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Un visiteur
3,0
Publiée le 11 octobre 2012
L'histoire n'est pas mauvaise et ce n'est pas mal joué, mais c'est lent. Qu'est ce que c'est lent. Tout est lent, même les scènes d'action. Du coup, on a du mal à rester accroché à l'histoire.
Un très bon polar, porté par un Montantd au sommet, dans un rôle assez inattendu mais qui lui sied à merveille. La situation pour le moins périlleuse dans laquelle son personnage se trouve donne lieu à des moments de tensions palpables. Le scénario mêle avec un concours de circonstances exceptionnel le destin de plusieurs personnages aux contacts plus ou moins rapprochés, mais qui débouchent sur un meurtre avec à la clé une enquête dont les principaux protagonistes se trouvent être plus ou moins mêlés à l'affaire. Peut-être un peu tiré par les cheveux, diront certains, mais passionnant en tout cas.
Ce film, malgré la bonne volonté de ses acteurs (Montand & Signoret en tête) peine à convaincre, tant son scénario manque d'envergure et de crédibilité. On a peine à se laisser convaincre par ce chassé-croisé amoureux de deux policiers qui sont amoureux sans le savoir de la même femme. Reste l'ambiance si particulière aux films des années 70 pour sauver le film de l'ennui.
Si le début n'est pas particulièrement prenant, le film atteint sa vitesse de croisière au bout de 40 min et l'histoire gagne en intérêt; on ne s'ennuie plus une seule seconde jusqu'à la fin. Yves Montand incarne parfaitement son rôle de flic intègre, obligé de passer de l'autre côté de la loi pour s'en sortir.
Alain Corneau reste un maitre du film noir français, il étant sans doute le meilleur réalisateur de thrillers dans les années 70. Il n’a donc eu aucun mal à installer une ambiance très froide, en parfaite adéquation avec le jeu très sobre de Montand, pour nous plonger dans une intrigue où l’aspect psychologique des personnages prend plus de place que le suspense, plombé par un manque de rythme regrettable. L’enquête n’a en soi pas grand intérêt sinon de voir l’acharnement professionnel et la descente aux enfers de l’inspecteur Ferrot. Simone Signoret campe avec justesse un rôle très fort puisqu’elle symbolise l’influence machiavélique de la bourgeoisie sur le pouvoir.
Un bon polar français, avec de bons acteurs. Il souffre de quelques défauts : la narration et le "qui est qui" au début est difficile à comprendre, il y a quelques longueurs au milieu. Par contre, la mécanique est implacable, on se demande sans cesse comment Ferrot (Montand) va se sortir des nouvelles difficultés qui l'attendent. Une réussite.
Film référence du genre en France, le nouveau venu A. Corneau tranchait alors dans une production française à l'ambition visuelle restreinte et assez frileuse. Prenant place dans la ville d'Orléans, ce polar noir de chez noir brosse le portrait d'un homme qui va peu à peu se déshumanisé, plongeant au cœur d'une certaine folie à mesure qu'il essaye de s'innocenter d'un crime qu'il n'a pas commis alors que tous les indices l'accusent. Mise en scène au cordeau, interprétation de haut vol et scénario brillant avec une mise en place qui prend son temps toutefois, le tout est un peu trop statique et surtout, il y a le générique de début qui annonce des cascades et des bagarres réglées par des pointures mais pendant un moment, je dois dire que je me suis demandé si les cascades, ce n'était pas quand les personnages montaient ou descendaient de voiture. Mais non, il y a la dernière scène du film, un morceau de bravoure à l’imagerie apocalyptique. L'autre point noir, c'est la scène du meurtre, qui frise le ridicule et qui reste bien trop sage. Je m'étonne également de voir qu'un cinéphile comme Corneau soit toujours à la recherche d'un certain réalisme alors que le cinéma (et encore plus celui de fiction), c'est l'inverse (cela vaut aussi pour B. Tavernier). L'héritage de la Nouvelle Vague sans doute... D'autres critiques sur
Deuxième film d'Alain Corneau que je visionne après l'excellent "Le Choix des Armes", je suis un peu déçu. Je m'attendais à mieux même si ce polar français représentatif des 70's est puissant. Yves Montand (alias inspecteur Marc Ferrot) en flic solitaire qui ne vit que pour et par son métier de flic en as de la gâchette est plus impressionnant. François Périer (Comissaire Ganay) est bon mais en retrait. Simone Signoret passe successivement de la mère à la femme à la complice à la conseillère et un rôle important. La première partie du film est lente à démarrer dans une ville d'Orléans morne et sombre et la deuxième partie nous tient en haleine alors que l'étau se resserre autour de Ferrot puisque tous les indices vont contre lui alors qu'il n'y est pour rien. La fin du film surpend et on se demande quel est le rapport avec le reste du long-métrage si ce n'est pour cerner encore un peu plus le personnage de Ferrot véritable Cow-boy des 70's dans la province française. Au final c'est un bon polar, réaliste, qui se déroule dans une atmosphère très particulière. Personnellement, je préfère largement Le Choix des Armes (qui a été réalisé après) bien plus intéressant et dynamique. A voir quand même pour les amateurs du genre policier français.
Un des films majeurs d'Alain Corneau et du polar français des années soixante dix porté par des acteurs français dans leurs meilleurs jours et représentatifs de l'époque. Simone Signoret est très émouvante (voir la scène de son suicide assisté) et sa relation avec son mari, un excellent François Périer, est à porter aux nues. Femme trompée qui devient tour à tour mère, femme, conseillère et femme dépendante, cette approche témoigne d'un rapport de couple vu d'une façon très personnelle. Yves Montand réalise une expérience physique exceptionnelle qui renvoie à celle du Cercle rouge de Melville. Saluons aussi les voix de personnages qu'on rencontre souvent dans des doublages de films ou de séries américaines dont l'excellent Mathieu Carrière, le double de Richard Dreyfuss. Le fait de donner, à travers Police python 357, une image parfaite de la France de 1976 est une de ses qualités mais il n'est pas sans être daté par moment et donc un peu vieilli. Le film de Corneau a aussi certaines longueurs dans sa première partie (lors de la rencontre de Montand avec sa maîtresse) mais il prend du rythme par la suite jusqu'à une ultime scène sublime où Montand a dû apprendre à jouer du pistolet. Un des beaux moments : quand l'action se situe dans l'appartement de l'inspecteur, telle la scène d'ouverture qui montre d'emblée la confusion des éléments de la vie quotidienne du flic avec sa vie professionnelle ; on ne fait plus la différence entre son arme et sa fourchette. Son lit, étroit et moche comme un lit d'hôpital des bas quartiers témoigne de la dévotion d'un homme qui ne vit que pour et par son métier. Il sacrifie aussi son visage par le vitriol, le déculpabilisant aussi de sa liaison avec la victime. Ces éléments renvoient à l'art de Melville (voir Le cercle rouge avec Yves montand dans un rôle similaire). Jean Pierre Melville porte plus son choix sur la métaphysique au dépend du réalisme ce qui fait que Police python 357 est moins abouti que Le cercle rouge ou Le samourai car plus démodé. La différence majeure se situe au niveau du concept scénaristique : Melville choisit des personnages qui ne devaient pas se rencontrer mais qui finissent par se retrouver alors qu'ils ont des objectifs communs et tendent à se disperser. Saluons aussi la très efficace musique d'Ennio Morricone, épique. Un film efficace, très "style du dimanche soir", assez réussi.
Un film policier français bien trempé ou Yves Montand joue complètement son personnage dont règne un petit bémol assez déconcertant, je parle quand il prend des positions qui tire vers le "je dégaine à la cowboy", profonde prestation pour Simone Signoret. Police Python 357 est doté d'un scénario bien trempé, peut-être trop sur de lui sachant que la fin est très ambigue bien que la complexité du personnage de Yves prend une dimension plus forte.
Un classique du film noir à la française. Dans la succession de chaque plan, juste avant le changement de décor ou de scène, Alain Corneau se prend pour Melville, comme dans Le cercle rouge avec Delon : celà concourt à rendre cette atmosphère glaçante qui se veut impeccable. Il s'agit de la griffe des véritables polars urbains entre 1950 et 1990 (Les diaboliques, Touchez pas au grisbi, La mariée était en noir, Série noire, ...). Le trio d'acteurs, excellent, concourt à la réussite de ce genre : Montand-Signoret-Périer. Courses contre-la-montre, courses-poursuites (réglées par Rémy Julienne. Il a été cascadeur dans Le mur de l'Atlantique et Peur sur la ville notamment), mensonges, trahisons... , le suspense maintenu par Alain va crescendo pour terminer sur un final en apothéose. A regarder non pas pour Montand, mais pour un enrichissement sur les films d'époque. Police Python 357 reste un classique (qui a un peu vieilli, certes) avec un scénario bien fignolé et ouvre ainsi les portes sur un genre aujourd'hui oublié. Dommage... Alain Corneau prouve son savoir-faire dans ce film qui va lui apporter la consécration (Série noire, Le choix des armes, Le cousin, ...).