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Starwealther
75 abonnés
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4,5
Publiée le 18 juin 2021
De Palma revient aux fondamentaux et à ce qui a fait sa renommée: le thriller psychologique. Il choisit de reprendre le scénario de "Crime d'amour" du feu Alain Corneau, une intrigue collant parfaitement à son goût pour les ambiances hitchcockiennes. Dans une grande multinationale, deux femmes, une blonde et une brune se concurrencent pour faire la meilleure publicité qu'il soit. Brian De Palma en prodige excelle pour mettre en scène leur relation très ambiguë, à la limite entre amitié, amour et haine. Le cinéaste sème le doute sur la volonté de chacune, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser, impossible de les cerner. Ces relations toxiques mèneront inéluctablement au drame. Pour notre plus grand plaisir, le cinéaste réussit à refaire un film d'aussi bonne facture que le fut "Pulsions" ou "Body Double", ça faisait longtemps! Le réalisateur américain, passionné par le maître du suspense Hitchcock, lui rend hommage avec les honneurs. Ce thriller sexuel situé en plein coeur d'une concurrence professionnelle particulièrement délétère est pourvu d'un suspense très intense. Une franche réussite qui à tort a été boudé par la critique.
Je crois que ce film arrive dans le top du Palmarès des films mauvais de l'année - et qu'il n'en sortira pas: il serait difficile de l'en détrôner. La première scène aurait du me mettre la puce à l'oreille. L'intrigue est nulle, le jeu des actrices est médiocre. Le choix même des actrices est criticable: on ne croit pas du tout à Rachel MacAdam, sensée jouer une boss manipulatrice. Brian De Palma essaie de créer un sentiment de gêne et de tension permanente tout au long du film, en raison de la relation malsaine qui s'installe entre la supérieure et sa subordonnée. Au final, il ne réussit qu'à nous gêner de sa piètre performance de réalisateur ... Consternée, j'ai failli partir à plusieurs reprises, ce qui m'aurait éviter le dernier acte - véritablement, le film atteint l'apothéose de la médiocrité dans les dix dernières minutes. Le retournement final est tellement ridicule que la salle en a rit.
Ce qui est chiant avec les vieux réalisateurs qui ont une carrière longue comme le bras, c'est qu'ils ne se sentent plus l'obligation de rien. Vous allez me dire que laisser l'artiste sans bride, ça ne peut qu'avoir du bon. Pour ce "Passion", je trouve quand même que De Palma se la joue un peu trop. Et va-y que te reprend tous les codes du polar des anciens temps, avec fondus à gogo, musiques d'un autre temps et jeu des acteurs très verbeux et très emphatiques. Alors OK, le mec maîtrise à mort et s'amuse comme un gosse. Le problème c’est que - justement - je trouve qu'il manque totalement de mesure, si bien que tout le long de ce film, j'ai eu du mal à prendre cette intrigue au sérieux. Dommage car, franchement, je trouve que l'intrigue est en fin de compte remarquablement ciselée et sait, pour le coup, brillamment se référer aux grands classiques des périodes précédentes. Seulement voilà, à ne pas suffisamment s’effacer face à son film, à rappeler en permanence que ce n'est pas n'importe qui est derrière la caméra, l'accumulation d'effets de style rend l'ensemble très boursouflé et – j'ose dire – presque indigeste. Mais bon, ne vous y trompez pas : dire cela c'est expliquer les limites à mon plaisir car, en définitive, ce "Passion" reste un film qui se regarde sans difficulté et sans ennui. Je dirai presque « dommage » car, au vu des performances de chacun, soit devant, soit derrière la caméra, il y avait largement moyen de faire en sorte que ce film aille au-delà...
Brian de Palma nous avait laissés sur deux bonnes impressions. Le Dahlia noir et Redacted ne manquaient pas d'intérêt. Comme toujours, la question de la pertinence des remakes se posent encore de nouveau ici. On a du mal à comprendre l'utilité de son nouveau film, copié-collé du dernier film de Alain Corneau, déjà lui-même passablement raté. Certes l'histoire, et notamment la fin, a été changée mais cela n'arrange rien à l'affaire. De Palma se vautre lamentablement... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-passion-115324436.html
Une mise en scène poussive, des plans parallèles sans intérêt, une musique à la Hittchcock sur des scènes d'étranglements fictives... Des personnages dérangés dans une intrigue farfelue et brouillonne... Seules les actrices semblent se débrouiller avec les moyens du bord. Le réalisateur ne semble pas savoir lui-même où il veut nous emmener. Etat proche du nul !
Un film que l'on pourrait ranger dans les thrillers érotique. De Palma sait ce que filmer veut dire et nous le retrascrit parfaitement bien. On sent la volonté, de faire monter en puissance le suspens. Incluant, sur un petit coté (je trouve); l'intrigue polière ; qui pour ma part ; m'a parut un peu trop absente. LA réalisation, mise en scène.... relève de ce que De Palma nous a deja montré et sait faire, et l'on en demande pas plus. Ce qui pourrait déranger, reste ; le puclic qui ont visionné l'original "crime d'amours" dont celui-ci est le remake. Pour ma part, ce n'est pas le cas ; donc je ne s'aurais avoir le même point de vue que certains allocinéen. À l'image de ses personnages, Brian De Palma prend un malin plaisir à manipuler son monde, multipliant les retournements de situation, brouillant les frontières entre rêve et réalité jusqu'à perdre le spectateur dans un jeu de dupe à la conclusion diaboliquement noire. ET c'est en perdant un peu le spectateur, que l'on sent que le récit policier est légèrement abandonné pour un récit que l'on pourrait concevoir de plus fantastique. Retour aux sources (le thriller sulfureux) pour De Palma. Retour gagnant tant "Passion" est une oeuvre qui n'en finit pas de surprendre même si l'histoire de base, peut paraitre deja vu dans certains petites productions (et donc qui n'égaleront pas cette oeuvre, mais qui parfois ont peut être quelques idées, vu auparavant). Et ce qui mettra le spectateur mal à l'aise, reste ; l'angoisse, le voyeurisme (dont on ne devrait pas être "victime")... Bref, tout ce que De Palma sait parfaitement mettre en scène qui plus ait va brouiller certaines pistes. Mais le jeu des deux actrices, arrivera à semer le trouble pour beaucoup. Grâce à une sensualité débordante et un jeu, une prestation "haut de gamme". APres, il faut accrocher. Car li mise en scène fait parfois ; un peu trop théatrale. LA musique n'aidant pas non plus, dans ses moments. Donc oui, le film n'est pas parfait et on voit que DE PAlma à du mal à faire fasse au critique ou il devrait se remettre en question (restant quand même un grand réalisateur). Ici, la pilule passe, mais l'on sent ; qu'il utilise les ficelles et clichés connus par la majorité des spectateurs ayant un minimum de culture cinématographique. Mais comme simple divertissement et pour les fans du réalisateur. CEla n'en demeure pas moins ; non ; sa meilleure oeuvre ; mais non pas également un de ses navets. Un film que l'on regarde et qui nous permet de voir, que DE Palma (même si on l'avait pas vu depuis un temps) est toujours en course. Apres, son style particulier ; plaira ou non. Surtout, avec ce pitch ; qui pour certains ; sera trop malsain pour être interessant.
Remake de "Crime d'amour" d'Alain Corneau, un thriller manipulateur haletant dans lequel Rachel McAdams et la géniale Noomi Rapace s’entredévorent délicieusement, en dépit d'un scénario un peu tiré par les cheveux.
De Palma effectue son grand retour avec ce remake du film brillant et méconnu de Corneau, dont le scénario est magistral. L'œuvre débute comme un drame érotique chic et atteint son sommet dès la seconde partie par un ton de polar stylisé. Les dernières séquences, semi-fantastiques, synthétisent tout l'univers du maître.
On peut toujours trouver formidable de voir un grand réalisateur revenir aux fondamentaux, aux racines du cinéma qui a fait sa renommée. Mais en l’occurrence, ce film de De Palma, nourri des mêmes idées (tant visuelles que scénaristiques) que ses plus grands films, n'arrive pas à égaler ces derniers. Au contraire, le résultat final est même pénible, entre une accumulation de facilités et des actrices qui semblent égarées en terrain inconnu (surtout Rachel McAdams), sans parler d'un scénario qui semble avoir renoncé à toute logique. Avec Coppola, De Palma est sans doute le représentant du Nouvel Hollywood dont la carrière aura le plus souffert depuis le début du 21e siècle, en partie du fait d’une grosse panne d'inspiration dont Passion fournit un nouvel exemple.
Passion est un cas de remake passionnant car c’est l’exemple même de relecture totalement différente due à la personnalité de son metteur en scène. En effet, Brian De Palma modifie radicalement le Crime d’amour d’Alain Corneau pour en faire son œuvre à part entière en s’approchant de la veine hitchcockienne de sa filmographie. Là où Corneau optait pour une réalisation discrète s’axant essentiellement sur l’interprétation de ses acteurs, De Palma affiche sa virtuosité habituelle (beau mouvement de caméra, split-screen, décadrages, demi-bonnettes, jeux sur les éclairages, séquences oniriques…), ses références cinématographiquesspoiler: (il est impossible de ne pas avoir en tête Sueurs froides d’Alfred Hitchcock quand on voit le plan zénithal sur l’escalier que monte l’inspecteur) et son obsession du sexe en insérant clairement la thématique du lesbianisme (certains détails du film de Corneau pouvaient très légèrement le suggérer mais cela était très loin d’être clair). De Palma traite son intrigue avec moins de sérieux que son homologue français. Ainsi, il développe moins la psychologie de ses personnages. On regrettera les interprétations brillantes de Ludivine Sagnier et de Kristin Scott Thomas : Noomi Rapace ne possède pas la fragilité de la première et Rachel McAdams ne semble pas aussi à la fois machiavélique et tellement proche de la réalité que la seconde. Ainsi, on sent que De Palma n’est pas aussi intéressé que Corneau par la dureté du monde du travail et la création d’un burn out. Il s’attarde donc moins sur de nombreuses scènes essentielles à l’évolution des personnages dans le film français et préfère y insérer ses gimmicks quitte à inventer de nouvelles scènes et en particulier une nouvelle fin (les 10 dernières minutes sont totalement inédites) rappelant certaines de ses œuvres passées (on pense en particulier à Pulsions) mais amenant la conclusion au bord du ridicule. Passion est donc une œuvre s’insérant parfaitement dans la filmographie de son réalisateur et faisant partie de ses bons crûs mais qui fait pâle figure face à l’œuvre d’origine qui possédait une force et une crédibilité indéniablement supérieure.
Quant on aime le cinéma de De Palma difficile de ne pas aimer « Passion ». Le cinéaste y renoue avec ses premiers amours et son obsession pour le « Vertigo » de Hitchcock. Les personnages se vampirisent tour à tour leurs personnalités dans un réjouissant jeu de massacre. Les actrices y prennent visiblement un certain plaisir, elles jouent sur du velours. Côté mise en scène De Palma se lâche sur ses effets habituels, plans séquences et split screen mettent en valeur la dualité de ces protagonistes évoluant dans un univers froid et cynique (celui de la pub). Cet exercice de style ultra maniéré porte la signature de son auteur à chaque plan, c’est devenu tellement rare qu’on ne peut que savourer.
Un ennui mortel de bout en bout accompagné d'une musique très dramatique et sensationnelle pour combler le vide de l'histoire et les carences indéniables de ce thriller ridicule, mal mis en scène, mal écrit. Encore un remake inutile signé d'un réalisateur très connu et pourtant si faible !!
La manipulation est clairement la clé de « Passion » mais comme il a la perdu de sa superbe, Brian de Palma n’est pas arrivé à m’embarquer. Pâle remake, ce combat de garces entre Rachel McAdams et de Naomi Rapace sonne un peu faux et se solde par un match nul.
Remake de Crime d'amour, le dernier film du français Alain Corneau disparu en 2010, Passion signé de l'américain Brian De Palma marque le retour de celui-ci au thriller fantastique. Un retour plutôt gagnant tant le film s'avère captivant, empilant les rebondissements et les fausses pistes. C'est un jeu cruel et machiavélique de séduction et de manipulation auquel se livrent Christine et sa subalterne Isabelle. Comme dans tout rapport de domination et de fascination qui se respecte, les rôles ne sont jamais durables et fonctionnent d'autant mieux qu'ils n'ont cesse de se renverser. Si le film s'intitule Passion, c'est bien, parce qu'au-delà des appétits voraces et insatiables du pouvoir et de la réussite sociale, entre aussi en ligne l'affectif. Dès lors, lorsque les sentiments s'emmêlent, et qu'importe leur nature exacte et multiple, les trahisons et autres instrumentalisations deviennent impardonnables, terreaux fertiles de la vengeance. La mise en scène rigoureuse s'accorde parfaitement à l'univers luxueux et privilégié d'une caste de dirigeants - où, pour une fois, les femmes se taillent la part belle - qui, derrière les sourires fabriqués et la complicité affichée, ourdissent les pires machinations. Le réalisateur nous communique cette jouissance et ce plaisir pervers de la mise en place d'un puzzle sophistiqué dans lequel chaque nouvelle pièce laisse entrevoir une image finale différente. Toute la technologie moderne (ordinateurs, portables et tablettes) est mise à contribution pour étayer et nourrir le suspense. Passion devient réellement haletant dans le dernier tiers selon le canevas habituel des thrillers. Plus que jamais, Brian de Palma revendique ici son influence hitchcockienne que la musique un peu trop présente et appuyée de Pino Donaggio et le choix des cadres (escaliers, miroirs, couloirs) contribuent à renforcer. Il manque néanmoins à l'ensemble un surcroît de perversité et de cruauté, ainsi qu'une interprétation moins lissée qui joue trop sur le contraste entre les deux comédiennes, pour le porter à un niveau supérieur, plus en adéquation avec l'exigence du réalisateur.