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christophe D10
17 abonnés
625 critiques
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2,0
Publiée le 12 octobre 2024
Le sujet est intéressant, mais la mise en scène d’une austérité monastique, et le rythme plutôt lent, nous plongent assez vite dans l’ennui. Il vaut mieux voir la série ´chernobyl’ qui elle est exceptionnelle !
« La Terre outragée » (2012) est le premier long-métrage de la réalisatrice franco-israélienne Michale Boganim mais aussi le premier film sur la catastrophe de Tchernobyl. 26 avril 1986, à Pripiat, petite ville de 50 000 âmes à 20 km de Tchernobyl, Anya (Olga Kurylenko) et Piotr célèbrent dans le printemps ukrainien et à grand renfort de vodka leur mariage tandis que Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier. Dans la soirée Piotr est appelé pour un incendie de forêt… il en reviendra irradié à près de 15 Grays et transféré en vain à Moscou. En quelques jours, toute la population de la ville est évacuée par l’armée sauf quelques vieux tels que Nikolaï, garde forestier, qui préfère rester chez lui. Dix ans plus tard, la ville est devenue un no man’s land, un lieu fantôme voué à un étrange tourisme « industriel » que 15 jours par mois Anya fait visiter à des Français pour 300 $US. Elle même hésitera entre l’idée de partir en France avec un français venu en mission ou de rester avec sa mère et un ami de son mari dans son pays et son histoire, après avoir « oublié toute sa peur ». Valery qui une fois à réussi à défier les autorités et à revoir la ville de sa jeunesse, lira dans son école à Slavoutytch, la ville créée pour les réfugiés, une émouvante lettre sur son pommier alors que son père a préféré fuir devant le mutisme des autorités sur la gravité de l’accident nucléaire. Quant à Nikolaï, il continue de cultiver son jardin empoisonné et à offrir des pommes aux visiteurs emmenés par Anya. Le film est poignant lorsque Anya lors d’une douche de décontamination perd ses cheveux ; lorsqu’elle dit à son ami français qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfants ; lorsque Valery déambule dans son ancien appartement, son école, sa piscine à la recherche de son passé ; lorsque le père de Valery passe au compteur Geiger les aliments du marché ; lorsque les veuves organisent un repas pour le repos des âmes des « héros » … avec pas moins de 4 000 « liquidateurs » morts pour construire le sarcophage de Tchernobyl. Dans ce très beau film sans pathos et où la volonté de vivre plane, on apprend aussi que Tchernobyl veut dire en russe « herbe amère » ou plus spécifiquement « absinthe ». Les cinéastes auront plaisir à revoir les fameux escaliers d’Odessa du « Cuirassé Potemkine » (1926) et les cigognes « qui reviennent toujours dans leur pays », du célèbre « Quand passent les cigognes » de Mikhaïl Kalatozov (1957).
4 527 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 30 septembre 2020
La catastrophe de Tchernobyl pendant et 10 ans après l'événement raconté dans un film dramatique. La première partie pendant est intéressante mais pas tout à fait convaincante car vous ne voyez aucune des tentatives de lutte contre le désastre et voyez à peine le réacteur. Mais c'est assez intéressant car vous voyez l'effet sur la population en général. La partie dix ans après est terne. Les personnages ne sont pas intéressants et l'intrigue ne mène nulle part. Olga Kurylenko essaie de sauver les meubles avec son jeu d'actrice. Mais dans l'ensemble cela ne fonctionne pas il aurait été préférable que ce soit un documentaire simple plutôt qu'une tentative de film dramatique comme La Terre outragée...
Le sujet est passionnant, malheureusement il est mal exploité. Si le début est intéressant, l'histoire devient très vite redondante et seule la toute fin ranime notre intérêt.
Film témoignage, émouvant. Le scénario des trente premières minutes est simple mais très bien mené : cette vie paisible ... heureuse ... et cette pluie. Michale Boganim a su rendre visible les invisibles radiations. En revanche, je suis beaucoup plus réservé sur la suite : le scénario erre et arrive très maladroitement à exprimer le drame des survivants. Toutefois l'attention (ou plutôt un malaise) persiste : l'errance de l'héroïne est touchante, à l'image de sa chevelure qui s'étiole. Touchant aussi le discours de ce jeune "apatride' devant ses camarades de classe. Bref, ce film est émouvant.
Intéressant par son contenu le film vaut le détour . Il nous permet de prendre conscience de l avant et de l après , d une ville en plein essor ou tous s arrête un jour... La vie la nature le temps.... Et au milieu la vie de nos personnages qui poursuivent un but chacun différent au milieu de ce no man s land sans avenir... La réalisatrice par la simplicité de son travail et des décors retranscris bien le désespoir du lieu et le vide que représente cette partie du monde...après le rythme étant très lent il procure un certain ennuie et le film devient pesant.... Bravo à Olga kurylenko qui donne de sa personne dans le rôle , qui a dû vivre cette période de près ou de loin et qui joue dans sa langue maternelle.... Vraiment intéressant de voir ce que l homme a fait de cette terre et avec qu elle stupidité ce qu il en fait un site touristique morbide pitoyable
Je suis un peu partagé sur ce film car d'un côté il m'a beaucoup touché , ému , et de l'autre je l'ait trouvé un peu longuet et peut-être un peu incomplet . spoiler: Quoi qu'il en soit , son traitement de la catastrophe au moment ou elle s'est passée est très habile et intelligent car en ne montrant rien de la centrale , en suggérant , en montrant l'"arrière" il glace le spectateur de manière beaucoup intense je trouve , on vois concrètement ce qui arrive à ces gens . Je pense que la deuxième partie aurait pu être d'avantage réussie , la ville filmée différemment notamment . Globalement , il y a du bon et du moins bon , mais ça reste un film puissant , sans aucun doute ; Je reste bloquée sur le karaoké de Voyages Voyages , tellement symbolique . Je le recommande quoi qu'il en soit , c'est un film qui est forcement assez atypique
le film comporte deux parties ,une première partie qui fonctionne plutôt bien montrant la vie quotidienne des gens pendant les jours de la catastrophe sans rien montrer de la catastrophe elle même. Ce procédé simple et efficace permet de relever beaucoup plus de choses sur le régime que le ferait une reconstitution de la catastrophe Par contre la seconde partie (dix ans après) tourne à vide et n'ajoute rien au film on voit deux personnes déboussolés errer (c'est un peu court comme portrait psychologique ) et une femme avoir des relations avec un ukrainien et un français et se demander si elle doit quitter l'Ukraine pour aller en France ou rester pour ne pas oublier...c'est un peu près tout
Le drame de Tchernobyl est un sujet qui m'a toujours interpellé, j'ai vu des documentaires sur la catastrophe qui sont poignants. Alors lorsque ce film dédié à Tchernobyl est sorti, je l'ai visionné avec beaucoup d'intérêt. Premier long métrage de la réalisatrice, La Terre Outragée est un docu-fiction qui tient la route, le fait qu'il ait été tourné dans la ville même de Pripiat ne fait qu'augmenter le réalisme. Le but de ce film, au delà de la catastrophe, est de montrer les conséquences sur les gens qui habitaient la région, à quel point leurs vies ont été détruites en une seule nuit alors que la région de Tchernobyl était en plein essor en 1986 grâce à la centrale. Le film montre également les failles du système soviétique de l'ex-URSS : l'image d'une grande nation au niveau international mais un manque de moyen considérable, un jugement foutisme à échelle humaine qui frôle l'absurde (autorités qui se retranchent dans le silence, des pompiers envoyés à la mort pour éteindre l'incendie de l'explosion, évacuation 3 jours après l'explosion alors que les retombées radioactives ont déjà fait leur œuvre sur les plus petits êtres vivants comme les animaux domestiques...) Tout cela est très bien retranscrit et on comprend la peine de ceux qui ont tout de même voulu rester à Tchernobyl... Le petit bémol de ce film ce sont les quelques longueurs dans le scénario, qui auraient pu être effacées si l'explosion de la centrale avaient été reproduites avec l'intervention des pompiers entre autres, mais un manque de budget est à l'origine de l'absence totale d'effets spéciaux nécessaire pour les scènes de l'explosion. Mais un bon film tout de même, à voir.
Intéressante représentation du drame de Tchernobyl à travers la vie de la superbe Olga Kurilenko qui malgré le risque va s'acharner à rester sur cette terre à proximité. Michale Boganim a eu l'intelligence ne ne pas s'arrêter à la catastrophe qui s'avère n'être qu'une fumée au loin et nous montrer l'horreur engendrée, on reste vraiment à distance avec peu de signes des effets de la radioactivité. Une mèche de cheveu qui tombe, une personne malade mais rien de franchement dégoutant et c'est ce que je lui reprocherais en fait...Où est le drame? Certes Olga perd son jeune époux en plein mariage mais que nous raconte la suite? Ben pas grand chose et même si c'est joliment filmé, le scénario s'écroule tout doucement jusqu'à sombrer dans la poussière de la centrale...
Pripiat n’a pas toujours été la ville voisine de Tchernobyl. Il fut un temps où c’était une ville joyeuse, où des hommes et des femmes vivaient le plus simplement du monde. « La terre outragée » s’attarde sur plusieurs portraits de ces êtres courageux avant et après la catastrophe. Le film se dévoile selon un point de vue plus proche des hommes que de l’incident. Ainsi, quand la fameuse explosion se produit, il règne une sorte d’incompréhension dans l’esprit des habitants de Pripiat. Comme eux, le spectateur pourrait être tenté de croire à un simple accident, sauf que lui connait la portée désastreuse de ce tristement célèbre 26 avril 1986. Pour tous, la volonté de se reconstruire est présente, pourtant aucun n’arrive à effacer totalement de sa mémoire les terribles événements. La plus forte de ces âmes s’appelle Anya. En 1996, elle guide des touristes avides d’horreur à travers les ruines de sa ville, mais aussi à travers les ruines de son passé... Olga Kurylenko livre une performance magnifique de femme perdue, incapable d’oublier, incapable de se résigner. L’actrice s’investit physiquement et psychologiquement pour donner vie à un personnage difficile. Une réussite ! Si la mise en scène de la novice Michale Boganim n’est pas exceptionnelle, elle parvient malgré tout à transmettre l’ambiance glaciale des lieux fantômes les plus connus d’Ukraine. Les silences sont remarquables, et contrastent positivement avec l’étrange bande-son composée par Leszek Mozdzer. « La terre outragée » est finalement un film qui prend tout son temps ; préférant s’attarder sur la psychologie humaine, et sur sa détresse plutôt que de présenter une approche plus classique des malheurs de Tchernobyl comme n’importe quel documentaire le ferait.
ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi pris à la gorge par un film ! Avec la Terre Outragée, Michale Boganim nous offre un film sur un sujet rare, voire même tabou au cinéma : l'une des plus grande catastrophe du 20ème siècle à savoir Tchernobyl. Le film nous raconte l'histoire de plusieurs personnages vivant dans la ville au moment du drame. Le traitement est vraiment époustouflant avec beaucoup de pudeur et d'émotions sans oublier des personnages criants de vérité à l'image d'Olga Kurylenko. Dommage que le rythme s’essouffle un peu plus dans la seconde partie du film qui revient quelques années plus tard sur le lieu du drame. Mais vraiment, j'insiste un film magnifique à voir ne serait-ce que pour se souvenir de ce qui c'est passé là-bas un 26 avril 1986 !
Film sur la catastrophe de Tchernobyl en 1986 mêlant passé présent. Nous suivons les mêmes personnages après la catastrophe. Ce n'est donc pas un film centré sur la catastrophe en elle même mais plus sur ses conséquences, les traumatismes qu'elle a créée, le ressenti des personnes. Film simple mais efficace.