Irving Zisman, 86 printemps, traverse les États-Unis pour déposer son petit-fils de 8ans chez son père. Ce sera l’occasion pour eux de vivre des expériences toutes plus folles les unes que les autres.
Après Mat Hoffman's Tribute to Evel Knievel (2008), on retrouve la bande de Jackass dans un second spin-off centré sur Irving Zisman, plus communément appelé Bad Grandpa et qui avait déjà fait parler de lui dans Jackass : Number Two (2006) & Jackass 3D (2010). Toujours incarné par Johnny Knoxville, grimé sous un maquillage prothétique (qui vaudra au film une nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur maquillage), ce dernier prend un malin plaisir à camper ce vieillard, lui faisant faire toutes sortes de choses, toutes plus immorales les unes que les autres.
Un road-movie qui nous entraîne de Lincoln au Nebraska à Raleigh en Caroline du Nord, plus de 1200 miles durant lesquelles nous allons découvrir les frasques et mésaventures vécues par ce jeune garçon et ce vieil homme grossier et obnubilé par le sexe. Pour la première fois, l’univers Jackass ne se résume pas simplement à mettre en boite une succession de sketchs tous plus loufoques et dégradant les uns que les autres, en effet, Bad Grandpa (2013) est une fiction qui utilise le principe de la caméra cachée (à la manière de Borat - 2006) pour nous faire vivre de l’intérieur les réactions outrées des personnes qui vont croiser la route d’Irving.
L’absence de la bande de Jackass fait que nous n’avons (presque) plus aucune séquence vomitive voir scatophile, exceptées les sketchs en-dessous de la ceinture qui sont toujours présents. Le film est clairement dans une toute autre catégorie, même s’il ne peut s’empêcher de faire quelques illusions graveleuses. Ce qui n’empêche pas le film d’être une franche réussite, l’humour absurde, crétin et régressif de Jeff Tremaine, Spike Jonze & Johnny Knoxville, vu sous l’angle de la caméra cachée s’avère être une vraie bonne surprise. Comment ne pas pouffer de rire à la vue
d’Irving qui se coince le pénis dans un distributeur automatique, la cérémonie funèbre avec le cercueil qui se renverse avec le cadavre apparent, l’hilarante séquence des chippendales où Irvin, dans un excès de confiance, se met à se déhancher en slip, laissant apparaitre une immonde paire de couilles, sans parler de la scène du joint de culasse au restaurant ou encore sur le green d’un golf, lorsqu’il pêche un poisson doté d’une énorme teube.
Alors certes, c’est bien souvent en-dessous de la ceinture mais pas seulement, comme vient nous le rappeler la scène avec les bikers "Guardians of the Children" ou le concours de beauté des mini-miss.
L’ensemble s’avère franchement drôle, on ne boude clairement pas notre plaisir de retrouver Irving dans un opus rien qu’à lui. Pouvoir faire dire et faire tout et n’importe quoi à un vieillard s’avère franchement grisant et les réactions des personnes autour de lui valent le détour.
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