Film d'horreur, réalisé par Bradley Parker, Chroniques De Tchernobyl est un bon long-métrage. L'histoire nous fait suivre Amanda, Natalie et Chris, trois jeunes américains faisant le tour des capitales européennes, avant de se rendre à Kiev retrouver Paul le frère de Chris. Alors qu'ils avaient ensuite prévus de se rendre à Moscou, leur agenda va être bouleversé par Paul qui leur propose de faire du tourisme extrême dans la ville fantôme de Pripyat près de la centrale nucléaire de Tchernobyl où un accident nucléaire a eu lieu en 1986. Accompagnés de leur guide Yuri et d'un autre couple, les sept aventuriers se rendent alors sur le lieu ou rien ne va se passer comme prévu. Ce scénario, d'un peu moins d'une heure et demie, prend le temps de se mettre en place et de faire monter la tension avant de totalement basculer dans l'angoisse en nous plongeant au cœur de la catastrophe nucléaire. Si l'intrigue n'est pas très originale, elle s'avère tout de même prenante en proposant un récit horrifique à l'ambiance flippante réussie ne tombant ni dans le gore, ni dans la surenchère, ce qui est appréciable. Il en va de même pour les personnages qui ne tombent pas dans la caricature et dont les comportements sont assez réalistes. Ces derniers ne sont pas très attachants mais ont le mérite de ne pas être agaçants et sont interprétés par des comédiens loin de livrer de grandes prestations mais tout de même convenables dans leurs rôles. La distribution comporte Olivia Taylor Dudley, Jonathan Sadowski, Devin Kelley, Jesse McCartney, Nathan Phillips, Ingrid Bolsø Berdal et Dimitri Diatchenko. Les relations entretenues par tous ces individus sont correctes mais peu mises en valeurs à cause de dialogues peu profonds d'avantage portés vers l'appel à l'aide vue la situation. Sur la forme, la réalisation caméra à l'épaule de Bradley Parker rend l'action immersive et authentique. Mais la grande force du film provient de ses environnements post apocalyptiques inquiétants et anxiogènes, ainsi que du danger représenté par la radioactivité. La b.o. accompagnant ce visuel sombre est pour sa part discrète, faisant acte de présence uniquement lors de quelques passages afin de renforcer l'inquiétude. Le reste du temps elle préfère laisser place aux bruits naturels environnants tout aussi stressants. Cette excursion sauvage se conclut sur une fin un peu facile qui aurait gagnée à être plus travaillée. Malgré cela, Chroniques De Tchernobyl est un long-métrage méritant d'être découvert tant il rempli parfaitement son rôle, celui d'instaurer la peur.