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benoitG80
3 410 abonnés
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2,5
Publiée le 17 février 2013
"Passion" est beaucoup moins convaincant que ce que j'espérais ! D'emblée, les deux personnages féminins principaux sont trop typés un peu comme des caricatures de cadres, de dirigeant d'entreprise sans aucune subtilité. Les personnalités ne sont pas assez fouillées et trop vite dévoilées, on a donc tout de suite compris qui est qui, et les jeux de chacune d'entre elles... Tout est donc un peu trop facile comme si De Palma avait peur que le spectateur ne suive pas l'intrigue ! Si bien, que beaucoup trop vite, on devine déjà le cheminement de l'histoire et on prévoit les moindres retournements de situation. Ainsi plus aucun suspens ne nous donne le frisson attendu... Malgré tout, il n'en reste pas moins que la première partie est cependant assez intéressante en dépit des défauts déjà cités ! La suite est quant à elle, plus décevante dans la mesure où tout ce qu'on avait justement imaginé ou deviné, prend forme comme on l'avait prévu, comme une enquête facile et sans imagination ! Un sentiment de frustration puis de déception apparaît donc rapidement au lieu de la surprise espérée qui en aurait un très bon film ! Et de plus, pour confirmer cette critique, on ressent dès les premières images, une ambiance de téléfilm avec des décors stéréotypés ou un peu kitsch, des plans répétitifs, une campagne de pub peu crédible qui sent le fabriqué... Au final, un film formaté un peu facile car sans réelles ambitions, sans prises de risques inutiles pour ne pas décevoir et en même temps ne pas satisfaire le spectateur qui lui aurait bien aimé un peu de spectaculaire !
On se retrouve donc face à un film inquiétant, intrigant et plein de suspens, pourtant, il lui manque un petit quelque chose pour en faire un film vraiment bon. Un film tordu qui vaut le coup d'oeil. La fin se montre aussi surprenante que complexe, le réalisateur nous laisse volontairement sur des questions en suspens que chacun sera libre d'apprécier à sa guise, j'avoue que ça m'a laissé un petit goût de frustration ...
On retrouve la même indigence que dans le film original de feu Alain Corneau (c'est-à-dire un éclairage et une photographie de Soap, un scénario digne des Dessous de Palm Beach, série qui a fait la joie des dimanches après-midis de TF1). Mâtiné d'acteurs allemands pour la co-production ainsi que l'injection du style frelaté De Palmien. La tension est inexistante, aucun charme, aucune sensualité, la mise en scène de Brian étant, en pilotage automatique, décidément certains réalisateurs vieillissent bien et d'autres vraiment pas. A part Rachel McAdams excellente en garce manipulatrice, c'est désespérant.
Si vous n'avez pas vu Passion mais que vous avez lu 2/3 critiques sur ce film, vous devez vous demander pourquoi il divise autant. La réponse est simple: la mise en scène de Brian De Palma. Il en fait des tonnes et c'est totalement gratuit (le split screen au milieu du film en ait le plus bel exemple), et là, ou vous dites que c'est inutile et que c'est que de la poudre aux yeux et vous détester le film ou vous trouvez ça magistral et le fait que ce soit totalement gratuit ne fait que grandir cette impression (comme moi) et vous adorez. Perso, je trouve le film vraiment excellent, la musique signée Pino Donaggio est franchement magnifique et le jeu d'acteur formidable: le rôle de salope ultime colle à la peau de Rachel McAdams et Noomi Rapace est tout bonnement parfaite (d'ailleurs le développement de son personnage est vraiment très bien fait) et c'est d'ailleurs grâce à ce film que j'ai découvert cette actrice suédoise dont je suis désormais fan. Pour conclure, je dirais que ce film est étrange car il n'est ni bon ni mauvais, on aime ou on n'aime pas, c'est tout (ou plutôt on adore ou on déteste). Moi j'adore.
Je l'admets volontiers : ma passion aveugle pour Brian De Palma m'incite peut-être à l'indulgence ici. Pour autant, cette note n'est en rien un caprice, mais bien la reconnaissance d'une œuvre étrange, surprenante et nous emmenant toujours vers des directions totalement inattendues, ce qui n'est pas pour me déplaire. Alors c'est évident : les détracteurs du Maître ne manqueront pas d'arguments pour pointer un récit pas très carré, où l'auteur des « Incorruptibles » se plaît une fois encore à étaler sa technique à travers plusieurs scènes dont il a le secret. On peut trouver cela gratuit : personnellement, j'adore. Il ne faut pas oublier que le cinéma est un art, et quand il nous emmène vers ce genre de trip quasi-halluciné, mêlant fantasme et réalité au point de ne plus pouvoir distinguer l'un de l'autre, je me régale. Oui, c'est bizarre, et on ne comprend pas toujours tout : et alors ? Nous sommes aujourd'hui tellement rentrés dans une logique du « tout expliquer » qu'il faudrait ne pas apprécier un film capable d'aller bien au-delà de ça ? A ce titre, « Passion » se démarque d'ailleurs nettement de son modèle original, « Crime d'amour », bon polar signé Alain Corneau qui, pour le coup, nous expliquait bien tout du début à la fin, sans exercer le même pouvoir de fascination que ce remake, qui n'en est donc pas vraiment un. Le résultat ne plaira ainsi pas à tout le monde, à commencer par un dénouement allant très loin, mais ne devrait laisser personne indifférent, à l'image d'un duo d'actrices particulièrement sensuelle, la surprenante Noomi Rapace en tête. Personnellement je ne me lasserais en tout cas jamais d'un auteur (un vrai) fidèle à lui-même, maîtrisant à 300% son sujet et nous offrant des spectacles à mille lieues de ce que le cinéma peut nous proposer généralement aujourd'hui, sur le fond comme sur la forme : merci, M. De Palma.
De Palma, reprend la situation de départ du dernier Corneau "Crime d'amour", ainsi là où ce dernier nous décevait par la fausseté des situations, le réalisateur nous livre ici une réalisation magistrale, éblouissante, bluffante et, envoutante, un scénario dément, et une musique excellente. Seul bémol, le casting, les deux actrices se donnent énormément mais ne m'ont pas paru à la hauteur des grandes héroïnes Depalmiiène.A voir bien sûr et à déguster.
C'est passionnant et force est de constater que Brian De Palma est un orfèvre du langage cinématographique, l'intrigue est bien menée et le jeu de fausses pistes parfaitement maîtrisé, et quand arrive le mot "Fin" on est surpris car on en aurait bien repris encore une demi-heure. Côté interprétation rien à dire, même s'il faut reconnaître qu'en ce qui concerne Noomi Rapace, elle n'a vraiment rien de glamour. Bien sûr on est pas au niveau de Pulsion ou de Body Double, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne s'agit pas d'un excellent De Palma.
S’il renoue avec le fétichisme hitchcockien et les effets techniques d’écrans partagés qui ont contribué à la réussite de sa griffe, Brian De Palma met beaucoup de temps à présenter ses personnages et cette intrigue dans le monde sans pitié de la publicité s’en retrouve inévitablement allégée. Son talent de manipulateur reste néanmoins exceptionnel et il joue sur les regards de ses héroïnes comme aucun autre réalisateur contemporain ne sait faire. En revanche, ses deux actrices principales sont beaucoup trop théâtrales, les dialogues sonnent toujours faux et le rythme allemand est insoutenable. Mieux vaut voir le modèle français, Crime d’amour, que cette pâle copie.
Brian De Palma renoue avec le fétichisme hitchcockien dans ce brillant Passion, obscure satire publicitaire en forme de thriller manipulateur. Si l'intrigue met un peu de temps à démarrer ( sans doutes en raison d'une place trop importante laissée à la présentation des personnages ) elle s'ensuit d'un formidable festival d'effets techniques savamment utilisés par De Palma. A noter principalement un superbe split-screen trônant au centre du métrage ( formé à la fois d'un montage alterné alimentant le suspense, d'une caméra subjective héritée de Pulsions et d'un lyrisme inédit couplant le spectacle d'un ballet à l'intimité d'une scène de douche...) et un dernier quart d'heure en forme de crescendo déstabilisateur. Encore une fois le cinéaste travaille la notion de regard au coeur de sa mise en scène, multipliant les points de vue par d'astucieuses valeurs d'angles et une structure générale assez impressionnante. Quoi qu'il en soit Passion reste ce que Brian De Palma a fait de mieux depuis le virtuose Snake Eyes, assimilant Hitchcock et ses films pour les incorporer à son terrible cynisme morbide. Du très bon et beau travail.
Excellent ! Je l'ai préféré à "Crime d'amour" ! Brian De Palma reprend parfaitement cette intrigue pour la mettre à sa sauce, et nous offre un très bon film (je ne regrette pas le prix de ma place). L'ambiance est troublante, les deux actrices brillent dans leurs rôles, et la réalisation est enfin digne du grand cinéaste qu'est Brian De Palma... A découvrir sans attendre.
De Palma aurait-il perdu son génie ? Pourquoi faire un remake si c'est pour en faire ça ?? J'avais parfois l'impression d'être devant un succédané de Basic Instinct pour la mise en scène... Ce rôle ne colle pas à Rachel McAdams et Noomi Rapace est d'un ennui mortel de prévisibilité. Le film est lent, sans surprise et d'un ennui mortel. Chacun se fera sa propre opinion mais en ce qui me concerne, je n'ai pas aimé du tout...
"Crime d'amour" d'Alain Corneau avec Kristin Scott Thomas et Ludivine Sagnier avait tout pour exciter Brian de Palma : un thriller à la fois cérébral et érotique mettant aux prises par deux femmes ennemies et amoureuses. Il en a fait un remake cosmopolite, tourné à Berlin, avec deux actrices américaine et suédoise, éclairé (violemment) par le chef opérateur de Almodovar et une musique (envahissante) d'un compositeur italien . Le résultat est déconcertant comme en témoigne la critique qui s'est joyeusement divisée. Certains louent la virtuosité du fils spirituel de Hitchcock, le trouble vénéneux et lynchien qui se dégage de ses personnages, l'ingéniosité de l'intrigue. D'autres moquent l'ambiance porno chic, la maladresse du jeu de Rachel MacAdams et les rebondissements tarabiscotés d'un scénario trop compliquée.
La vérité m'oblige à dire que, avec ma schizophrénie et mon indécision habituelles, je partage ces deux opinions. Certaines scènes m'ont paru risibles. L'intrigue m'a semblé faussement compliquée, d'autant que j'en connaissais déjà le dénouement pour avoir vu le film de Corneau. Ceci étant voir, deux nymphettes hollywoodiennes s'embrassaient avec la langue avec leur porte-jarretelles qui dépasse est un petit plaisir qui ne se refuse pas à mon âge !
A écouter, Brian de Palma est un cinéaste intéressant . Il dit peu de bêtises et garde une grande liberté de ton. Dans ses films, c’est la même chose, on ne peut lui reprocher de s’avilir devant l’argent malgré les gros moyens qui sont à sa disposition. Malgré cela, il reste un cinéaste moyen car il n’a aucune rigueur et ne construit rien de solide, tout est dans le bluff et les apparences. Il ne s’impose rien, c’est surement bien pour lui mais pas pour les spectateurs qui cherchent à comprendre le pourquoi du comment. Il est très très loin de Tarantino ou d’Almodovar car il n’a pas leur talent pour faire ce qu’ils font. Dans ''Passion'', il y a deux parties: la première assez bien construite, bien filmée et belle à regarder puis, brusquement la deuxième, démarrant sur un éclat musical d’une grande violence, bascule dans un onirisme qui ne respecte plus rien. On peut alors tout envisager et son contraire. C’est trop facile d’impressionner ainsi le public candide qui se pâme devant un génie ne sachant faire que dans l’illusion, les doubles, les visions et se permettant toutes les tricheries cinématographiques. En plus, quand les personnages secondaires ne l’intéressent pas, il les massacre comme ces pauvres policiers ou ce pauvre avocat. C’est le type même du faux bon film, il est vide comme un puits sans fond sous des apparences intellectuelles complexes. Côté acteurs, Rachel McAdams est excellente, Karoline Herfurth insignifiante et Noomi Rapace très décevante; j’ai peur que son rôle exceptionnel dans ‘’Millenium’’ ne la desserve.
Remake du film crime d'amour, j'ai préféré perso la version française mais reste un bon film à suspens, avec des rebondissements de très bonnes actrices
Avec Passion, nous avions eu le soupçon de revoir un peu De Palma dans ses grands moments, celui ou il s'exerçait dans le thriller pervers. Ici, une brune et une blonde, de la rivalité, du lesbinage, bref, j'attendais ça avec impatience. Passion est le remake de Crime d'amour de Corneau. Plus du tout au mieux de sa forme, De Palma ne passionnera pas à nouveau; ambiance et réalisation téléfilm et musique assommante. Les parties chaudes ne sont que des scénettes de même pas une minute. Résultat, j'ai eu la passion de vite m'endormir.