« Je l’ai frappée, je ne sais pas ce qui m’a pris. »
Sylvia (pétillante Stefania Sandrelli), 30 ans, aime les vieux flics. Elle vit en partie avec Ganay (François Perrin), inspecteur divisionnaire, marié à Thérèse (Simone Signoret) riche héritière impotente, et tombe amoureuse de Ferrot (Yves Montand, inspecteur sous les ordres de Ganay) et de son gros calibre.
Il faudra un jour m’expliquer pourquoi, au cinéma, les relations entre des femmes jeunes et des hommes vieux étaient à ce point la norme, comme les gifles balancées quand celles-là ne se comportaient pas comme ceux-ci l’avaient décidé. Je déconne un peu ; il n’y a rien à expliquer et la virilité toxique transpire par tous les pores de ce film lent, indigeste, pas crédible pour un sou et pas toujours bien joué (certains dialogues sont inaudibles tellement les élocutions sont mâchées), un comble avec de tels acteur·trices ! Détail amusant, l’affiche promotionnelle pour la police, dans la salle d’attente de Ganay, titrée « un métier d’homme ». Au second degré, ça pourrait presque être drôle.
Il faut ainsi attendre une bonne demi-heure imbuvable avant que le film ne démarre vraiment, sur le principe d’une double enquête en chassé-croisé aux allures de descente aux enfers. Las, ça reste complètement improbable et froid de bout en bout malgré une idée de départ intéressante et une légère tension crescendo.
La fin est, elle, d’un ridicule absolu, détruisant définitivement le frêle échafaudage de l’ensemble.