Ce n'est un secret pour personne, les américains n'aiment pas les russes, tout comme j'aime pas le fromage. C'est un fait acquis, personne n'y peut rien, et personne n'y changera jamais quelque chose. Cette animosité animant les deux civilisations ( l'une ancestrale, l'autre non ) se traduit, bien évidemment, dans "Equalizer", dernier métrage de Fuqua dont on va parler aujourd'hui. Forcément, sinon, vlà que mon intro aurait pas masse de rapport avec le film. "Equalizer", c'est donc l'histoire de Black Man qui va s'opposer aux russes, soit à Vladimir Pouchkine. Vous non plus, vous ne voyez aucun freecking rapport avec la situation actuelle? Méchant du film, notre vieux pote Vladimir, monteur de cheval le matin, et de T-Rex à ses heures perdues, enquiquine l'Amérique, et ça, c'est pas bien. Résultat des choses? Notre bon vieux pote Denzel ( t'as vu, il s'appelle comme un président américain! Ah c'est trop cool, c'est l'élu ) se transforme en Batman du pauvre, sans le costume, parce que bordel, ça coûte cher un costume. Et puis de toute façon, il en pas besoin, il tue tous les mecs qui lui font face. J'aime l'humour noir. Bref. Le tout est qu'il en a dans le coffre, le Denzel : violent, sanguinaire, il cherche la meilleure manière de mettre à mal ses ennemis. Amateur de violence, voilà que l'homme prend un malin plaisir à massacrer ceux qui lui font face, ne laissant de répis qu'à ceux qui sont dans son camp. La définition même d'un bon vieux action movie des 80. Et justement, c'est cela que je cherchais, juste avant de regarder ce film : quelque chose bourré d'action, de bourrin, pas prise de tête, et aussi bon que les films d'action sortis il y a trente piges. Concrètement, je l'ai eue au sanctuple, ma demande. Cela, Fuqua l'a bien compris : il faut donner au public nostalgique ce qu'il désire, car quand on y réfléchit, les meilleurs films d'action, de nos jours, sont ceux faits comme dans le bon vieux temps : "Expendables 2", "The Raid", "Le Dernier Rempart", "Non-Stop". Car "Equalizer", c'est aussi cela : de la générosité par bacs de dix, comme on te la refilerai dans des pacs de bière. Fuqua ne se refuse rien, et ne nous refuse rien; pour preuve, il nous ressort même le plan dégueulasse du Punisher, où un bad guy se retrouvait un couteau planté dans la machoîre, et qu'il se sentait obligé de garder la bouche ouverte, histoire qu'on voit bien son long couteau. Seulement, voilà que l'oeuvre n'est pas parfaite; loin de là, même. La durée, de deux heures, aurait pu lui convenir parfaitement si les zones d'ombre, entraînant elle-même une nuée d'incohérences, suivies par d'autres incohérences, ne venaient pas l'entâcher complètement. On sent que le mec a manque dé temps, de place pour cadrer son histoire, pour la rendre la plus cohérente et logique possible. De nombreuses fois, l'on se surprendra à se dire : "merde, comment il est arrivé là, lui?". Et c'est dommage, parce que cela parasite complètement l'expérience, au point que je lui ai retiré deux points. A noter, cependant, une interprétation très intéressante, et un méchant qui, pour une fois, est intelligent. Si ça, c'est pas grandiose! Et puis mince, y'a deux freecking explosions au ralenti, alors bon ... Un très bon film du genre, c'est moi qui vous le dis !