Sous couvert d'une vulgarité assumée, nos trois lascars parlent de leur solitude, de leur mal-être et tout simplement de leur manque de raison de vivre. Ceci est masqué par le sexe et la sexualité, qui sont leur principale préoccupation voire motivation (ou disons intention), au moins pendant une bonne moitié du film ; par centre d’intérêt, pour crâner. Après différentes circonvolutions, chacun arrive à rencontrer une fille et cela va modifier leurs vies. Beaucoup d'humour, efficace, est égrené pendant toute la durée du film. Avec des éléments d'absurdité pure qui donnent une saveur et rend singulier ce film. Par exemple l'utilisation de l'ours, ou alors la séquence chez le taxidermiste, ou encore la séquence chez le producteur. Le personnage de Ramzy, le méchant de service au sein de la cité, amène aussi son lot d'humour et de tragique. C'est d'ailleurs le seul personnage puni et banni.
Autre élément, l'utilisation de la chanson, très présente, en particulier avec les personnages de Medi Sadoun et Ramzy Bedia. Beaucoup de rap, mais aussi du hip-hop, avec des paroles de haut niveau.
Franck Gastambide n'a pas peur d'utiliser les animaux, très présents dans le film (vivants ou empaillés)
En somme, le rythme est là, l'invention absurde est là, avec un sens certain de la folie, les acteurs sont bons, les personnages évoluent, et ce ne sera pas du goût de tout le monde, c'est bien évident.