En 2009, Christian Zerbib réalise En terre étrangère, un documentaire sur le sort des sans-papiers, dans lequel interviennent les acteurs Josiane Balasko, Emmanuelle Béart et Charles Berling. Il a d'ailleurs reçu le Grand Prix de l’Organisation Mondiale Contre la Torture.
Christian Zerbib aborde souvent dans ses films les thématiques sociales liées à l'actualité comme la banlieue, la clandestinité, le dopage, la discrimination...
Le réalisateur Christian Zerbib a souhaité, à travers ce film, promouvoir l’égalité hommes-femmes en donnant la parole aux femmes de l’immigration : "Dans ce film, je montre des femmes fortes, optimistes et joyeuses !"
Nos ancêtres les Gauloises a reçu de nombreux soutiens, notamment de la région de Bourgogne et de la ville de Dijon. Ce film, qui lutte contre toutes formes de discrimination et qui valorise les initiatives en faveur de l’intégration, a également été soutenu par l’Union européenne, et par la Délégation Régionale aux Droits des Femmes.
Le film a permis aux enfants de ces femmes de "se construire" et de forger leur "propre identité", selon le réalisateur.
Les enfants de ces femmes ont aussi été très réceptifs au projet : ils ont appris à connaître leur mère, ses racines, ses impressions, qui les concernent également en tant qu'enfant et plus jeune génération.
"Ce projet a profondément bouleversé leur vie", affirme Christian Zerbib, en parlant des comédiennes. Grâce à cette pièce, ces dernières se sont révélées et ont exprimé des choses à la fois fortes et personnelles.
Grâce au film, plusieurs de ces femmes désirent s'orienter vers un domaine qui touche au théâtre et à la comédie. Marquées par cette expérience de la scène, elles souhaitent renouveler l'aventure, et se réjouissent de connaître les premières impressions des spectateurs.
La troupe du film témoigne d'un réel esprit de solidarité. Ces femmes représentent le film ensemble, et non à titre individuel, celles-ci étant des entités indissociables, "au-delà des différences d’âge et de culture", d'après Christian Zerbib.
L'un des axes forts du projet sont les liens créés entre ces différentes femmes, venant des quatre coins du monde.
Le réalisateur, à partir de ses différentes rencontres, constate un certain poids de la religion qui interdit certaines formes de représentations. A titre d'exemple, certaines femmes refusaient d'apparaître sur l'affiche du film.
L'essentiel du film, pour ces femmes, était de se raconter à travers des scènes de théâtre.
Nos ancêtres les Gauloises à été diffusé en avant première à Dijon en mars 2011.
"Elles ont de 40 à 74 ans, c’est leur première aventure théâtrale et elles saisissent la chance de transmettre leur vécu à leurs proches et au grand public en répondant à des questions comme "comment peut-on être Française ? Comment fait-on de ses enfants des citoyens Français ?", explique le réalisateur.