Another Silence a été sélectionné au festival de Venise avec une douzaine d'autres films présentés dans le cadre de Venice Days, une sélection parallèle comparable à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes.
Le réalisateur Santiago Amigorena explique que l'idée de mettre en scène Another Silence est parti d'une invitation au festival de Beyrouth pour son premier film Quelques Jours en Septembre : "Je me suis donc retrouvé dans cette ville en 2006, juste après la fin de la guerre (...), et en visitant ces lieux dévastés, j'ai eu besoin d'écrire une histoire de pardon."
Bien que Santiago Amigorena soit argentin, il a écrit le scénario du film en anglais : "Ça a tout de suite été une évidence pour moi car j’aurais en fait beaucoup de mal à écrire en français un récit où il est question d’armes à feu. Pour moi, la référence est dans ce cas-là d’emblée américaine et la petite touche de film de genre qu’on peut retrouver dans Another Silence m’apparaît plus naturelle en anglais."
"Je dois admettre que je connaissais peu son travail. Je me suis donc plongé dans ses films. Et là, j’ai tout de suite été séduit, par ses prestations dans Les Invasions barbares ou Ararat bien sûr. J’ai donc eu envie de la rencontrer et, en l’écoutant me parler de son enfance, je me suis rendu compte que ce film faisait largement écho à qui elle était. J’ai aimé l’idée de tourner la première partie de cette aventure dans les lieux où elle avait passé son enfance et la seconde là où j’avais passé la mienne : en Argentine", confie Santiago Amigorena.
"Je crois qu’on se complète parfaitement : Santiago a beaucoup de poésie alors que je suis une actrice très concrète. Je suis très "américaine" en fait, obsédée par ce qui pourrait ne pas paraître crédible à l’écran. Je joue la situation avant tout. Et Santiago se situe lui, vraiment dans l’imaginaire, dans des choses indicibles. Il est aussi fin que je suis brute de décoffrage !", affirme Marie-Josée Croze.
Le réalisateur argentin a écrit trois films réalisés par Cédric Klapisch : Le Péril jeune (1994), Peut-être (1999) et Ni pour, ni contre (bien au contraire) (2003).
Santiago Amigorena à publié plusieurs livres chez P.O.L., dont le dernier, "1978", est sorti en 2008.
Dans les deux films du réalisateur (Quelques Jours en Septembre et Another Silence), le personnage principal est une femme avec une arme.
La production Gloria Films a notamment produit le film franco-sud coréen Une vie toute neuve d'Ounie Lecomte en 2008, ainsi que La Petite Jérusalem de Karin Albou en 2005.
Marie-Josée Croze confie son impression principale sur Santiago Amigorena : "Ce que j’aime bien chez Santiago, c’est qu’il avance avec ses doutes."
Ignacio Rogers est un jeune acteur argentin, qui possède à son actif une solide carrière au théâtre et au cinéma. Il a fait ses études au Centro de Investigación Cinematográfica et débute parallèlement à l’écran dans Como un avión estrellado d’Ezequiel Acuña. En 2010, il a réalisé un court-métrage qui a remporté le prix Bacifi à Buenos Aires. Il interprète la même année le rôle principal de El pasante, le premier film de Clara Picasso présenté au Festival de Rotterdam.
L'équipe du film tournait à plus de 2500 mètres d'altitude, entourée de paysages sublimes. Marie-Josée Croze avait un mal de crâne permanent pendant plusieurs jours à cause de la hauteur. Le vent, les tempêtes de sable et de sel et les variations de température incroyables donnent forme à une ambiance assez particulière.
Marie-Josée Croze confie son impression à la lecture du scénario en déclarant vivement : "J’ai tout de suite été touchée par l’économie de mots de ce scénario et le fait qu’il ne cherche par aucun moyen à séduire le spectateur. Il y a quelque chose de métaphysique dans ce qu’a écrit Santiago", en faisant ensuite allusion à son personnage : "Il y a peu de personnages féminins proches de Marie au cinéma. Ce sont plutôt des rôles d’hommes à la Clint Eastwood ou à la Alain Delon. Or, moi, je ne suis pas du tout comme ça dans la vie. Donc jouer Marie n’avait rien d’une évidence pour moi."
Le film sera distribué au Canada par Les Films Séville, qui détient les droits de distribution au Canada de près de 800 longs métrages indépendants et les droits mondiaux pour plus de 100 longs métrages et documentaires.
Le choix du directeur-photo n'a pas été facile avant le tournage, comme l'explique Santiago Amigorena : "Lucio Bonelli a été un de mes premiers choix mais il était retenu par un tournage. Mes producteurs m’avaient donc expliqué que ça ne servait à rien de le rencontrer. Mon choix s’est alors porté sur un autre directeur de la photo qui a commencé le film mais a dû partir après trois jours de tournage."