Je ne peux comprendre l'engouement pour ce genre de film. Comment peut-on se laisser berner par de telles fables intellectualistes et moralistes qui n'ont rien à proposer ? On choisit une tripoté de thématiques, et on essaye de monter une histoire en espérant que ça tienne à coup de clichés et de violons. Deuil, séparation, persécution, vengeance, violence, culpabilité, tout se mélange, rien ne va vraiment au bout. Seule la première partie est intéressante, avec le tabassage qui fait se lier les deux enfants, et encore, ça vire rapidement au pétard mouillé, puis tout le reste est mou, rien ne va au bout des choses, Susanne Bier survole et ne fait qu'effleurer ses sujets, elle n'a pas d'idées ni d'histoire à raconter. La double vie du père d'Elias entre l'Afrique et le Danemark (tout le monde sait que les humanitaires font l'aller retour chaque week end) ne mène à rien, elle insiste lourdement dessus, sans vraiment l'exploiter, surement juste pour introduire un peu d'exotisme humanitaire. Le père de Christian et la mère d'Elias sont tous les deux creux et inutiles, on croit les voir exister chacun un instant, au détour d'une scène, puis ils disparaissent aussitôt sans donner suite.