Une épopée SF qui se veut plus politique que divertissante, qui est techniquement très bon mais qui n'a absolument rien de transgressif. Dernier baroud d'honneur d'un antihéros, le scénario raconte le voyage de Max, un simple ouvrier dans un monde post-apocalyptique qui va devoir se lancer dans une mission suicide pour atteindre Elysium, une base spatiale ou se cachent les plus fortunés, une intrigue de mission suicide qui avance, avance, et puis... Le propos, le propos de ce film prétendument choc n'est juste qu'une démonstration d'un manichéisme poussiéreux : les gentils pauvres face aux méchants riches, rien de plus que ça du a un traitement très étrange du sujet... Premier argument pour le financement du film, Matt Damon joue ce kamikaze de la justice avec une certaine détermination et une normalité assez flagrante, face a une Jodie Foster exigeante mais assez peu utile sur le fond et surtout un excellent Sharlto Copley, dans l'incarnation d'un méchant pur, sans raison ni motivation excepté assouvir ses maléfiques instincts. Protégé de Peter Jackson et a l'origine du pamphlet SF "District 9", Neill Blomkamp offre une mise en scène a l'esthétique sublime, un univers post-apocalyptique rude et réaliste, qui use de la SF pour donner du volume a sa chronique.
Un film au propos manichéen et lourd, mais a la très bonne mise en scène et avec un casting intéressant.