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    La Terre outragée
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    3,7
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    101 critiques spectateurs

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    AlexTorrance
    AlexTorrance

    30 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2012
    À peu près 26 ans après la catastrophe de Tchernobyl (et une année seulement après celle de Fukushima) sortait La Terre outragée, long-métrage aux multiples nationalités faisant partie de ces nombreux films à la faible promotion qui sont susceptibles de passer entre les mailles du filet. Fort heureusement, la VOD fait désormais quelques miracles en dépit d’un support des plus limités, et permet ainsi des séances de rattrapage peu excessives. Bien que le message fût déjà sous-entendu un peu plus haut, La Terre outragée est une agréable surprise. S’ouvrant sur une terre paisible où les gens rient de bon cœur, on sent néanmoins le drame planer – à la manière d’un Jeff Nichols – avec une voix off instantanément pleine de nostalgie. Evidemment, le fait de savoir l’existence même de la catastrophe fait de celle-ci une fatalité peu surprenante (a-t-on déjà songé que le Titanic pourrait ne pas couler au cinéma ?). Dans cette première partie où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » où couve pourtant une atmosphère sombre et apocalyptique – préalablement ressentie par les différents animaux du coin – les personnages sont présentés dans leur quotidien, ou lors de moments-clé de leur existence (un mariage). Tout est là pour inscrire le long-métrage dans cette veine extrêmement mélancolique, qui tendra plus tard à rendre ce film si tristement beau. Tristement beau car, devant La Terre outragée, le paradoxe plane sur l’ensemble de l’œuvre. Il y a tout d’abord Anya – interprétée par la très jolie Olga Kurylenko – qui ne peut se résoudre à quitter ce fameux lieu du drame, qui semble si intimement lié au funeste destin de la demoiselle. Il y a cette chaine invisible qui empêche Anya de partir pour la France et la contraint à enchainer les amants. À l’image de ce personnage intriguant (« On me demande souvent pourquoi je suis restée »), le film tout entier véhicule ce paradoxe. C’est d’ailleurs ce qui rend les images de la ville radioactive si tristement superbes, par ses décors fascinants et pourtant Ô combien lugubre à tout jamais. La Terre outragée, c’est aussi une œuvre très esthétique, qui parvient à créer de véritables étincelles lorsque le style visuel du long-métrage s’associe à une mise en scène particulièrement soignée. Tout du moins lors de la première partie, étant donné que l’ellipse survenant en milieu de film crée malheureusement une trop grande rupture, chamboulant alors le rythme pour laisser place à un film plutôt plat voire un peu longuet. Bien entendu, cela n’enlève en rien les innombrables qualités qui composaient la première moitié du long-métrage, bien que cette platitude finale ne permette pas à La Terre outragée de s’inscrire parmi les grands films de notre année 2012. Au demeurant, on se souviendra d’une œuvre touchante, marquante, très belle, ainsi que la magnifique musique composée par Leszek Możdżer. En conclusion, La Terre outragée surprend par sa tragique beauté, et n’est pas sans laisser derrière lui quelques questionnements à portée philosophique au sujet du nucléaire, de la vie, de la mort, du destin…
    ARIF ERMURATOGLU
    ARIF ERMURATOGLU

    6 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 septembre 2012
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    D'un ennui sidéral ...
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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 septembre 2012
    Il n'est pas mauvais, mais c'est tout de même le plus mauvais film (et le moins marquant) que j'aie vu sur le sujet. Certes, il n'y a eu jusqu'à présent que des documentaires, mais quand on voit le résultat de la fiction on en conclut qu'il valait mieux s'en tenir au documentaire. Cette fiction n'apporte rien de plus, rien de nouveau. Du reste, si ce n'est pour faire un chef-d'œuvre (et ce n'est pas le cas ici, on l'aura compris), il n'y a pas lieu de romancer tout cela, c'est beaucoup trop tôt, tout est trop présent, brûlant encore, c'est presque indécent de romancer cette catastrophe, à l'exploiter de la sorte. J'insiste, tous les documentaires que j'ai vus, et les livres que j'ai lus, sur Tchernobyl étaient plus passionnants, et poignants, je ne vois pas l'intérêt d'une fiction aujourd'hui, pendant que les gens y souffrent et meurent par millions, je ne vois pas l'intérêt de cette fiction.
    Les histoires de cœur (plutôt de cul, d'ailleurs), compliquées et incongrues, de l'« héroïne » n’ont rien de spécialement passionnant, elles ne sont absolument pas crédibles, on nous dévoile en sus gracieusement certaines parties de son corps, il me semble qu'il y a là un décalage entre l'horreur absolue de Tchernobyl et la légèreté de ces scènes.
    J'ajouterai qu'Olga Kurylenko est beaucoup trop « occidentale » pour ce rôle, qui aurait mérité un profil slave typique.
    À titre informatif, pour certains, Tchernobyl n'a pas été la première catastrophe nucléaire, il y en a eu bien d'autres avant — ne serait-ce que dans le paradis soviétique — à commencer (même si elle ne fut nullement la première) par celle de Kychtym.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 août 2012
    La terre outragée, est tantôt outrageante, et tantôt embourgeoisée.
    Le film se compose de deux parties, totalement inégales, et souffre des maux dont souffrent souvent, les productions d'Arte.
    Une première partie, au service de la seconde, qui sert d'illustration, et qui au fond ne sert alors à rien.
    Une première partie bucolique, très artésienne de production en ce qu'elle apparait comme du mauvais Kusturica, et une seconde, violée, en ce qu'elle souffre d'un réalisation aux airs trop documentalistes.
    En effet, ce film prend tout son essence de la deuxième partie, et ouvre de larges portes aux chef d'oeuvre du genre.
    Anya, prisonnière d'un Priapiat fantôme, pleine de rêves cancérigènes, prostituée à demi mots, d'un avenir incertain.
    spoiler: Hésitante entre son amour de Pripiat, et sa sortie de secours, sans ne jamais pouvoir choisir, parce qu'incapable de partir, puisque tout s'est arrêté si brusquement, et puisque le deuil de Pripiat, équivaut aux deuil de Piotr. Au deuil du bonheur, comme un chemin vers la salivation, et le cancer, qui la rattrape, et qui petit à petit, comme des sables mouvants, la persuade de ne plus rêver.

    En conclusion, la terre outragée est un chef d'oeuvre, fracassée par une production télé. Une première partie pas assez longue, trop bucolique, et une seconde partie trop courte, pas assez explicite.
    Un film proche du chef d'oeuvre, qui souffre de n'être qu'un téléfilm très bien.
    Quel dommage, quel gâchis.
    À voir quand même, ne serait ce que pour la seconde partie.
    aberdeen76
    aberdeen76

    45 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2012
    Un film courageux et engagé relatant les évènements dramatiques de la catastrophe de Tchernobyl. La réalisation est parfois maladroite mais la réalisatrice à réussi dans un contexte difficile, à nous transmettre le déchirement de ces populations ayant directement souffert de cette catastrophe majeure. Olga Kurylenko est éblouissante dans son rôle de femme déracinée, les paysages sont saisissants, et l'ambiance glauque réaliste à souhait. Une docu-fiction réussie sur un sujet encore tabou au cinéma et qui à le mérite de faire réfléchir le spectateur. Du bon cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 juillet 2012
    Dès les premières images, on pense à Andreï Tarkovsky, pour cette manière de filmer une nature contemplative. Puis on pense à Mikhaïl Kalatozov, pour le réalisme d'une scène de mariage déchirante. Et en fond, le nuage radioactif de la centrale de Tchernobyl signe la fin d'un monde, la fin d'une innocence. Avec rigueur et talent, Michale Boganim conte l'histoire de cette femme à la vie dévastée, qui devient l'ombre de ce qu'elle fut, caricature de la femme slave qui se plie aux fantasmes d'un Français ne voyant pas ce mensonge. La réalisatrice ukrainienne confirme avec cette Terre outragée qu'elle est un des grands espoirs de l'Est. Odessa… Odessa ! était une réussite, cette Terre outragée frôle une perfection narrative et formelle qui échappe sans doute un peu à son auteur dans les dernières minutes. Reste des images inoubliables, une Olga Kurylenko qui montre qu'elle vaut bien plus que son physique d'ancienne top modèle. Et, bien sûr, la terrifiante et fascinante ville de Pripiat, vestige décharné de l'a plus grande catastrophe nucléaire civile de l'histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 juin 2012
    Excellent début, on est stupéfait par l'histoire, de très belles scènes. Par contre, des longueurs inutiles (à mon sens) dans la deuxième partie du film, on a du mal à saisir la continuité.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 juin 2012
    La Terre Outragée est un film à voir, car il retrace un évènement historique important : la fusion d’un réacteur de la centrale de Tchernobyl sans tomber dans le film moralisateur qui nous dirait que le nucléaire c’est pas bien ! La bonne idée de Michale Boganim est de nous présenter la vie avant la catastrophe, la partie la plus intéressante. La deuxième partie dix ans plus tard parait tellement différente du début du film qu’on croirait voir un autre film. On en garde une opinion mitigé mais globalement positive.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 31 mai 2012
    La première partie qui se déroule en 1986 se révèle intéressante, en dépit d'une tonalité amour-mariage-accordéon assez pénible, car elle permet de mesurer à quel point le drame de Tchernobyl a été une catastrophe silencieuse et parce qu'elle montre quelque chose qui, à ma connaissance, n'a jamais été montré sur un écran, à savoir l'incroyable évacuation par cars des 50 000 âmes habitant la ville de Pripyat ; la seconde partie, elle, s'avère insupportable au possible, malgré un tournage dans la ville fantôme elle-même, avec des intrigues sentimentales à la mords-moi-le-noeud qui flinguent un film qui aurait dû être bouleversant (pour donner un exemple de ce n'importe nawak plein de sensiblerie, apprenez que l'héroîne exprime son désir d'évasion en chantant "Voyage, voyage" de Desireless ; oui, oui, vous avez bien lu (bref, le grand film sur Tchernobyl reste à faire et si vous souhaitez vivre une expérience plus instructive, plus envoûtante, plus viscérale au contact de la ville martyre de Pripyat, je vous invite à jouer sans plus tarder aux deux perles vidéoludiques que sont "S.T.A.L.K.E.R : Shadow of Chernobyl" et "S.T.A.L.K.E.R : Call of Pripyat"))
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2012
    En dépit de quelques lenteurs, ce film au sujet particulièrement sombre et dramatique mérite l’attention. Les conséquences d’un accident nucléaire sur les individus et leur destin personnel (agression collective d’une violence inouïe) sont bien rendues par le réalisateur et la belle présence d’Olga Kurylenko apporte une dimension émouvante à l’ensemble de ce récit non dénué de poésie. Belle découverte.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 22 mai 2012
    Tchernobyl avant et après. Une première phase heureuse dans une ville animée (Pripiat) et une verte campagne. Anya se marie. Alexeï plante un arbre avec son jeune fils Valery. Nikolaï est garde forestier. Le jour de son mariage, Piotr, l'époux d'Anya, a ordre de se rendre à la Centrale de Tcehrnobyl. Il ne reviendra pas. Il pleut une pluie noire. un désastre incommensurable. La population est évacuée sans aucune explication et sans aucun ménagement. Les animaux de ferme sont abattus, les animaux domestiques également... Dix ans plus tard, Pripiat est une ville fantôme. Anya est devenue guide dans cette cité lugubre . Valery recherche son père disparu et Nikolaï est toujours garde forestier. Trois destins éprouvés et des dégâts dans la vie de chacun des protagonistes. La première partie du film est attrayante mais j'avoue avoir décroché à la seconde partie : moments d'ennui malgré les scènes de catastrophe suggérées et le sujet nucléaire alarmant et angoissant. Depuis, la nature a repris ses droits mais est-elle inoffensive pour autant ? Une question rude pour un avenir pessimiste. Olga Kurylenko est cependant magnifique dans ce rôle.
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2012
    Tout en simplicité, "La Terre outragée" cherche l'émotion avant le spectaculaire. S'appuyant sur des acteurs remarquables (en premier lieu Olga Kurylenko dans son plus beau rôle) le film aborde outre le drame des thèmes passionnants (rapport à l'enfance, rapports à ces racines, l'amour perdu). Frissonnant et terrifiant dans un premier temps. Touchant et emprunt d'une grande tristesse ensuite. Magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 mai 2012
    On oublie souvent que derrière la catastrophe il y a des vies brisées qui cherchent à se reconstruire. Un passé laissé en friche, à l'abandon. Ce film plein de sincérité m'a permis de comprendre ce qu'avait vécu les habitants de Pripiat et ses environs et comment les survivants follement attachés à leur passé essaient de survivre ...
    DameYseut
    DameYseut

    5 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2013
    Un peu décevant après un bon départ, j'aimais bien cette histoire : le mariage, la pluie, le départ des hommes vers un danger inconnu et non mesuré puis le panneau "dix ans après" a cassé le rythme du film et la seconde partie sur les traumas des survivants était (pour moi) moins intéressante.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2012
    Traversée de plans sensitifs sur la nature blessé, la premiere partie frappe en installant la tragédie de manière lente, par des silences tranquilles, que seul brisent l'agitations des animaux. La deuxième partie concentré sur des personnages tournant sans cesse autour du drame qui a marqué leur vie, définitivement rattachés et hantés par leurs histoires et leurs environnement, est moins convaincante, on les comprend mais on ne saisit pas toujours l'essence des personnages. Olga Kurylenko prouve toutefois qu'il y a une vie après avoir été James Bond girl. Y en a t-il une après une catastrophe nucléaire ? rien ne peut être comme avant. A bon entendeur, salut.
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