Il s'agit sûrement du film que j'attendais le plus en cette année 2013. En effet, après la claque qu'était le bijou District 9, Neill Blomkamp revient à nouveau avec un film de science-fiction sur fond de satire sociale qui s'annonçait génial. Je n'ai pas été déçu, Elysium a comblé mes attentes. Néanmoins, on ne peut pas éviter la comparaison avec District 9 et se dire qu'il est tout de même moins réussi. Au niveau des effets spéciaux et l'aspect visuel en général, l'ensemble est juste sublime entre le design des robots, des armes, des vaisseaux et la station Elysium. Vraiment un régal pour les yeux. Cependant, j'ai trouvé le film trop court. Les événements s'enchaînent si vite qu'on a peine le temps de s'en remettre et de développer un attachement émotionnel aux personnages. C'est dommage que le montage soit aussi rapide, on n'a pas le temps d'apprécier le spectacle. Cela dit, il s'agit tout de même d'un excellent film. Les scènes de combats sont épiques et la caméra à l'épaule tremblante s'adapte bien à l'action. Mais ce qui fait la force du film, c'est la capacité de Neill Blomkamp à développer un univers cohérent et riche, fascinant. Une autre force du film réside dans son trio d'acteurs principaux. Matt Damon, un acteur que j'adore, s'en sort à merveille, Jodie Foster en rôle de méchante également. Mais je décerne une mention spéciale à Sharlto Copley qui s'est métamorphosé en bad-guy psychopathe intégral, qui est juste en état de grâce. Ce qui montre l'étendue de son talent, étant donné le personnage qu'il incarnait dans District 9 (où il était déjà génial) qui était l'exact opposé de celui-ci. Au final, le film remplit la plupart de ses promesses, sans pour autant atteindre le statut de chef d'oeuvre de District 9, mais qui aurait pu l'être si le film prenait un peu plus son temps. Beau, portant un message fort, alliant assez bien hémoglobine et moments limite poétiques, jusqu'à un final émouvant, Elysium s'impose selon moi tout de même comme l'un des meilleurs films de cette année.