Halloween 7 qu’on aurait pu croire être le dernier perd le docteur Loomis mais retrouve Jamie Lee Curtis, pour un résultat qui très clairement cherche à revenir aux sources des deux premiers épisodes dans le style slasher pur et dur qui ne se complique pas la tâche.Le casting est relevé, avec donc Jamie Lee Curtis qui revient en forme et s’empare de son personnage avec conviction et envie, livrant une Laurie Strode bien travaillée, bien creusée, avec une psychologie intéressante. Elle est épaulée par un Josh Hartnett débutant qui offrait lui aussi une composition efficace quoiqu’assez classique car doté d’un personnage très académique dans le genre horrifique. On notera encore la prestation plus que décente d’Adam Arkin, avec ses faux airs de Georges Clooney, qui trouve bien sa place dans ce métrage. Néanmoins il y a de bons seconds rôles du coté de Michelle Williams, l’apparition de Janet Leigh aussi, et LL Cool J qui nous fait une petite prestation sympathique.Le scénario revient donc à la simplicité originelle de la saga. Un tueur, des victimes, un coin de banlieue de petite ville, et c’est parti. A vrai dire étant donné que jusqu’à lors le film avait pu avoir tendance à s’embourber quelque peu ce n’est pas un mal, mais forcément on peut se demander si du coup il y a une réelle utilité à ce métrage. C’est en effet un slasher très prévisible, très basique, et qui en plus évolue à une époque où la concurrence commencée à être plus rude dans le genre (notamment l’excellent Scream même si celui-ci évolué dans un genre plus semi-parodique). Par ailleurs même si la seconde partie est efficace, le film est court et pourtant il commence tardivement, une longue première partie étant consacrée à poser les personnages. Ce n’est pas un mal, mais bon, un film plus équilibré aurait été le bienvenu.Niveau réalisation, on hérite d’un nouveau metteur en scène. Steve Miner qui s’avère tout à fait à la hauteur. Habile dans la gestion des meurtres, il sait aussi installer de belles pages de tension. Le passage dans les toilettes, la course poursuite finale sont quelques-uns des très bons moments du film, et je dirai presque que depuis le premier film de Carpenter, c’est surement dans Halloween 7 qu’on se retrouve avec la meilleure réalisation. Pour les décors et la photographie c’est la constante de la série, on a donc absolument la même atmosphère, la même ambiance bleue-noire, les mêmes décors alternant rues désertes et intérieurs de petites maisons américaines. Là pour le coup les fans de la saga ne vont pas être déçus car c’est l’identité même des Halloween. Comme pour les autres films la gestion des effets horrifiques nous amène à un métrage relativement soft. Sinon la musique si mémorable est bien au rendez-vous, ce qui est très appréciable évidemment.Aussi Halloween 7 est un épisode pas mauvais, mais dans le genre du slasher d’un classicisme qui pourra quelque peu décevoir. Finalement on se retrouve avec un film qui ressemble beaucoup aux deux premiers films et surtout au deuxième (il y a même le type abattu par accident, sauf qu’ici on a un twist pas très crédible en plus). Cela remet un peu en cause l’utilité des suites multiples. Mais bon, c’est tout de même d’assez bonne tenue, et les amateurs devraient pouvoir apprécier. Il mérite la moyenne.