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Antoine D.
39 abonnés
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4,0
Publiée le 14 août 2017
Un super polar noir avec un excellent casting et un super scénario. On suit la descente aux enfers de l'inspecteur Ferrot à cause du meurtre de sa dulcinée par le chef de la police.
On a encore un scénario à la Psycho avec en bonus la scène de meurtre très inspiré de la mort la plus connu du cinéma, comme quoi il y a un avant et un après Hitchcock.
A la fin du film on assiste à la dépersonnalisation d'Yves Montand, ça passe par ses actes, son silence et la mise en scène de Alain Corneau.
Second film d’Alain Corneau, Police Python 357 est un polar très efficace qui bénéficie en outre d’un splendide casting (Yves Montand, Simone Signoret, François Périer et Stefania Sandrelli). Corneau fait preuve d’une belle maitrise de son art dès le générique qui filme Yves Montand s’habiller et s’armer sans montrer son visage,spoiler: ce qui évoque la présentation des tueurs dans Magnum Force sorti 3 ans auparavant (et qui montre des policiers se transformant en assassins), le tout sur une musique angoissante qui nous fait comprendre très de le début que la limite entre le bon et le mal peut être aisément franchie. Corneau utilise donc efficacement sans que cela soit grossier sa connaissance du cinéma de genre contemporain tout en n’oubliant pas le cinéma plus classiquespoiler: (la lettre signée M., référence évidente à M. le maudit de Fritz Lang). C’est donc avec une grande efficacité qu’il nous montre comment un homme bon peut être amené sous le coup de la jalousie ou de la peur à commettre des actes répréhensibles : le monde n’est blanc ni noir mais gris et la vérité est parfois très différente et plus complexe que les apparences. C’est sûrement ce goût de l’ambigüité qui amène Alain Corneau à offrir une fin assez ouverte laissant planer le doute sur le résultat final de l’enquête (mais est-ce important maintenant que le criminel est mort et que Ferrot a perdu la femme qu’il aime et sa droiture de policier en ayant tabassé injustement un maquereau, en ayant agressé un témoin et en s’étant défiguré pour fuir la justice ou en ayant tué Thérèse ?). Avec Police Python 357, Alain Corneau signe donc un polar classique mais très efficace et devient un des réalisateurs importants du cinéma français de la fin du vingtième siècle.
Polar sombre et efficace, le film d'Alain Corneau peut faire figure de référence dans le genre, mixant habillement ambiance américaine, sans oublier les codes français.
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5,0
Publiée le 1 juin 2016
L'un des grands policiers des 70's dont on sort le souffle coupè par la violence apocalyptique qui s'en dègage dans la scène finale! Difficile de reprendre ses esprits après la projection finie! Polar sec, dur, et violent, "Police Python 357" est avant tout une histoire d'amour qui se dègrade au fil des minutes, sorte de radiographie urbaine des seventies où Alain Corneau semble en être le porte drapeau d'un cinèma français qui se portait fort bien en 1976 et qu'on reverra avec nostalgie! L'histoire est celle d'un inspecteur de police accusè d'un crime qu'il n'a pas commis et qui va devenir une vèritable machine à tuer en renonçant peu à peu à son identitè! Avec un personnage pareil, il fallait un acteur aux èpaules solides! La prestation d'Yves Montand dèpasse de loin, celle exceptionnelle, du "Choix des armes" du même Corneau, rèalisè cinq ans plus tard! Habitè, pathètique, Montand fait corps avec l'inspecteur Ferrot, joue avec ses tripes, et signe la plus belle performance de sa carrière! Sa descente aux enfers est exemplaire spoiler: et on n'oubliera pas de sitôt la terrible scène où il se balance de l'acide sulfurique sur son visage! A ce niveau, on pourrait se demander si son jeu d'acteur est un don innè pour le cinèma! La rèponse est pourtant simple : on ne devient pas gènial sans bosser un personnage comme celui de l'inspecteur Ferrot! Un incontournable...
Ce film est un classique du policier français, qui se passe à Orléans, dans les beaux quartiers bourgeois et les belles maisons de campagne solognotes. On y retrouve un Montand très en forme ainsi qu'un Perrier aussi très en forme. Bref une belle distribution complétée par Simone Signoret. On y voit aussi un Mathieu Carrière qui comme nous l'apprend WikiP. est un acteur Allemand et une Stefania Sandrelli qui comme son nom l'indique est Italienne. On ne connait pas très bien ces acteurs étrangers bien qu'ils aient une carrière très importante notamment Stefania Sandrelli. L'histoire quant à elle est originale car ce n'est pas une histoire policière classique. On y retrouve un ménage à 3, "autorisé et toléré" et qui fonctionne depuis des années, qui va se transformer en ménage à 4 sans qu'aucune des 4 personnes impliquées ne connaissent les 3 autres. C'est l'affrontement entre 2 policiers, Montand et Perrier, sans que l'un connaisse l'histoire de l'autre. Perrier reste sur de lui, le chef indétrônable tandis que Montand doit tout faire pour prouver son innocence, ce qui le conduit même à se défigurer. Corneau a mis du rythme dans son film, il essaie toujours de créé du mouvement. La musique du début et de la fin est aussi là pour faire monter la tension, surtout avec les plans du début sur le fameux 357. Il y a aussi quelques scènes d'actions, pas des courses de voitures car avec des R5, 404 et cie, c'est difficile, mais des scènes où Montand débarque comme le flic solitaire mais très efficace tel L'inspecteur Harry dont Corneau s'est inspiré. C'est notamment le cas d'une scène au début la fameuse scène du braquage à la fin du film.
Franchement je trouve ce film assez mou , j' ai pas aimé cette lenteur et je trouve Montand était dans un de ses plus mauvais rôle, on dirait un peu absent et pas assez dedans quoi.....
"Police Python 357" (1977) Arte le 15.05.2016 C'est le second film du réalisateur Alain Corneau, et on ne lui reprochera pas d'avoir choisi un casting certain de faire recette : Montand et Périer dont c'est le septième film en commun comme acteurs, et Signoret, la femme de Montand. De fait, le film au nom bizarre fera 1,5 million d'entrées en salles ! Comme en s'en doute, le titre arbore d'emblée la couleur noire de ce thriller : il dénomme la Roll's Royce des armes US à l'époque : le Colt Python 357 Magnum utilisé par la Police des Etats Unis. Evidemment, à l'époque on était moins sourcilleux de voir les forces de l'ordre dégainer leurs armes de service quand elles se sentaient en état de légitime défense. On verra d'ailleurs Montand tirer dans le dos d'un gangster ! Mais le fillm n'en est pas à une violence près... On ne se plaindra pas non plus d'une manque de rythme : d'ailleurs ce film a remporté à l'époque le César du meilleur montage. Ca se laisse voir, avec la patine du temps et ça permet de voir revivre certains disparus.... willycopresto
Film qui a vieillit. Le titre et l'affiche voudrait nous faire croire à une sorte d'inspecteur Harry à la française. Ce n'est pas le cas. Ici l'action est plus psychologique. on est dans un film noir et la distribution est de qualité. C'est la confrontation de deux personnes sans famille, à une famille d'une bourgeoisie sur le déclin. A voir, pour l'histoire, les acteurs, et la réalisation (sauf pour la dernière scène).
C’est en 1977 qu’Alain Corneau sorti ce qui demeurera définitivement son ultime chef-d’œuvre : "Police Python 357". Cette histoire tragique nous présente l’inspecteur Ferrot qui rencontre une jeune femme dont il va vite s’éprendre. Alors que leur couple semble être aux anges, la demoiselle commence a montré des signes de réticences et de doutes : il faut avouer que la jeune femme entretient en parallèle une liaison avec un homme marié (un proche de Ferrot en plus). Malheureusement, ce dernier découvre que la fille voit un autre homme et la tue. Ferrot se voit alors confier l’enquête par son supérieur, sans savoir ce que chacun représente l’un pour l’autre...Alors qu’il commence de façon plutôt légère, "Police Python 357" se révèlera être un film très noir, une incroyable descente aux enfers pour son principal protagoniste : ayant eu une liaison avec la victime, Ferrot a été vu par différents témoins de l'enquête et se doit de les fuir tout en cherchant l'assassin de son côté, alors qu’il le côtoie tous les jours ! Il est d’ailleurs intéressant de voir ce subtil jeu du chat et la souris entre les deux personnages, tandis que l’étau se resserre inexorablement sur Ferrot. L’inspecteur va d’ailleurs être tellement acculé qu’il devra faire un choix terrible et se meurtrir lui-même pour s’en sortir lors d’une scène étouffante digne d’un film d’horreur. Si l’ambiance générale du film est l’un de ses points forts (à ce titre, la musique de Georges Delerue est absolument flippante !), il ne faut surtout pas passer à côté de la superbe performance de son trio d’acteurs principaux : Yves Montand est parfait dans le rôle de Ferrot nous dévoilant un personnage assez fragile en dépit de son apparence de flic badass. Pour une fois qu’il se laisse aller à ses sentiments, il va provoquer la poisse et se retrouver plongé dans une merde incroyable : tel un maudit pris dans un cercle vicieux infernal, nous allons assister à sa spectaculaire déchéance morale (il devient de plus en plus violent) et physique (il va jusqu'à l'auto mutilation), ce qui finalement le rend très humain, donc touchant. François Périer est absolument immonde en commissaire de police immoral qui fait tout pour ne pas être pris, quitte à se débarrasser de son mailleur élément. Quand à Simone Signoret, elle est surprenante et magistrale dans la peau de cette femme handicapée, froide, trompée mais digne, remplie de tristesse et de mélancolie. Polar noir de grande qualité possédant une réalisation aussi maitrisée que clinique, ainsi qu’une ambiance oppressante, "Police Python 357" est un thriller identitaire et désespéré par lequel Alain Corneau nous démontre son talent. Une belle leçon de cinéma…pour un film qui a presque 40 ans !!
Premier polar de Corneau qui à la revoyure n’atteint pas la perfection et la noirceur du « Choix des armes ». La machination montée par François Périer guidé par Signoret est plutôt bien vue. Les acteurs sont au diapason quoique Montand ait toujours une tendance à trop appuyer ses effets. De la même façon, le personnage de Stefana Sandrelli a du mal à prendre forme et sa relation avec Montand est assez peu crédible. Par opposition, la prestation de Périer en mari veule et lâche est en tout point remarquable. N'oublions pas toutefois qu'il s'agit d'un premier film pour Corneau qui montre déjà tout son savoir faire pour raconter une histoire. La suite de sa carrière ne démentira pas les promesses de ce premier opus. On peut regretter que sous prétexte de se diversifier Corneau ne revienne pas plus souvent vers son premier amour : le polar français de qualité. Il aurait pu être le digne successeur de Melville à qui il rendra hommage en fin de carrière avec un remake un peu trop révérencieux du "Deuxième souffle".
Pour son deuxième long-métrage après "France société anonyme", Alain Corneau réuni le couple Yves Montant/Simone Signoret et nous livre "Police Python 357" tiré de l'arme de l'inspecteur Marc Ferrot, le colt Python 357 dont il se sert très bien mais quand sa maitresse sera tué, il sera chargé de l'enquête, mais peu à peu les preuves s'accumuleront devant lui... et c'est une réussite de la part de Corneau, il nous livre un très bon polar noir. Il arrive à nous passionner pour l'histoire, notamment grâce à une bonne qualités d'écriture, que ce soit son déroulement qui nous fait suivre la descente aux enfers de cet inspecteur de manière sombre et convaincante ou au niveau des personnages que ce soit du côté policier (l'inspecteur mais aussi son supérieur) ou du côté "civil" et notamment la femme du supérieur, bourgeoise immobile. Les portraits et études psychologique sont bien faite et intéréssante où Corneau aborde divers thèmes plus ou moins finement tel que les classes sociales, les liens dans la police, les liaisons amoureuses... Sa mise en scène est impeccable, capable de créer une atmosphère sombre, froide et prenante et il capte à merveille une France désabusé. Côté interprétation, les acteurs sont à la hauteur de leurs rangs, Yves Montant retranscrit très bien la chute progressive de son personnage, Simone Signoret est impeccable dans le rôle de la bourgeoise handicapé et les autres acteurs sont tout aussi bon. Un très bon film, sombre, très bien écrit, réalisé et interprété.
Malgré son titre dont le nom rappelle plus un collectif de rappeur collégien dans la banlieue de Poitier, rêvant de Lamborghini et de Biatch comme dans les clip de Booba, "Police Python 357", n'en reste pas moins un très bon film noir made in France.
Si on fait abstraction du scénario un peu cappilo-tracté et légèrement invraisemblable, on rentre très facilement dans cette sombre histoire. Yves Montand a la poisse et cette poisse va le plonger dans la merde jusqu'au cou. Non seulement il est suspect du meurtre de sa maîtresse, mais en plus c'est lui qui est chargé de l'enquête. Montand va alors devoir trouver seul le vrai coupable, tout en évitant de croiser les témoins qui pourrait l'accuser. Comble de la malchance, le meurtrier s'avère être le supérieur de Montand, qui ne sait pas que c'est Montand qui était l'amant de sa maîtresse (je ne vous spoil rien, on le sait dès le début). Bref, tout ça c'est un joyeux bordel, et la solution à tout ce schmilblick sera des plus extrême. Toute cette histoire est transposé dans la laideur grisâtre d'Orléans en cette fin d'année 70. Des barres HLM, des quais cradingues, et une scène finale sur le parking d'un Carrefour. Toute cette laideur contribue à renforcer le pessimiste de la situation.
Bref, Police Python est un des ses films noirs comme on en fait malheureusement plus. Dans la même lignée que les Melville ou que Série Noire. Pessimiste, froid et lent. Que du bonheur !
Un film qui s'avère être une surprise dans l'évocation d'une situation. Ici, aucun trait de la situation ou du personnage n'est présenté de façon dialoguée . Ainsi , tout est montré et suggéré . Nous pourrions citer la scène spoiler: finale où tout se passe dans l'échange de regards entre Mathieu Carrière et Yves Montand .
On reconnaît les influences de Corneau dans l'élaboration de son œuvre qui passe de Fritz Lang à Dirty Harry. Hitchcock prend une part importante dans l'influence où nous pourrions reconnaître "Frenzy"(1972) , "Psychose" (1960) et surtout "le Faux coupable"(1957). La différence avec "Faux coupable" c'est que l' enchaînement de preuves se déroule dans une innocence machiavélique où le personnage ne peut plus échapper . A la différence d'Hitchcock où les personnages principaux sont aspirés dans un vortex sans issue , le protagoniste de "Police python 357" accumule les pistes contre lui dans un entassement de "preuves" tout aussi accablantes les unes des autres ( un peu à l'image des barres HLM présentes tout au long du film .) Par ailleurs, on retrouve l'ambiance chère au premier film de "l'inspecteur Harry ", oppressante et surnaturelle. Avec nos yeux de cinéphile du 21ème siècle , on y découvre un Yves Montand à mi-chemin entre Jef Costello aka "Le samourai" de Melville et Alex Murphy aka "Robocop". C'est en cela que la perception ,de la part de Corneau , du personnage Ferrot fascine. Le personnage passe par différentes étapes , ce qui le place à différents statuts . Pour conclure , Corneau réalise un bon film qui restera dans les mémoires mais qui ne dépassera pas l'aura de " Série noire " ou " Tous les matins du monde" .
Deux flics. Une jeune et belle italienne entre les deux. Les deux flics ne savent pas qu'ils fréquentent la même femme. Mais un soir l'un tue la jeune femme et l'autre se trouve dans les parages au mauvais moment. Problématique: il n'a rien fait, rien vu, mais le hasard va faire que c'est lui qui va se retrouver accusé, tout va se retourner contre lui. Le flic innocent c'est Yves Montand. Dans «Police Python 357», classique du polar français des années 70, il va devoir se disculper par tous les moyens possibles, tout en se voyant confier l'enquête et tout en essayant de dissimuler une lourde détresse affective. Mais lorsque celui ci a enfin le fin mot de l'histoire, il commet un acte irréparable qui logiquement devrait sonner le glas de sa carrière... Dans ce polar d'Alain Corneau, l'un des meilleurs dans cette catégorie, Yves Montand livre une prestation inouïe (l'une de ses meilleures) dans la peau de flic compressé dans un étau qui se resserre encore plus autour de lui. Ce film policier très sombre insiste beaucoup sur la psychologie de ses personnages que soit sur celle du personnage de Montand, celle du personnage de François Périer refusant de se dénoncer sous peur de perdre ses galons de commissaire ou sur celle du personnage de Simone Signoret. Bien qu'elle soit secondaire, son rôle est primordial. Sombre, rondement mené et à la mécanique huilée jusqu'au moindre rouage, «Police Python 357» demeure aujourd'hui encore une référence en matière de film policier. Immanquable.