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elbandito
344 abonnés
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4,0
Publiée le 1 octobre 2014
Comment faire face à la violence et gérer sa peur dans nos sociétés ? Tout n’est pas parfait dans les pays scandinaves, Susanne Bier le démontre en installant ses personnages, des Suédois, en exil au Danemark. Elle distille habilement un suspense qui monte crescendo, notamment grâce à la performance stupéfiante des acteurs, les enfants Elias et Christian en tête. Les adultes ne sont pas en reste car tellement crédibles. Chacun va donc devoir affronter une forme de violence dans son quotidien – le décès de sa mère pour Christian, la persécution à l’école pour Elias, la guerre pour un médecin humanitaire en Afrique… Toutefois, malgré une photographie de carte postale et une certaine poésie, ces différents récits sont maladroitement articulés et la réalisatrice cède parfois aux clichés par une mise en scène trop appuyée, accompagnée par une musique grandiloquente. Un final trop sage et lâche par rapport au drame qui se nouait a permis à Revenge de remporter l’Oscar du meilleur film étranger, mais a fortement déçu mes attentes de spectateur captivé.
Je ne peux comprendre l'engouement pour ce genre de film. Comment peut-on se laisser berner par de telles fables intellectualistes et moralistes qui n'ont rien à proposer ? On choisit une tripoté de thématiques, et on essaye de monter une histoire en espérant que ça tienne à coup de clichés et de violons. Deuil, séparation, persécution, vengeance, violence, culpabilité, tout se mélange, rien ne va vraiment au bout. Seule la première partie est intéressante, avec le tabassage qui fait se lier les deux enfants, et encore, ça vire rapidement au pétard mouillé, puis tout le reste est mou, rien ne va au bout des choses, Susanne Bier survole et ne fait qu'effleurer ses sujets, elle n'a pas d'idées ni d'histoire à raconter. La double vie du père d'Elias entre l'Afrique et le Danemark (tout le monde sait que les humanitaires font l'aller retour chaque week end) ne mène à rien, elle insiste lourdement dessus, sans vraiment l'exploiter, surement juste pour introduire un peu d'exotisme humanitaire. Le père de Christian et la mère d'Elias sont tous les deux creux et inutiles, on croit les voir exister chacun un instant, au détour d'une scène, puis ils disparaissent aussitôt sans donner suite.
un drame fort efficace sur le thème de la vengeance sur plusieurs cotés : d'un coté, un garçon souffre-douleur à l'école défendu par l'un de ses camarades, d'un autre, le père du garçon battu par un garagiste violent ,d'un autre, en Afrique, un homme noir de peau veut se venger d'un homme ayant tué ses enfants mais que le père d'un des deux gosses ne veut pas, et d'un autre, la mère du souffre douleur qui veut spoiler: brutaliser Christian qu'elle dit responsable d'avoir tué son souffre-douleur de fils ! . un film sur l'enfance qui vaut vraiment le coup d'œil.
Il y a plusieurs histoires. C'est pas mal même si parfois étrange. Je ne suis pas du tout d'accord avec l'humiliation volontaire du père pour enseigner à ses enfants, lesquels ressentent le contraire de ce que je père veut enseigner. J'ai bien aimé l'attitude très juste et droite du médecin face au chef blessé... Il y a beaucoup d'éléments qui donnent à réfléchir et le film nous explique que la revanche n'est pas toujours une solution ni le fait de se laisser faire. Je regrette cependant que le discernement ne soit pas évoqué mais j'ai passé un bon moment.
J'ai aimé ce film fort et intense mais pas tout à fait abouti. Cette histoire de vengeance est transportée au kénya et au Danemark et nous égare parfois à vouloir trop démontrer. Ce film m'a fait penser à Babel par certains côtés sans en atteindre les sommets. Le film tourne toutefois sa veste dans le dernier quart d'heure comme si la réalisatrice avait hésité à achever cette chronique d'un drame annoncé. Dommage car la force percutante de cette histoire s'entrouve amoindri. Il reste la direction d'acteurs impeccable et quelques plans fixes de paysages aux couleurs contrastées, tous comme ce film finalement.
Grand lauréat du Golden Globes et de l'Oscar du Meilleur film étranger, Revenge (2011) n'est pas passé inaperçu aux Etats-Unis et cela se comprend aisément. Ce drame familiale et sociétal nous tient rapidement en haleine, grâce à une mise en scène maîtrisée et de très bons acteurs (tant du côté des adolescents que des adultes). Alternant entre le Danemark et l'Afrique, d'une petite bourgade avec son lycée à un camp de réfugié, deux univers que tout oppose mais pourtant si proche, c'est le constat que l'on pourra en déduire à la fin du film. Plusieurs thèmes y sont traités, notamment celui de la violence, parfaitement incarné à travers la descente aux enfers vécus par deux adolescents (impressionnant William Jøhnk Nielsen) et d'un autre, un médecin exerçant dans un camp de réfugié (Mikael Persbrandt). Lentement mais surement, le pire les attends au tournant, on ne sait jamais quant est-ce qu'il va arriver, on le guette jusqu'au point de non retour. Susanne Bier séduit avec ce drame intimiste mais très réaliste, où du début à la fin, on se retrouve captivé avec une rare aisance.
Suzanne Bier est une bonne réalisatrice, qui a son propre style et son propre univers. Après les très bons "Brothers" et "After the wedding" elle nous offre un autre beau film. Des acteurs solides et un vrai travail sur la psychologie des personnages. Cependant elle se sert de scénario très dense qui ne sont pas toujours parfait ; comment expliquer qu'un médecin humanitaire fait autant d'aller-retour entre le Danemark et l'Afrique ?! Le côté moralisateur est parfois lourd et le fait d'excuser l'enfant par le décès de sa mère est un peu lourd ; Est-ce que tous les enfants qui perdent leur maman vont jusqu'à de telles extrémités ?! Cependant ça reste un film très bien construit, intelligent et qui s'inscrit tout de même dans notre monde de façon très actuelle. Ne mérite certainement pas son Oscar mais ça reste un film à conseiller.
Celui qui connaît le cinéma de Susanne Bier retrouvera vite ses marques en voyant ce "Revenge"... Thématiques, personnages et atmosphères, tout est déjà plus ou moins connu : le grand écart entre l'Europe et une mission humanitaire ; la famille fragile et soudée à la fois ; le père mutique mais pétri de chaleur humaine... En tout cas, même s'il ne réserve pas de surprise, le début de ce "Revenge" m'a tout de même très vite capté : il y a certes cette ambiance très feutrée dont la grande Susanne a le secret, mais surtout il y a un propos qui a le mérite de soulever une question maintes fois traitée au cinéma – la vengeance – mais de façon assez subtile et ambiguë. Dommage finalement que le film perde de son élan sur sa seconde moitié et devienne du coup plus classique car, me concernant, le plaisir s'en est ressenti. S'ajoute à cela aussi une certaine forme de déception dans la mesure où ambiguïté s'évanouit - voire pire ! - se révèle presque être un trompe-l'oeil au fur et à mesure que l'intrigue s'approche de sa fin. Heureusement, l'interprétation a tellement des accents d'authenticité que la convenance de la conclusion n'est pas trop douloureuse. En somme, un spectacle tout à fait convenable que ce "Revenge" qu'il est difficile de ne pas recommander.
D'abord je ne cherche plus à comprendre l'attribution de récompenses à ce genre de film (Golden Globe et Oscar du meilleur film étranger 2011). Ensuite on a connu Susanne Bier en bien meilleure forme et beaucoup plus subtile (Brothers, After the wedding). Les thèmes ont été maintes fois traités : deuil de la mère, vengeance, humiliation, culpabilité, révolte... Tout se mélange ici avec une lourdeur indigeste. Aucun sujet n'est finalement traité, on pense que cela va décoller à tout moment mais non, rien ne vient. Juste l'ennui, qui arrive très vite, et l'émotion, qui n'arrive jamais. Ce n'est pourtant pas faute de musique adéquate et de très belles images. Ça manque de finesse et de psychologie, un comble pour ce genre de film. Seuls les acteurs offrent un peu de plaisir, ils sont tous très bien. On retrouve Ulrich Thomsen et Trine Dyrholm tous deux révélés dans Festen, le classique danois de Thomas Vinterberg, autrement mieux réussi et puissant. La réalisatrice danoise a du savoir faire en matière de direction d'acteurs mais encore faudrait-il avoir un scénario à la hauteur. Les 1h53 passent comme des heures et on est content de retrouver la sortie... Très dispensable donc...
Multiples histoires de vengeances et de choix cornéliens, véritables tragédies modernes, Revenge n'a pu que séduire l'académie des Oscars. Pourtant, cette histoire mêlant un seigneur de guerre africain, un adolescent danois sans repère, un père et un fils héroïques... n'a pas véritablement de fil conducteur tout en ne laissant pas le spectateur indifférent.
On peut avoir gagné un oscar (en l’occurrence celui du meilleur film étranger) et demeurer méconnu du public, comme c’est le cas pour ce film danois. Du coup cela a été pour moi une bonne surprise quand je l’ai regardé tant le film à une densité de sujet et une densité dramatique rare. Il traite du deuil du point de vue d’un enfant, mais surtout de la société et de la façon dont elle a expurgé de l’espace public toute violence, particulièrement dans une société aussi policé que la société danoise et comment les individus réagissent quand elle surgie face à eux. Les scènes les plus dérangeantes quand la violence apparaît, ne sont finalement pas celles où des femmes africaines arrivent mutilées, mais celle où Anton fait face à un père de famille agressif et les gifles qui lui donnent ; ces scènes paraissent paradoxalement plus violentes que celles où l’on voit du sang. L’attitude de Christian par sa froide brutalité, laisse aussi le spectateur mal à l’aise tant la violence chez les enfants est presque de l’ordre du tabou dans les sociétés occidentales. Cette brutalité est heureusement contrebalancée par l’amitié qui se fait jour entre Elias et Christian, même si elle aussi n’est pas sans rapports de force. Les deux jeunes acteurs sont d’ailleurs très bons dans leurs interprétations notamment William Jøhnk Juel Neilsen (Christian). Un film extrêmement prenant et qui questionne notre rapport à la violence et nos réactions quand elle surgie devant nous. Un très bon drame à voir absolument.
Très bon film que nous offres le cinéma danois. Revenge est marquant de par son réalisme, son côté poétique et par le magnifique jeu des 2 protagonistes enfants: remarquable ! La réalisation se permet en plus de cela de nous servir quelques plans d'un esthétisme fou. Seul quelques longueurs concernant la vie du médecin viendra "noircir" le tableau ...
Un film un peu dérangeant qui parle de la légitimité de la violence pour se venger... Les situations réalistes ne font que renforcer le discours qui se sert d'un pendant africain un peu grossier pour étayer son propos. Si ce n'est la fin, un peu trop "disney", un film impeccable dans sa sobriété et son atmosphère a couper au couteau.
Beau film sur la famille et le secours humanitaire (ce n'était pourtant pas évident d'associer les deux), « Revenge » a beau ne pas être aussi fort qu'espéré, il n'en est pas moins sincère, intense à plusieurs reprises et filmé avec talent. C'est vrai que c'est classique, sans immense audace (quoique, les scènes se déroulant en Afrique sont tout de même assez impressionnantes parfois), mais personnellement, lorsque l'on m'offre un scénario fort et dense, ainsi que des personnages justes et intéressants, cela suffit à mon bonheur, et c'est tout à fait ce qui est arrivé là. Rien d'inoubliable donc, mais un film élégant et bien racontée : c'est déjà pas mal.