3,0
Publiée le 4 mars 2014
Après le choc "District 9", Neil Blomkamp est devenu instantanément l’un des réalisateurs à suivre et était forcément attendu au tournant. Il aura, donc, fallu attendre 4 ans pour qu’il nous livre son nouveau film dont le sujet s’avérait tout aussi surprenant que celui de "District 9". En effet, après l’allégorie extra-terrestre de l’Apertheid, Blomkamp décide de traiter de l’immigration mexicaine aux Etats-Unis à travers cette histoire de lutte des classes entre les pauvres restés sur une Terre dévastée et les riches réfugiés sur une station orbitale paradisiaque… Soit un sujet particulièrement propice aux dérapages démagos les plus primaires, surtout avec Matt Damon (connu pour ses prises de position très politiquement correctes) en tête d’affiche. Pourtant, et c’est la première (et meilleure) surprise du film, le héros campé par Matt Damon (impeccable comme toujours) n’est, en aucun cas, un porte-drapeau de la cause des pauvres, ni même un rebelle allergique à l’autorité mais, simplement, un ancien voyou reconverti, qui agit par nécessité (son irradiation et sa mort prochaine) et non par idéal. II ne s’agit pas du seul piège évité par le réalisateur puisqu’il dresse, également, un portrait assez subtil des passeurs (davantage motivés par l’argent que par une quelconque charité et personnifiés par l’excellent et méconnu Wagner Moura) et des Élyséens, terrifiés à l’idée de voir leur mode de vie perturbé par des envahisseurs. "Elysium" démarre, donc, très bien et impressionne, dans sa première moitié, par sa capacité à mettre en place des décors époustouflants (la Terre dans un état de délabrement et de surpopulation très crédible, Elysium comme caricature du paradis terrestre tout équipé…) ainsi qu’un univers atypique mais totalement réaliste dans les motivations des personnages et dans leur quotidien (comme "District 9", avec lequel le film partage le même ADN). Malheureusement, "Elysium" opère un virage scénaristique à mi-bobine, c'est-à-dire à compter de la traque du héros. En effet, la critique sociale si pertinente jusque là et le fond si subtilement exploité font place à une succession de scènes d’actions, certes spectaculaires mais un peu trop déjà vues, voire redondantes, avec un héros transformé en surhomme via un exosquelette et des armes futuristes. On a ainsi droit à des courses poursuites, à des attaques de vaisseaux ou encore à des duels mano a mano qui auraient pu satisfaire pleinement le spectateur dans un film plus " classique" mais qui se révèlent insuffisants ici. La faute à la première partie du film, sans doute trop riches en promesses…mais également à l’éparpillement de Blomkamp qui parait ne plus savoir où donner de la tête. Ainsi, le grand méchant du film, interprété par l’extraordinaire Sharlto Copley (décidément sous-exploité à Hollywood) est un sociopathe de premier ordre mais connaît une évolution particulièrement banale qui prive le personnage de l’aura qu’il aurait mérité. Idem pour la rigide Secrétaire à la Défense (Jodie Foster, toute en autorité naturelle), dont les agissements sans concessions intriguent mais qui disparaît sans qu’on en sache beaucoup sur ses motivations. Au lieu de soigner ses méchants, Blomkamp a préféré se concentrer sur la love story de son héros avec son amie d’enfance (Alice Braga, toujours aussi transparente) et sa promesse de faire soigner sa fille mourante… ce qui fait perdre énormément d’originalité à l’intrigue. Mais surtout, le principal défaut de cet "Elysium" est de se montrer, au final, d’une grande malhonnêteté intellectuelle. Car, la conclusion du film confirme que le réalisateur (qui entendait pourtant dénoncer l’exploitation de la main d’œuvre mexicaine aux USA) n’a jamais axé son intrigue sur la différence de niveau de vie entre les riches et les pauvres mais sur les MedBox, ces cabines médicales qui permettent de soigner tout problème de santé et qui ne sont présentes que sur Elysium. En effet, il ressort de l’intrigue que les Terriens veulent aller sur Elysium uniquement pour soigner une maladie incurable sur Terre et non pas pour profiter des infrastructures paradisiaques de la station orbitale ! Dans ce cas, il parait incompréhensible que les Elyséens n’aient pas eu l’idée d’envoyer des MedBoxs sur Terre afin de calmer la population et de préserver la station orbitale de toute invasion ! Blomkamp a-t-il voulu aller au-delà de l’allégorie sur l’immigration mexicaine et se livrer à une métaphore plus générale de l’accès aux soins aux Etats-Unis, davantage réservé aux classes aisées ? C’est possible mais, dans ce cas, le mélange des genres (ou plutôt la multiplicité de critiques sociales) s’avère contre-productive puisqu’il laisse entendre qu’il suffirait que les pauvres aient accès aux soins pour mettre un terme à toutes tensions sociales… ce qui serait un summum de naïveté. Blomkamp aurait sans doute dû davantage radicaliser les Terriens, en mettant en exergue les tensions suscitées par la différence de niveau de vie (surtout avec une Elysium qui trône fièrement au-dessus de leur tête) ou en axant sa réflexion sur le partage des richesses. En occultant toute considération financière, "Elysium" perd donc en objectivité et en pertinence (ce qui n’était pas le cas de " District 9"). En sa laissant aller à une surenchère spectaculaire à mi-bobine, il perd en originalité et en profondeur. Pour autant, Neil Blomkamp réalise un film à grand spectacle servi par un BO parfaitement exploitée (signée Ryan Amon), qui ravira les fans de science-fiction sans pour autant froisser les réfractaires (ce qui est définitivement le plus grand talent du metteur en scène) et qui brille par sa représentation terriblement réaliste du futur. S’il avait s’agit d’un premier film, j’aurais peut-être été moins exigeant. C’est tout le problème de commencer sa carrière de réalisateur par un film choc.
3,5
Publiée le 8 mars 2014
Un film de sciences fiction qui se laisse gentiment regardé, avec un matt damon tout en muscle n'incarnant pas le meilleur rôle de sa vie. Si vous tombez dessus n'hésiter pas à y jetez les yeux ;)
3,5
Publiée le 3 mars 2014
Bon film de S.F bien que le faite de récupérer des informations dans le cerveau de quelqu'un d'autre, part le biais de son propre cerveau ne m'a pas trop convaincu.
Entre parenthèse, je n'ai pas reconnu ni Matt Damon ni Jodie Foster (faut p'tetre que j’achète des lunettes).
J'ai quand même préféré "District 9" film de S.F du même réalisateur.
3,5
Publiée le 2 mars 2014
Un bon film d'action avant tout, il ne faut donc pas regarder ce film en cherchant une réflexion poussée sur les rouages du système et de la cruauté humaine. Cependant les acteurs interprètent leurs personnages avec brio et conviction. On s'y croit, il n'y a aucune lenteur. La fin est un peu trop attendue et se veut majestueuse. Tout au long du film des petits rappels à District 9 sont implicitement placés dans le film, ce clin d'oeil est sympathique.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 28 avril 2014
Il n'y a que les effets speciaux qui sont super dans ce film, après bof... Où avez vous vu quelqu'un qui s'est pris un couteau dans le ventre et, peu après, il court (comme si il n'avez rien) ?
3,5
Publiée le 29 mai 2014
Avec son film précédent (District 9) , Neill Blomkamp se posait comme un réalisateur qui allait compter dans le cinéma de science-fiction. Elysium reste dans la même lignée avec un MAtt Damon au sommet de sa forme. On retrouve un monde post apocalyptique avec d'un coté les puissants et de l'autre les faibles, dilemme qui inspire de nombreux réalisateurs en ce moment. (normal en cette période de crise).
Ah si la machine à guérir tout existait vraiment ... que ferait la société ?
Un bon moment de science fiction avec un scénario original. Un réalisateur est en train de naitre devant nos yeux.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 23 février 2014
malgré un scenario plutôt faible et une histoire sans surprise on passe un bon moment avec un bon film d'action sf ......dommage il y avait largement de quoi faire mieux .
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 20 février 2014
On retrouve un univers assez proche de District 9 avec une terre (en tout cas Los Angeles) qui est devenue une favelas géante où les gens essaient de survivre tant bien que mal. Les riches, eux, se sont installés à Elysium, une sorte de station spatiale hi-tech. La suite est évidente, les pauvres (les terriens) veulent rejoindre Elysium et les élysiens ne se porte jamais mieux que quand ils ignorent se qu'il se passe à 15 000 km sous eux. Le heros, Max, est victime d'un accident de travail et se retrouve grievement contaminé par de la radioactivité et va faire tout son possible pour rejoindre Elysium, le seul endroit où il peut se soigner. A partir de ce moment, on retrouvera une bonne dose d'action et une petite romance pour avoir au final un film agréable à regarder. Dommage qu'on creuse pas plus cet univers en appuyant notament sur la ségrégation riche/pauvre que l'on peut retrouver dans notre monde réel.
3,5
Publiée le 16 février 2014
Film divertissant mais pas très original, un mélange des films Time out et wall-e, avec cependant une bonne dynamique ainsi qu'un bon Matt Damon. Bref un film a l'américaine qui marche.
3,0
Publiée le 16 février 2014
Il y a quatre ans, avec l'aide d'un certain Peter Jackson, le réalisateur sud-africain Neil Blomkamp s'est fait un nom dans le cinéma de genre en signant un film de SF à petit budget (beaucoup trop surestimé à mon goût) : District 9. Grâce au succès inattendu du film, il est vite devenu, à l'instar de Fincher, Tarantino ou Spielberg en leur temps, un nouveau film-maker hype attendu par beaucoup. Ce n'est que quatre années plus tard qu'il revient à la charge avec son second film plus indépendant : non pas au niveau du budget colossal (130 millions de dollars, ce n'est pas rien!), mais avec un scénario écrit seul et sans l'aide d'un Peter Jackson trop occupé à boucler la trilogie du Hobbit. Blomkamp se retrouve donc aux commandes du chantier Elysium, nouveau film de SF à gros budget, à grand renforts de stars bankables (Matt Damon et Jodie Foster, dont l'utilité est de dire trois phrases en français, pas plus !) et basé sur un simple scénario de lutte des classes, thème exploité excellemment par Bong Joon-Ho dans son Snowpiercer. En gros, le film se passe dans en 2154, dans un futur où la Terre, devenu trop pollué est laissé aux pauvres s'organisant en bidonvilles tandis que les riches sont partis vivre dans une station spatiale gravitant autour de la Terre. On pouvait s'attendre au pire, mais Elysium, s'il est très loin d'être parfait, reste l'un des films les plus potables de l'été. En même à côté de Lone Ranger, After Earth ou White House Down, pas difficile de faire mieux. Mais tout de même, Elysium n'est pas un chef d’œuvre. Et pourtant, l'on voulait y croire durant cette première heure plutôt jouissive mêlant quelques beaux plans (notamment ceux sur Elysium qui ressemble à la citadelle du jeu vidéo Mass Effect), une atmosphère poussiéreuse et quelques séquences d'actions vraiment rythmées. Bon, c'est sur, le tout ressemble étrangement à District 9 dont il reprend quelques idées (en gros les mêmes couleurs grisâtres, une mise en scène caméra à l'épaule...). Mais dès que notre héros, qui après avoir subi de nombreux périls, décide de partir sur la fameuse station spatiale (ce qui intervient vingt minutes avant la fin, alors qu'on nous bassinait avec cela dès la bande-annonce), on s'attendait à un final dantesque. Que nenni ! Ce final est mou, les combats filmé comme dans une série B, et l'on ne croit plus à ces personnages-fonctions, quasi-pantins désarticulés caricaturaux (les gentils pauvres et les méchants riches) qui évoluent dans un univers qui ne les correspond pas. Tout ça pour nous amener vers un final en demi-teinte qui nous faire croire que rien n'a changé en 1h45 de film. Ni réussi, ni raté, le deuxième long de Blomkamp confirme l'amer impression que l'on avait eu sur District 9 : un sujet bateau mais fort intéressant opéré en demi-teinte.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 14 février 2014
je suis mitigé l'univers est bien construit, j'ai eu un gout de travail bâclé, le film reste agréable mais tellement prévisible
on reste un peu sur sa faim et les incohérences qui émaillent le film gâchent quand même la fête, je ne ferait pas la liste mais elle est très, très longue.

c'est un bon divertissement là où il y aurait eu matière à faire un grand film manque es-ce un manque d'ambition ?
3,0
Publiée le 6 février 2014
Techniquement parfait, ce film d'action de science fiction n'arrive cependant pas à se hisser au niveau des grandes productions à cause d'un scénario bancal qui ne va pas plus loin que celui des film d'action lambda des années 80: un gentil avec un but qui se voit systématiquement freiné par un méchant jusqu'au combat final.
Matt Damon cachetonne mais n'apporte pas grand chose au rôle et Jodie Foster est à baffer tellement elle en fait des tonnes en méchante peu crédible.
On retiendra donc des F.X. excellents dans ce film aux airs de déjà déjà vu, et vite oublié surtout!!
Dommage!!
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 4 février 2014
Film d'anticipation sur fond de lutte des classes le tout enrobé d'une bonne dose d'action futuriste malgré un scénario assez simpliste.
3,0
Publiée le 4 février 2014
Film de science fiction efficace mais qui se perd parfois dans son scenario trop simplifié pour un sujet aussi eloquent et visionnaire. 13/20
3,0
Publiée le 29 janvier 2014
Du grand classique de film d'action américain futuriste. Les poncifs du genre sont plutôt bien déclinés, même si effets spéciaux et trucages sont un peu décevants.
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