Universel, atemporel
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Film aux sept réalisateurs, Les Infidèles (2012) a le mérite d’interpeller.
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Le titre fait référence à l’ensemble des infidèles et non pas uniquement aux deux personnages représentés sur la jaquette. Dans la peau de plusieurs hommes, Jean Dujardin et Gilles Lellouche se donnent brillamment la réplique au cours de diverses situations. L’infidélité est ainsi traitée à travers des scènes distinctes, dévoilant des morceaux de vie. Aborder ce sujet délicat était un challenge osé. Le choix de la mise en scène surprend, mais s’avère judicieux au regard de son originalité. Le spectateur assiste à la confrontation entre plusieurs notions, le bien, le mal, la vérité, le mensonge, le rejet, l’acceptation, l’intolérance, la compréhension. Le dilemme concerne autant le sexe masculin que féminin, même si l’adultère semble moins répandue, ou davantage discret, chez la gent féminine. Les histoires mêlées dévoilées donnent matière à réflexion, à discussion. Complètement inattendue, la fin de l’aventure évince le côté sérieux, presque dramatique de l’ensemble. Le contraste étonne.
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La chute égaie, sans pour autant être légitime. Désorienté, le public ne sait que penser. Hormis un bouquet final décalé, quelques répliques pertinentes, le rire ne trouve pas sa place, la déprime guette ; constat problématique au regard du registre en question. Un élément dérange dans le traitement du sujet ; probablement le manque d’humour, d’autodérision, indispensables au genre. Le processus de séduction demeure absent.
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Le fond et la forme du film intéressent, ses failles lui font défaut.
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