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BabsyDriver
80 abonnés
817 critiques
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1,5
Publiée le 20 septembre 2012
Devant comme derrière la caméra, Woody Allen commence à être fatigué par son tour d'Europe ! Essayant de s'accrocher à Fellini, Allen rate tous ses sketchs sauf un : celui avec le fabuleux Jesse Eisenberg... qui est pour le coup tout à fait allenien. "To Rome with Love" est sans hésiter le pire film de son auteur.
Le Woody Allen cru 2012 n'a pas l'intensité de sa période anglaise mais est du même niveau que son film précédant Midnight in Paris , toujours aussi drôle, absurde, clairvoyant sur notre société (le petit comptable devenu star du jour au lendemain sans savoir pourquoi). J'ai trouvé la direction un peu moins bonne que d'habitude parfois un peu caricatural mais la vedette du film est Rome, très carte postale certes mais peu importe cette ville magnifique est très bien filmé.
Je ne me suis jamais autant ennuyée au cinéma, mais qu'est-il donc arrivé au grand Woody ?? Autant ses derniers films, notamment Vicky Christina Barcelona et Match Point étaient très agréables à regarder mais alors que dire de ce film. Trop d'histoire tue l'histoire, les acteurs surjouent complètement et même Woody Allen est mauvais dans ce film. Bref, pas du tout à recommander
J'adore Woody, et sur ses derniers films (depuis les années 90) j'ai l'impression qu'il sent si son scénario est un peu bancal, et pour y remédier, il a une solution simple : il joue dedans! Et il a raison, ce film aurait peut être été un peu fade sans sa présence, mais on passe malgré tout un bon moment... Assez anecdotique toutefois...
Où sont donc passées les qualités de scénaristes de Woody Allen ? Après Match Point et Vicky Cristina Barcelona, voici un film au scénario bâclé où il est seulement question d'attirance physique immédiate à la sauce dépaysement, à la direction d'acteurs inexistante, aux grands moments d'ennui. Si au moins les dialogues répétitifs et le montage avaient été un peu resserrés....
"To Rome with love" prolonge la série des films européens initiée avec "Matchpoint" , qui nous entraînent de Grande-Bretagne en Espagne, de France en Italie, et qui plongent leur personnages désirants et entravés dans une ronde de clichés nationaux et sentimentaux. Ça devient en quasiment conceptuel. Et, de la même façon que ses génériques gardent une typographie inchangées, Woody Allen enchaîne les films non comme autant d'oeuvres indépendantes, mais comme une continuité qui creuse les mêmes sillons, ceux d'un non-lieu géographique (les villes réduites à des cartes postales) irrigué par les désirs - et l'on retrouve quelque chose de la débordante sensualité de "Matchpoint" dans "To Rome with love", là malmenée par le rapport de classe, ici par la soif de célébrité et de reconnaissance des personnages. Dès lors, trouver "To Rome with love" "paresseux", "stéréotypé", "indigeste" n'a pas grand sens face à cette nouvelle variation, drôle, grave, pas toujours aimable (à l'image du rôle qu'Allen se donne dans le film d'un père âgé, conservateur et volontariste), autour de la difficulté authentique de trouver sa place dans un monde d'autant plus menaçant qu'il semble immuable et artificiel, comme un cliché. Et puis cette nonchalance qu'il peut y avoir dans l'écriture (pousser une idée amusante jusqu'à son épuisement, jusqu'au risque qu'elle perde de sa drôlerie) et dans la mise en scène sont la plus réjouissante réponse au "chef-d'oeuvrisme" actuel de la critique qui voudrait à toute force décréter sa "grande oeuvre", son "grand auteur" à tout bout de plan, sans réaliser ce qu'il y a de profondément académique et normatif dans cette pulsion.
Des répliques très drôles , un génie incontestable pour Woody Allen c'est loin d'être son meilleur c'est très relatif rapport à son talent . Des acteurs plutôt sympas , attachants . Une idée excellente , celle de la douche / opéra . Merci pour ce doux moment de plaisir .
"To Rome with Love" est assurément un Woody Allen bon cru quoique en disent le monde des critiques... Les films du fameux cinéaste sont certes toujours attendus et la surprise se révèle pourtant quelquefois décevante ! Cette fois, le petit grain de folie ponctuant ces histoires qui se côtoient sans se mêler, est vraiment le bienvenu ! Tout donne lieu à des situations surréalistes, loufoques au possible... Et justement ce côté léger, drôle et pétillant fait toute la différence avec certaines réalisations plus sérieuses, et du coup plus prétentieuses ! L'esprit de Woody Allen n'est en effet jamais inintéressant mais la réussite est totale quand l'humour fait la différence comme ici ! Le thème de la célébrité est très bien traité avec le personnage de Benigni qui est confronté à l'absurdité même, tout comme avec le chanteur d'opéra sous sa douche! Et bien sûr, l'écriture des dialogues toujours aussi savoureuse ne gâte rien ! À noter, petite cerise sur le gâteau puisqu'on retrouve aussi un Woody en pleine forme et de très belles images d'une Rome magnifique et ensoleillée, denrée rare cette année !
Il est particulièrement plaisant de voir à l'écran des souvenirs de Rome et de se laisser embarquer dans l'univers italien. Même si Woody Allen a voulu évoquer trop de choses, de manière un peu folle - stéréotype des italiens volubiles ? -, l'alternance des sketches donne un rythme qui n'est pas déplaisant et permet surtout de ne pas (trop) s'ennuyer. L'ouverture et la clôture du film étaient clairement à éviter, alors que dans une perspective semblable le rôle d'Alec Baldwin est particulièrement réussi. Film qui n'est guère inoubliable néanmoins, Woody Allen paraissant illustrer le reproche fait au personnage d'Ellen Page : rester à la surface des choses tout en créant l'illusion. Gageons que c'était pour viser l'aspect comique ; et, par moments, cela fonctionne.
Bon c'est décidé Woody Allen : Terminarès. Après un lamentable, quoiqu'en dise l'ensemble des critiques, Minuit à Paris, voilà que notre homme dégringole un peu plus avec ce navet sauce Daube. Et si j'ai tenu à voir To Rome with love c'est que j'espérais que Minuit à Paris ne fût qu'une erreur de parcours, que j'allais retrouver la verve de Match point, de Meurtre à Manhattan, de Vous allez rencontrer un bel inconnu ou de tant d'autres que j'ai adorés et que je ne vais pas tous énumérer. Et ben Niet. Dans des cas comme ça, en pensant au nombre d'artistes dont le talent artistique finit un jour par virer au pathétique, je me demande toujours pourquoi un proche ou un collaborateur n'a pas les Coui...s de balancer tout net qu'il faudrait songer à se recycler dans autre chose avant d'en arriver à se ridiculiser lamentablement et à faire chier le public qui un jour ne se laissera plus avoir.
Non mais sérieux, on parle de Rome! La ville éternelle et merveilleuse, je me serais attendu au minimum à des platitudes du genre de "Eat pray love" qui m'auraient ravivé la flamme que j'ai pour cette ville, mais là on se demande où il a été filmé et pourquoi montrer ça... Avant de faire un film sur une ville il faut la connaitre ce qui n'est pas le cas ici, on assiste juste à une succession d'histoires insipides et inutiles sans liens ... c’est très très décevant!
Dans de nombreuses critiques, presse ou spectateurs, on lit souvent "le scénario se contente d'aligner plusieurs amourettes, sans réels liens entre elles". On se pince... Avez-vous peut-être fait des sudoku pendant le film? Ou avons-nous vu le même film? Allen ouvre une à une différentes histoires, comme un évantail, qu'il refermera de la même façon, une à une. Dans chacune, ce sont les fantasmes de chaque personnage qui sont mis en scène. Fantasme d'avoir une vie de cinéma, d'être un ténor à succès, d'être un architecte qui impressione, d'être un tombeur de femmes vulnérables, d'être un grand metteur en scène, d'être célèbre, de retrouver ses 20 ans... Et le coup de génie d'Allen, oui oui, est d'avoir à ce point réussi à imbriquer les histoires les unes dans les autres, comme le quatuor vocal dans les opéras de Verdi, d'ailleurs. Les illusions des personnages sont mises en sène, jouées, mais elles ne restent qu'illusions. D'où la frontière mouvante entre les situations réelles et les situations rêvées, fantasmées. Qu'est-ce que font vraiment les personnages, que rêvent-ils? Arriver à entremêler les deux registres avec cette maîtrise est une prouesse.
Pas le meilleur Allen, pas le pire. Tentation et Illusion sont les acteurs de cette comedia del arte absurde et déjantée ou chacun trouvera sa morale (ou pas!). E que bellissima e Roma !