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    The Double
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    81 critiques spectateurs

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    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2014
    Tiré d'un des chefs d'oeuvre de Dostoïevski, le deuxième film de Richard Ayoade, que je connais plus pour ses rôles d'acteurs que pour son travail de réalisateur n'ayant pas vu son premier film, le très apprécié Submarine. Ici plus que d’être une adaptation d'un roman, le film est un ensemble d'inspirations diverses tel que Kafka et Gilliam dans sa représentation de la société qui renvoi fortement à Brazil mais aussi des influences tel que Hitchcock avec le côté voyeuriste du personnage qui nous fait immédiatement penser à Fenêtre sur cours ainsi que l'ambiance général qui ne peut qu'être un ersatz du Locataire de Polanski.Le film est donc paradoxalement broyé par toute ses influences qui vont finir par l'étouffer en l’empêchant d'avoir une véritable identité, c'est d'ailleurs ce qui ressortira le plus de sa mise en scène mais qui marquera aussi l'écriture du film. Pour la mise en scène force est de constater que Richard Ayoade sait filmer mais étant trop conscient de son talent il va en abuser pour finalement tomber dans l’esbroufe. Et après avoir exposé toute sa virtuosité dans la composition de plans et de mouvements de caméra ingénieux durant la première heure, Ayoade sera à court d'idée pour finir son film alors il va réutiliser les mêmes procédés encore et encore ce qui fera que le film ne tiendra plus la distance lors de son dernier acte. C'est donc relativement dommage car même si le début est virtuose, il restera malheureusement froid et impersonnelle en étant surtout en retard sur son temps. Même si cela sert le film dans le création de cet univers tellement malsain qu'il en devient presque drôle néanmoins on a du mal à pardonner autant de tics visuelles et de démonstration de savoir-faire, dès les premières 15 minutes on frise l'overdose et le film devient étouffant dans le mauvais sens du terme. Mais d'un point de vue technique c'est irréprochable avec une réalisation exemplaire, que ce soit les jeux de lumières absolument brillant grâce à une très belle photographie qui revoit d'ailleurs au Inside Llewyn Davis des Coen, à la bande son très inspiré et en osmose avec chaque scènes ou encore le montage ingénieux qui offre des transitions subtiles et bien pensé. Pour ce qui est du scénario écrit par Ayoade et Avi Korine ( le frère de Harmony qui ici sera producteur ), on à une réflexion très intéressante sur l'identité, la dualité de l'être et sur la solitude. Pourtant c'est dommage que le film soit plutôt lourd et appuyé dans ses propos ce qui rendra la trame prévisible et parfois faussement complexe notamment dans sa façon un peu désespéré de vouloir brouiller les pistes sur la fin. Néanmoins le film arrivera à toucher le spectateur par son propos universelle même si en ce qui concerne la dualité il se montrera plutôt classique n'arrivant pas à transcender son sujet car le thème à déjà pas mal été explorer ( et il le sera encore dans Enemy de Villeneuve en espérant avoir une réflexion plus poussé dans ce dernier ). Par contre il traitera l’identitaire et la solitude de façon plus judicieuse notamment avec des dialogues inspirés qui parlera forcément à la majorité d'entre nous. Même si il est dommage que le film soit trouble dans son message en ayant recours au voyeurisme et en instaurant beaucoup trop d'allusion au suicide comme si c'était finalement la réponse à tous. On aura donc un ton profondément nihiliste et dépressif ce qui veut dire qu'il ne faut pas avoir un coup de blues en voyant ce film car ses interrogations sur le suicide pourraient prendre toutes leurs sens. Mais au final le film n'a vraiment que pour lui un casting irréprochable avec un Jesse Eisenberg qui est admirable dans son double rôle arrivant à jouer à merveille de cette dualité rendant chacun de ses deux personnages vraiment unique. Il signe assurément ses meilleurs rôles. Sinon le reste du casting est plus en retrait mais ils sont néanmoins tous excellent notamment Mia Wasikowska qui s'impose comme une des actrices les plus intéressantes de sa génération. Elle est ici sensationnelle. En conclusion The Double est un bon film mais qui se fait submerger par ses trop nombreuses influences qui sont trop visibles et qui n'innovent pas assez sur leurs modèles. Il est paradoxal à tout les points de vue, formellement superbe mais tellement prétentieux qu'il finit par s’essouffler, psychologiquement riche mais déjà vu donc forcément déjà dépasser et au final on en retiendra de lui que son casting avec notamment un Jesse Eisenberg magistral. C'est d'autant plus dommage car le film avait tous pour être un véritable petit OVNI mais finalement il ne fera que passer sans marquer le cinéma à défaut tout de même de toucher le spectateur.
    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 août 2014
    Prenant pour contexte un univers qui aurait semblé être une anticipation plausible, mais terriblement glauque, il y a une soixantaine d’années, Richard Ayoade adapte le second roman de Dostoïevski, Le double, qui imagine l’intrusion dans la vie d’un bureaucrate introverti de son sosie dont le comportement est l’exact opposé. La façon qu’a le réalisateur de réfléchir sur le fait que visualiser ce que l’on rêve d’être ne peut que nous renvoyer vers notre propre médiocrité s’apparente moins aux métaphores métaphysiques de l’auteur qu’à un cauchemar kafkaïen dont la mise en scène emprunte tant au cinéma expressionniste qu’à des chefs d’œuvres de Polanski ou encore de Gilliam. La virtuosité formelle avec laquelle sont mêlées toutes ses inspirations est éblouissante et parvient à rendre tout à la fois angoissant, dérangeant et même amusant le quotidien de ce personnage pathétique à qui Jesse Eisenberg prête ses traits au travers d’une performance d’acteur d’anthologie. A ses côtés, Mia Wasikowska, qui pour une fois n’est pas cantonné à un rôle de névrosée, est elle aussi au sommet de son art. On regrettera que le film ne dure pas plus longtemps car une telle réalisation et un scénario aussi bien écrit auraient mérités d’être plus approndis.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 août 2014
    Pur chef d'oeuvre. Un film qui sort inaperçu en plein mois d'août. On est fasciné du début a la fin, le thème est pourtant assez lourd : solitude, suicide, "folie"?. Le décor est sombre, la musique est tout sublime, les bruitages assourdissants, ce qui nous immerge dans l'univers angoissant du protagoniste, qui au passage, interprète avec brio son rôle. Bref, j'ai adoré ! Gros coup de coeur de cet été, enfin un film profond qui donne à réfléchir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 août 2014
    Surfant sur la vague des films tournés sous exctasy, ce film nous permet de suivre la vie trepidante...ou plutot ennuyeuse d'un homme mal dans sa peau et qui fait de la peine. Jusqu'à l'arrivée de son double diabolique qui...n'apporte pas grand chose. C'est délibérement confus, deroutant, et ferait sûrement l'affaire d'un public fan du cinéma expérimental. Pour ma part, pas convaincu
    Marla-Jane
    Marla-Jane

    17 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2014
    Le mal-être de Simon, c'est le nôtre. Dostoievski avait raison d'appeler son protagoniste "notre héros." Aoyade nous offre un beau film sur la solitude, le souhait d'être reconnu et aimé. Dans une merveilleuse réalisation proche du film noir, il dépeint le mal du siècle, celui d'être un parmi des millions, grain de poussière quand on rêve d'être étoile.Pour une analyse détaillée du film en avant-première:
    tony-76
    tony-76

    1 074 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2014
    The Double possède le même sujet que Enemy, c'est à dire celui du sosie. Inspiré de Dostoïevski, l'adaptation de Richard Ayoade est assez réussie dans son ensemble. Une admiration pour sa direction artistique très étudiée avec une atmosphère vraiment dérangeante. La bande sonore, est à son tour, flippante et plaisante. Pourtant, tout repose sur la performance de Jesse Eseinberg en tenant deux rôles totalement différents. C'est brillant et renversant ! L'oeuvre de Ayoade mélange le thriller, la comédie et le drame. Le réalisateur a un univers bien à lui, loufoque. Elle s'avère surréaliste. Le scénario est plutôt original et bien pensé, sa mise en scène est lente mais efficace. Des personnages complexes et à la fois attachants. Mia Wasikowska est coquette dans sa prestation. On est plongé dans cette production troublante et angoissante. Il parvient à émouvoir le spectateur avec une certaine finesse. Alors The Double, plaira davantage aux cinéphiles qui s'amuseront à repérer les nombreuses références cinématographiques contenues dans ce film.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2014
    The Double ? Pas si simple. Cette fable identitaire tirée de Dostoïevski lorgne plutôt vers Kafka quand l'absurde le dispute au tragique. Richard Aoyade excelle dans un premier temps dans la création d'un univers bureaucratique où la négation de l'individu atteint son summum avec les mésaventures du héros du film qui a toutes les peines du monde à exister. L'arrivée de son double, son parfait négatif, va précipiter les événements. Quand le film est drôle, il est vraiment pertinent. Quand il se prend davantage au sérieux, soit dans sa deuxième partie, il montre cruellement ses limites, tant au niveau de son scénario que dans sa mise en scène, d'un coup inerte et incapable de transcender son sujet. Le monde qu'il décrit est un peu le notre mais déviant d'où une imagerie rétro futuriste trop systématique (et lassante ?) dans ses décors et sa lumière. Quoi qu'il en soit, Jesse Eisenberg livre une fois de plus une partition époustouflante et pas seulement parce qu'il s'agit d'un double rôle. Rien que pour lui, le film vaut d'être vu, aussi lacunaire soit-il.
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    A la frontière entre Polanski et Gillian, l'atmosphère particulière du film et la très bonne interprétation de jesse eisenberg font de ce film une bonne surprise.
    MC4815162342
    MC4815162342

    398 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2015
    The Double, film quasiment passé inaperçu réalisé par Richard Ayoade que je ne connaissais qu'en t'en d'acteur et plus précisément dans "Voisins du troisième type", le tout est tiré d'une oeuvre que je ne connais pas de Dostoievski et scénarisé par Ayoade lui même ainsi que Avi Korine, on s'embrouille avec tous ces noms, hein ?

    J'ai entendu parler de ce film il y'a un petit moment maintenant, enfin "parler" c'est un bien grand mot, vu le peu de promo autour de lui, j'ai surtout vu la bande annonce qui d'ailleurs ne m'a pas marqué plus que ça, je ne l'attendais donc pas spécialement et j'ai donc été surpris de ma surprise. Ne connaissant pas l'oeuvre dont est tiré ce film je ne pourrais pas comparer, je vais me contenter de donner mon impression sur le film uniquement, et elle est plutôt bonne.
    Dès les premières minutes j'ai été saisi par la mise en scène glauque et par cet univers rappelant un certain "Brazil", c'est si décalé et en retard sur son temps ces décors, à l'époque dans les films futuristes ils ne connaissaient même pas le téléphone portable et toutes les choses de maintenant donc les décorateurs inventaient de ces machines délirantes qui aujourd'hui nous paraissent tout droit sortie de l'imagination d'un fou, alors que maintenant les films futuristes se rapprochent plus de la réalité même si c'est toujours exagéré, et pourtant "The Double" se la joue old school, avec des décors et des inventions rappelant justement certains films de Terry Gilliam.
    Aimant beaucoup les univers de Gilliam je n'ai pu qu'apprécier ici, même si c'est bien plus glauque et bien plus sombre, c'est bien simple on ne voit jamais le jour dans ce film, la lumière vient seulement des lampes qui la plupart du temps sont jaunâtres, ce qui rajoute également une touche surréaliste.
    Ayoade... quel nom compliqué... s'en sort extrêmement bien niveau mise en scène, si ce n'est brillamment, c'en est fascinant, la réalisation elle aussi est troublante, intelligente, originale et rapide, tellement rapide que le film passe très vite, film porté par un scénario lui aussi très réussi, c'est une vision spéciale du dédoublement de personnalité.
    Simon, un jeune mal fringué et timide ne veut qu'une chose: qu'on le remarque, il bosse depuis 7 ans dans la même boite (si on puis dire ainsi) et pourtant chaque jour le gars de l'accueil lui demande s'il vient en tant que visiteur, à coté de tout ça une jeune femme qui travail dans le même établissement l'attire énormément. Jusque là rien de bien dingue, mais lorsque le double de Simon, James se pointe dans la boite et dans sa vie, tout le monde l'adule, alors qu'il est en tout point physiquement la même personne que Simon, bien que niveau comportement ce soit l'opposé, James va venir troubler encore plus la vie de ce pauvre Simon qui n'était déjà pas gâté, mais la troubler en bien ou en mal ? Là est la question !

    Un scénario prenant et bien foutu servi par un casting au top, Jesse Eisenberg prouve une fois de plus son grand talent, que ce soit dans le rôle de Simon ou de James, il est toujours très juste, la superbe Mia Wasikowska n'en est pas moins excellente et le reste du cast est efficace.
    En Bref, un film intéressant et captivant bordé par une bande son (j'allais oublier) qui détonne, entre morceaux électronique et musique que je qualifierais presque de psychédélique, le tout livré par une mise en scène remarquable, je tiens à préciser qu'il y a également une touche d'humour, je ne sais pas si c'est fait exprès mais il y a le petit coté décalé, ce n'est pas un humour qui casse la baraque mais ça reste plaisant.

    En re-bref, une très agréable surprise.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Well, well, well… Voilà le type de réflexion qui reste lorsqu’on sort de ce film. La réalisation, l’univers vous plonge dans un monde irréel sans pour autant être dénué de ressemblance avec le notre. James Simon est un jeune homme plus que banal, au costume trop grand pour lui, vivant une vie des plus maussades et solitaires. Sa seule famille, une mère qui ne cesse de lui répéter à quel point il est une déception pour elle. Son travail, analyste dans une entreprise où les employés ont une moyenne d’âge de 70 ans. Sa vie, regarder la fille qu’il désire tant sans jamais réussir à lui parler. Jusqu’au jour où James Simon, son exact sosie, va débarquer dans la même entreprise et, avec le même costume trop grand, va réussir là où le premier James Simon a toujours péché.
    Voilà l’histoire. Sur le papier ça sonnait bien. A vrai dire, ce que subit le héro (celui qui a la lose) est assez terrible. Il se fait marcher dessus, alors qu’il travaille dans la même boîte depuis 7 ans, personne ne le reconnaît et il est même obligé de signer comme "visiteur" pour entrer dans le bâtiment. Quand arrive son sosie, il découvre avec stupeur que celui-ci l’éclipse totalement et que personne ne voit une once de ressemblance entre eux. L’autre est plus intelligent, plus charismatique, a plus de succès avec les filles (alors qu’ils sont exactement les mêmes!!!). Et c’est une réelle souffrance de le voir subir ça durant le film. On en vient même à de la colère, l’envie de lui crier "mais révolte-toi!!! Tu ne vois pas que si lui le fait, tu en es capable aussi?!". Lorsqu’on a vécu des choses similaires, ça ne peut faire que résonance, Je pense en particulier à la scène, que trop vécue, de la demoiselle qui vient lui parler… pour finir par lui dire que c’est son copain qui l’intéresse.
    Pour le reste, le film est on ne peut plus bizarre. Je me suis demandée si on pouvait faire pire que David Lynch, je pense qu’on s’en approche. L’univers est très sombre, rien n’est fait pour que l’on se dise "tiens, c’est à New York" ou "tiens, ça ressemble au siège social de Total". La technologie c’est pareil: sans être de manière évidente dans les années 70, on n’est pas non plus dans une modernité criante, les téléphones sont toujours à touche, mais les imprimantes font de la lumière bleue. Le bleu d’ailleurs. Dans un film majoritairement "marron", sombre, monochrome et fade, des touches de bleus dont disséminées ça et là. Allez chercher le sens…
    [...]
    Bref, les réactions dans la salle, résume assez le sentiment général: "mais c’est quoi ce film?!" "il est bizarre le film non?" ou encore "hmm…". Et quand on voit dans le générique de fin que c’est tiré d’un livre de Dostoïevski, on se dit "ah mais fallait le savoir avant ça!!" C’est un film qu’on ne peut détester mais qu’on ne peut adorer non plus. il vous laisse un sentiment perplexe. [...]
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 septembre 2014
    Extrêmement travaillé. Le montage et le mixage sont d'
    une qualité rare, d'une précision millimétrée. On retrouve une esthétique et des plans très marqués par le dessin animé assez noir et glauque, à la "Triplette de belleville".
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 août 2014
    Quelque part entre l'univers des films noirs et ceux de Terry Gilliam et de Wes Anderson,se trouve cette adaptation du roman de Doïstoevski, la deuxième réalisation de Richard Ayoade.Une très belle mise en scène, un superbe travail dans la photographie avec ses impeccables jeux de lumières, servant son inquétante atmosphère.Le casting est très bon.Jesse Eisenberg nous livre une performance étonnante dans le rôle de ces deux personnages représentant l'exact opposé de l'un et de l'autre : Le vulnérable, d'une timidité maladive, livrant une véritable bataille au quotidien afin de sauver le peu de son identité. (on y notera un soupçon de burlesque habilement mêlé à la détresse, dans l'écriture du personnage)Et son double maléfique donc, parfaitement sûr de lui en tout points.Malgré une fin, hélas un peu trop rapide et évidente, on saura tout de même apprécier son ensemble;de la sincérité du propos à la qualité de sa réalisation.
    g0urAngA
    g0urAngA

    81 abonnés 1 735 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2015
    En l'espace de quelques minutes, le film d'Ayoade nous plonge dans un univers fabuleux, incarné par des décors incroyables aux détails fascinants, une ambiance sonore particulièrement riche et une mise en scène magnifique.

    Quelque part entre le cinéma de Lynch, Gilliam, le réalisateur de Submarine livre un métrage énigmatique et intemporel, hors des sentiers battus. The Double semble se voir comme une forme de théâtralité absurde, tant le spectateur est en manque de repère.

    La prestation de Jesse Eisenberg est grandiose, presque insolente de maîtrise. Ce dernier crève l'écran dans un double-rôle compliqué et subtil.
    Ayoade capture ce conte tordu avec une étonnante inventivité visuelle. Le cinéaste multiplie les plans originaux et inspirés. La direction artistique du projet est travaillée à l'extrême, The Double témoignant d'une créativité de haute volée qui lui offre une ambiance rare, particulière et déroutante.

    The Double est un OFNI maitrisé de A à Z, malin et original, avec peut être quelques baisses de rythme (mais là, je chipote beaucoup). Fascinant sur le fond comme sur la forme ...
    ocelot
    ocelot

    24 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2014
    Film très réussis avec une atmosphère et un monde très dérangeant ! A voir !
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2014
    Simon est un garçon timide et introverti qui passe inaperçu auprès de ses collègues et de ses supérieurs. Incapable de communiquer avec les autres, il est solitaire et amoureux d'une de ses collègues de travail qui habite dans l'immeuble en face du sien et qu'il passe son temps à épier. Comme si sa vie n'était déjà pas assez difficile comme ça, voilà que surgit James, parfait sosie de Simon qui est également son opposé. Sûr de lui, séducteur et beau parleur, James va envahir la vie de Simon sur le plan professionnel aussi bien que privé... En adaptant le second roman de Dostoïevski, Richard Ayoade réalise là un film tout à fait remarquable. En adoptant un ton décalé et des décors que Kafka et Terry Gilliam ne renierait pas, le réalisateur nous offre une réflexion troublante sur ce que l'on est et ce que l'on peut se rêver d'être. Si l'humour est au rendez-vous, l'ensemble n'en est pas moins troublant d'autant plus que la mise en scène sombre et minimaliste renforce le sentiment d’oppression et d'étau qui se resserre sur Simon, personnage aussi pathétique qu'attachant. Dans le double rôle de Simon et de James, Jesse Eisenberg se montre bluffant et nous offre une superbe prestation. Face à lui, Mia Wasikowska ne manque certainement pas de charme, venant ajouter une touche sensuelle à une œuvre fascinante.
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