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Redzing
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3,0
Publiée le 1 novembre 2024
Une chanteuse égocentrique revient à Madrid après un exil, et y retrouve sa fille, désormais adulte. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle découvre que celle-ci a épousé son ancien amant ! Un point de départ bien grinçant, qui sera l'occasion d'élaborer des personnages frappés et de l'humour décalé comme Almodovar les aiment. D'autant que Victoria Abril est pétillante dans le rôle principal. Par contre, le récit a un peu de mal à trouver son équilibre. Entre d'un côté la relation mère-fille, de l'autre un crime sur lequel enquête un juge, et entre les deux quelques sous-intrigues pas vraiment élaborées, ce n'est pas toujours très rigoureux. Et j'ai eu parfois un peu de mal où le film voulait nous emmener. D'autant que le twist dans le dernier acte est assez prévisible (mais peut-être est-ce la HD qui permet de mieux voir le subterfuge ?). Et il faut quand même parler des visuels. Vêtements, coupes de cheveux, et surtout couleurs flashy : ça ressemble à un échantillon x10 de ce qui se faisait de plus exubérant au début des années 90. Je ne sais pas si c'est Almodovar qui insiste dessus, ou si c'est que les gens de Madrid mettaient le paquet sur cette mode à l'époque. Mais ça la mérite de donner un style très marqué à l'écran, que certains trouveront nostalgiques et d'autres kitschissime... Par ailleurs, on y repère une courte apparition de Javier Bardem, en début de carrière !
Un film à la fois drôle et avant-gardiste dans les thèmes abordés. Une belle présentation de la relation mère / fille avec toutes les contradictions que cette relation emporte. La féminité des personnages est très assumée et mise en valeur. Une présentation variée des différentes façons de vivre une histoire d'amour ; le tout avec des magnifiques décors et des costumes sublimes. Mention spéciale pour la musique et les passages chantés. Un film marquant par sa photographie, le jeu des acteurs et l'émotion intense qui en ressort plus que par la force du scénario.
Le film ne cesse de me décevoir au fur et à mesure qu'il avance, et pourtant il m'accroche grâce à de belles musiques, un beau fil conducteur, de bonnes actrices.
« Talons aiguilles » fait parti des meilleurs films d’Almodovar. Parfaite maîtrise de sa propre grammaire cinématographique. Le juste équilibre est trouvé. Une toile de fond policière, l’humour Almodovarien, sa morale tout à fait original et personnelle,ses obsessions, son esthétisme, son énergie canalisée, la bande son et une dose de folie maîtrisée. On est heu-reux ! Parmi mes scènes préférées, un amusant cunni lingus et un happening chorégraphique dans la cour de la prison pour femme. Et le personnage mystérieux du juge Eduardo Dominguez que j adore. Sans oublier la magnifique chanson mexicaine de Agustin Lara (1935) « Piensa en mi » interprétée ici par Luz Casal. Bref tous les ingrédients d un délice Almodovar !
J’ai trouvé ce film ennuyeux, et les personnages un peu antipathique. Quant à l’histoire, elle est inintéressante; autant dire qu’attendre patiemment la fin en espérant un éventuel rebondissement, m’a vraiment coûté cher.
Œuvre clé dans la filmographie du grand Pedro Almodóvar, qui prenait ici une dimension nouvelle après ses productions punk des années 80, Talons aiguilles (1991) cochait déjà toutes les cases des obsessions du cinéaste espagnol : un scénario foisonnant et quelques peu foutraque, des couleurs pop affirmées, une musique magnifique signée Ryūichi Sakamoto, agrémentée de deux chansons interprétées par Luz Casal (les somptueuses Un año de amor et Piensa en mí). Surtout, ce mélodrame, qui cite explicitement Sonate d’automne d’Ingmar Bergman, sonde les mystères et les frustrations nées de l’enfance, à travers l’histoire d’une jalousie enracinée entre une mère – chanteuse à succès – et sa fille, à la recherche désespérée de la reconnaissance de cette première, incarnée par les brillantes Marisa Paredes et Victoria Abril. Magnifique.
L’audace déployée par le flamboyant Almodóvar n’enlève pas pour autant ce mélodrame au niveau de ses meilleurs films. Cette relation mère-fille peut s'appuyer sur ces deux actrices principales, Marisa Paredes (surtout) et Victoria Abril, ainsi que sur le double jeu de Miguel Bosé.
Malgré son succès commercial en Espagne et quelques reconnaissances (notamment le César du meilleur film étranger en 1993), ce neuvième long-métrage de Pedro Almodóvar ne figure pas parmi ses meilleures réalisations. La description de cette relation tumultueuse entre une mère et sa fille (Marisa Paredes et Victoria Abril) permet de développer deux genres distincts, à savoir le mélodrame et le thriller policier. Cela est peut-être de trop car, à l’exception de quelques scènes fulgurantes (celles chantées et le journal TV en particulier), il résulte un sentiment de gâchis compte tenu d’un scénario farfelu. Bref, une œuvre patchwork très exubérante.
Avis mitigé sur ce film d’Almodovar qui est dans la même veine, plutôt décalée, que ses autres réalisations. On suit avec plaisir l’histoire jusqu’au bout, quelques moments sont très agréables à regarder mais en y repensant après on se rend compte qu’il ne s’est pas passé grand-chose. Sous le prétexte d’une enquête policière le vrai sujet est les relations mère-fille mais le tout reste bien trop superficiel.
Bien que parfois on s’esclaffe, ce grand film d’Almodóvar est avant tout un grand drame, entre une mère et sa fille et puis, les hommes… Magistralement tourné, et impeccablement interprété, notamment par ces deux femmes superbes, Victoria Abril et Marisa Paredes, le scénario nous plonge dans les émotions saisissantes qui jaillissent au fil des rapports entre mère et fille. Vraiment, encore un GRAND Almodóvar !
Un thriller policier à la Almodovar, c'est à dire avec des relations mère-fille compliquées où se côtoient l'amour et la détestation, des travestis, des couleurs, des actrices moches et une musique sublime. Un peu le brouillon de "tout sur ma mère" Un twist final bien préparé et quelques ellipses non résolues '( le blouson rouge) Je n'ai pas été totalement convaincu par le jeu de April dans la première partie du film
Sublime chassé-croisé de destins sans retenue, c'est jubilatoire et heureusement dérangeant - oui, on peut préférer sa carrière à son enfant, oui, on peut aimer et désaimer, oui, on peut avoir envie de meurtre. Merci Almodovar !
Un mélodrame flamboyant et romanesque voir un peu trop rocambolesque, à travers le récit passionnant d’une relation mère-fille tourmentée, formée par le sublime duo Paredes/Abril. 3,75
Chef d'œuvre absolu super émouvant ! Je l'avais vu sur grand écran il y a 30 ans mais je ne me rappelais que d'un film policier avec un coup de théâtre fabuleux à la fin. Et surtout de cette chanson magnifique "Piensa in mi". En le revoyant ce soir à la télévision, j'ai chialé comme un veau. Cette histoire d'amour entre une mère et sa fille est bouleversante. Tout y est : la rivalité et le sentiment d'abandonnisme qui touche tous les fils et les filles de. Et Victoria Abril qui promène tout du long son regard de petit chat écorché l'exprime tellement bien.
Meh. L'un des films les plus connus d'Almodovar est ironiquement l'un de ses plus ennuyants. S'il parvient généralement à créer des histoires autour des amours difficiles voire impossibles tout en restant ancré dans un réalisme, là c'est pataud et très franchement lourd. Les scènes larmoyantes ne sont pas crédibles et semblent toutes d'une ridicule fausseté. Les retournements de situation sont tout autant ridicules et les acteurs en surjeu. Le scénario est moyen, mêlant les mauvais défauts d'un triangle amoureux pervers et les mauvais défauts d'un thriller mélodramatique. Il y a malheureusement peu de bonnes choses à en tirer.