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    Chromosome 3
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    3,2
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    116 critiques spectateurs

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    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    398 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2014
    Enfin ! Le premier vrai bon film de Cronenberg, notamment en terme de mise en scène et de réalisation, ses thèmes récurrents sont une nouvelle fois exploités de manière efficace. L'histoire, un psychiatre appliquant à ses patients une substance novatrice visant à apaiser leurs troubles mentaux se retrouve confronté à des effets secondaires étranges, des mutations semblent se produire donnant naissance à des clones à l'aspect monstrueux. On ressent dès les premières secondes le degré de mystère du film, avec cette excellente musique du célèbre compositeur Howard Shore (première partition) et une scène d'ouverture superbement interprété par Oliver Reed. Niveau casting les acteurs sont très bons, apportant un plus par rapport à ses anciens longs métrages, on a plaisir à apprécier les qualités de metteur en scène de Cronenberg qui a véritablement prit son envol suite à "Rage" qui montrait déjà quelques efforts. Le scénario est travaillé même si il n'échappe pas à quelques longueurs sans que ça soit forcément dérangeant mais ça reste un peu dommage car le film en lui même aurait pu vraiment être extrêmement réussi, sans doute un peu tôt pour atteindre le haut niveau. Le dernier quart d'heure est très maîtrisé, avec une savante gestion de la tension et de l'intrigue, les effets spéciaux sont bons (on retrouvera cette même qualité dans ses prochains films) et donne une crédibilité supérieure à son œuvre, fini le ketchup, et le final dispose d'un twist pré-générique parfait. "Chromosome 3" marque un nouveau départ dans la filmographie de David Cronenberg, son film est plus sérieux, plus abouti et plus efficace. Une réussite !
    cocolapinfr
    cocolapinfr

    67 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    Un an avant l'excellent "Scanners", Cronenberg finissait "The brood" marquant un tournant dans sa carrière, notamment avec l'obtention d'un budget plus important (arrivée de vrais acteurs Samantha Eggar et Oliver Reed sont splendides) mais surtout avec cette volonté de réaliser des oeuvres plus personnelles et profondes psychologiquement (au même moment, Cronenberg se battant pour garder sa fille suite à un divorce). The brood mélange intelligemment traumatisme et cauchemar, un psychiatre permet à ses patients d'extérioriser leur névrose, celles-ci s'ancrent alors dans leur chair. L'ambiance terrifiante est bien la, qu'y a-t-il de plus horrible que les idées d'un dangereux malade devenant réalités. Un film troublant avec une réflexion ouverte sur les traumatismes.
    Caine78
    Caine78

    6 741 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2012
    Quasiment irracontable (ou si peu), disons simplement que « Chromosome 3 » est ce genre d'expériences qui vous rebute ou vous fascine. Personnellement, c'est clairement la deuxième option qui l'emporte, tant ce qui aurait pu être un mauvais film d'horreur devient dans les mains de Cronenberg un conte machiavélique et sanglant. Mi-polar mi film d'horreur, l'oeuvre prend des routes de plus en plus étonnantes jusqu'à que nous découvrions la vérité, aussi introuvable que terrifiante, mais totalement dans le ton si étrange et personnel qui caractérise l'ensemble. Et puis il y a Oliver Reed et la sublime Samantha Eggar, alors... Beau cauchemar (oho, oxymore) en tout cas que ce film où l'imagination peut amener aux créations les plus angoissantes et les plus malsaines : une des très grandes réussites de son auteur.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 octobre 2010
    Le film démarre difficilement et le suspense tombe trop vite, vu qu'on comprend tout de suite de quoi il s'agit. Si on rajoute à ça une réalisation hésitante et une performance moyenne de l'acteur principal il y a de bonnes raisons de ne pas voir le film ceci dit l'idée de départ reste intéressante et l'atmophère du film très particulière.
    Julien D
    Julien D

    1 206 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 octobre 2014
    Même s’il représente un moment charnière dans la filmographie de David Cronenberg, à savoir une de ses dernières séries Z horrifiques fauchées et la première utilisation de la thématique de la mutation organique qui sera au centre de son œuvre durant les deux décennies suivantes, Chromosome 3 n’en reste pas moins un film maladroit et finalement assez mineur. A partir de la problématique du conflit parental pour la garde d’un enfant, le réalisateur canadien brode toute une intrigue un peu brouillonne autour d’une étrange maladie génétique qui lui permet de créer à l’image des personnages atteints d’excroissances monstrueuses. Le rapport entre changement psychiatrique et transformation physique est évidemment au cœur du scénario puisque cette maladie serait en fait la conséquence de médicaments prodigué par le psychiatre qui fait office de personnage principal, incarné par Oliver Reed (sans doute le seul acteur réellement convaincant du film). La première partie du film, axée sur l’éclatement de la cellule familiale, souffre d’un rythme qui peine à démarrer tandis que la suite, et en particulier la conclusion saisissante, repose quant à elle sur une ambiance dérangeante, portée par la musique composée par Howard Shore, qui, à défaut d’être saisissante, nous prouvait le potentiel de ce réalisateur talentueux pour maitriser des mises en scène véritablement angoissantes.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 813 abonnés 12 444 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Sorti des zombies cannibales chers à George Romero, le gore se glissa tout naturellement chez le canadien David Cronenberg! Sans s'imposer, les sujets abordès naviguant autour de la dègradation du corps humain et de son intellect par des parasites! Dètails assez peu ragoûtants et boursoufflures gorgèes de sang viciè, protubèrances vampiriques façonnent l'univers de ce très grand rèalisateur qui, de notre morphologie, a fait le sujet, le pivot de tous ses films! Ainsi "The Brood" montre dans une scène choc Samantha Eggar accouchant spontanèment de gnomes assassins à la suite d'un mystèrieux traitement psychiatrique! Tout Cronenberg s'y trouve rèsumè dans une ambiance lourde, limite claustrophobique! il va sans dire que le cinèaste exorcise devant la camèra ses propres phantasmes, mieux, les intègre parfaitement à des scènarios aussi originaux qu'èlaborès! Traumatisant à souhait, "The Brood" ravira à coup sûr une clientèle friande d'effets-choc...
     Kurosawa
    Kurosawa

    588 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 septembre 2017
    David Cronenberg a toujours été fasciné par la monstruosité du corps et les dérives de l'esprit. Avec "The Brood", le cinéaste canadien conjugue ses deux obsessions pour atteindre un effroi inoubliable en inscrivant l'histoire d'une méthode psychiatrique révolutionnaire aux effets secondaires désastreux dans un drame familial. Si le film devient terrifiant dans sa seconde partie, c’est parce que sa première ne nous préparait pas à un tel cauchemar, déterminée à séparer nettement l’enjeu intime d’un père qui se bat pour la garde de sa fille – et éloigner cette dernière de sa femme sous l’emprise d’un psychiatre– de celui d’un double meurtre commis par un nain psychopathe, dont il est acquis qu’il n’est pas humain. Il faut attendre les dernières minutes pour que soit révélé l’inconcevable dans une scène révulsante, l’une des plus marquantes jamais filmées par Cronenberg, qui montre la conséquence extrême de la libération d’une névrose sur le corps. En même temps que l’horreur atteint son apogée se joue un renversement du point de vue du spectateur sur les personnages et notamment sur le duo composé du psychiatre et de sa patiente. Alors que le rapport de force semblait établi – le gourou qui prend contrôle de la femme – il se trouve que la thérapie du psychiatre est dépassée par les conséquences de la méthode : en somme, le médecin et le père de famille ne s’opposent pas mais demeurent tous deux à la merci de l’horreur. La victime principale de cette tragédie, comme dans un divorce, reste l’enfant : dans l’incapacité de se défendre, pris en otage par des créatures qui lui ressemblent (le plan où les deux nains marchent aux côtés de la petite fille sur la route est à couper le souffle),elle doit composer avec le traumatisme psychologique et son rejet corporel, ce qu’illustre une scène finale aussi désespérée que bouleversante.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 418 abonnés 4 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    Un film assez simple que Chromosome 3, pas désagréable, mais qui n’a rien non plus de vraiment marquant. Ça se laisse voir, mais ce n’est pas un grand film du réalisateur, on évolue dans une série B un peu plus fine que la moyenne, mais assez plate.
    Heureusement on pourra quand même compter sur l’interprétation, qui est de qualité. Bien sûr celle d’Oliver Reed, qui n’est pas le premier venu, et livre une prestation charismatique, froide, mystérieuse, collant bien à son personnage. Sans être sa meilleure prestation, c’est tout de même du solide, et autour de lui de bons acteurs, tout du moins investis par leurs rôles, se démènent comme de beaux diables ! Art Hindle est sobre et efficace, Henry Beckman fait une apparition sympathique, Samantha Eggar compose une folle plutôt attrayante.
    Le scénario est un peu lacunaire quand même. Certes l’idée est originale, et plutôt bien traitée, mais l’ensemble ne convainc pas pleinement. Il y a finalement peu de spectacle, les explications ne sont pas des plus claires, parfois c’est un peu invraisemblable aussi, bref, on sent un film à potentiel mais traité de façon un peu trop maladroite, qui ne parvient jamais complètement à exploser et à retenir l’attention. Maintenant je serai malvenu de dire que ce n’est pas assez accrocheur, car j’ai tenu les 1 heure 30 sans déplaisir particulier, mais en sentant un manque de tranchant.
    Formellement ce n’est pas la mise en scène de Cronenberg qui retiendra le plus l’attention. Le film joue davantage sur sa photographie, son ambiance pour franchement marquer. Le réalisateur, s’il se débrouille plutôt bien dans l’ensemble, notamment pour le final, déçoit un peu dans les scènes d’attaques, peu nombreuses et pas très bien maitrisées, un peu brouillonnes. On notera d’ailleurs qu’il n’y a pas beaucoup d’effets horrifiques, et que les modifications corporelles dont est un spécialiste Cronenberg ne sont pas très nombreuses non plus. Musicalement c’est moyen.
    En fait Chromosome 3 me donne le sentiment d’être un laboratoire, une sorte d’expérimentation pour le réalisateur, qui mettrait en place ses obsessions, ses idées, pousserait ses recherches, mais sans forcément vouloir les rendre très accessibles à son lecteur. Ça reste assez brouillon, pas très poussé, il aurait fallu plus pour emballer réellement la machine. Je donne 3.
    Horrophile75
    Horrophile75

    39 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    Un film puissant. Bien qu'il y est une drôle d'ambiance et que j'aurai modifier le fil des évènements pour ma part, les acteurs sont excellents et jouent bien ! La petite fille du héro fait trop de la peine, on souhaiterait rentrer dans le film pour la sauver de spoiler: ces sales petits monstres, qui se révèlent être ses frères et sœurs en quelque sorte
    ! De l'horreur viscéral à la Cronenberg, spoiler: notamment lorsque l'on voit l'horrible mutation de la mère
    , j'adore !
    Estonius
    Estonius

    3 400 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2012
    Le titre français ne veut rien dire du tout, le titre anglais est "The brood", ce qui signifie "la couvée" ! Un film fantastique qui est aussi un "vrai" film d'horreur sans aucun second degré. Oliver Reed est magistral, le scénario est très bien ficelé. On peut cependant trouver le film un peu lent et un peu bavard.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 25 février 2012
    Chromosome 3 (mais c'est quoi ce titre de la VF??? rien à voir avec rien!!!) a dû être pas mal à sa sortie, il y a .... longtemps. Malheureusement, quelques décennies plus tard, l'oeuvre est très datée et elle accuse son (grand) âge: couleurs vieillotes, look des acteurs hyper suranné... La base "psychiatrique" du film est mince comme la retraite des vieux-de-demain; Mise en scène classique, sans génie, bref, cela se voit mais ne se reverra pas!
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 083 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2017
    Cronenberg, c'est un art qui dérange, un gore outrancier qui t'impacte jusqu'aux tripes. T'en ressors jamais indemne, aussi vrai qu'il est dur de ne pas s'en rappeler. La Mouche, Cosmopolis ( aussi médiocre qu'il soit ), A History of violence, même ses films les moins violents sont inoubliables. Unique et particulier, son cinéma possède beaucoup de personnalité. On le remarque à trois lieux. Alors que me venait l'idée de me lance dans une rétrospective de tout ce qu'il a pu faire jusqu'à ce jour, l'une de ses oeuvres a attiré mon attention : Chromosome 3, sorte de thriller fantastique au postulat de base très intéressant. Ca m'avait l'air bien original et atypique. Figurez-vous que ça l'est pleinement. Mieux que cela, le film ne laisse pas indifférent. Viscéral et intense, il jouit d'un suspens à toute épreuve, le genre de tension efficace que n'aurait pas renié Alfred Hitchcock. Un nom utilisé de manière opportune, tant le film semble s'inspirer de son Psychose, oeuvre maîtresse du genre qui aura inspiré et Brian De Palma ( Pulsions ), et David Cronenberg ( pour ledit film ) Un hommage qui se ressent tout au long du visionnage. Pour ne pas changer, David Cronenberg nous livre un travail propre, impeccable et maîtrisé, avec moult et moult passages de gore. Dans son cinéma, il y a toujours le respect de la barrière entre le trop et le pas assez, cette volonté de ne jamais tomber dans l'excès. Toujours mesuré, toujours bien dosé, son art profite d'une imagination débordante pour nous pondre les pires horreurs, sans que cela ne soit gratuit ou mal venu. Avec Cronenberg, pas de mauvais goût, pas de dégoût profond, juste un travail sur la destruction du corps et de son esthétique. C'est fouillé, c'est profond, et c'est d'autant plus efficace que le jeu d'Oliver Reed, au charisme pur, le soutient à merveille. On ne pourra malheureusement pas en dire autant des autres interprètes, d'un niveau largement inférieur; outre un Art Hingle complètement inexpressif, on essaiera d'oublier la prestation affreusement surjouée de Samantha Eggar, millième actrice à s'être cassé les dents en tentant d'interpréter la folie. Elle n'a pas de demi-mesure, pas de crédibilité : ça sonne faux, toujours trop, jurant considérablement avec le côté bien dosé de l'oeuvre de Cronenberg. A côté de cela, l'écriture recèle quelques petits défauts notables concernant le personnage de Reed, dont une personnalité plutôt mal écrite ( un coup gentil, un coup méchant, sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi ) et un problème de gestion du rythme. Heureusement, la bande-son typiquement Hitchcockienne viendra relever considérablement le niveau, en plus de maquillages et d'un design du tueur très réussi. Loin d'être parfait, mais suffisamment viscéral et maîtrisé pour rester longtemps en mémoire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 mars 2010
    Un film de mon enfance, du grand Cronenberg. Et ils vont encore faire un remake y'en a plein le c*l !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 février 2018
    Ma troisième claque visuelle de l’année après « Taxi driver » et « La dernière tentation du Christ ». Assurément. Et quelle claque ! Il y a obligatoirement un avant et un après « Chromosome 3 ». Car comment rester de marbre devant cette œuvre ? On ne peut pas, tout simplement. Ce métrage fait partie de ceux pour lesquels on réfléchit une fois le film terminé. Eh oui !
    Le cinéaste David Cronenberg s’inspire du « Village des damnés » (de Wolf Rilla avec George Sanders) pour nous plonger dans sa réalité, ici si proche de la fiction car le métrage est considéré comme le plus autobiographique de l’œuvre de Cronenberg, alors en procédure de divorce (il ira jusqu’à kidnapper sa fille). Le scénario de « Chromosome 3 » résonne ainsi comme la vraie vie du réalisateur. Etrange, non ?
    Scénario : un psychiatre invente et applique une thérapie révolutionnaire à ses malades sans prendre conscience des effets secondaires particulièrement indésirables, surtout chez une de ses patientes… .
    Dès la scène d’introduction, en une ouverture théâtrale redoutablement efficace et prenante, le ton est donné, de même que l’ambiance, misogyne, anxiogène et délétère, la plasticité et la technicité du métrage appuyant ce côté abrasif de l’intelligence du métrage. Les couleurs méticuleuses et la photographie horrifique et délétère de Mark Irwin (commençant sa carrière sous la coupe du réalisateur canadien –« Scanners », « La mouche »-, il travaillera pour les besoins de « Scream », « Mary à tout prix »…), les costumes également dirigés par le directeur artistique Carol Spier (collaborateur attitré de Cronenberg depuis ce métrage -« Videodrome », « Faux-semblants », « A history of violence » et « Maps to the star »- sans oublier quelques incursions horrifiques telles « Silent hill » et « Carrie, la vengeance »), les partitions lancinantes et mirobolantes d’Howard Shore (lui aussi lancé par le cinéaste, il s’illustrera ensuite chez Scorsese, David Fincher, Peter Jackson) participant à la terreur propre du film, tout concoure à une réussite totale du point de vue artistique et technique. Idem niveau scénario (point que j’aborderai plus bas) signé par Cronenberg lui-même.
    Au casting, on relèvera une interprétation assez mitigé malgré la présence hautement charismatique du regretté Oliver Reed (débutant dans « Les deux visages du Docteur Jekyll » de Terence Fisher et ayant son dernier rôle dans « Gladiator », il sera passé par « Les trois mousquetaires » de Richard Lester, « Larry Flint »…) dans la peau d’un psychiatre qui pète les plombs, et de Susan Hogan (elle aussi débutante, on la retrouvera dans « Croc-blanc » puis dans des séries comme « Brigade spéciale », « The L world »…) qui trouve dans son personnage une part de féminité tout à fait appréciable dans un métrage complètement acide concocté par l’artiste Cronenberg qui se fait donc ici metteur en scène et scénariste.
    Avec un synopsis à double tranchant et diablement redoutable, Cronenberg nous captive en nous montrant un drame humain. Comment un couple dont la femme dépressive vit recluse dans une institution gardée par un psychiatre vicieux et retors arrive à s’en sortir ? D’autant que le mari qui a la garde de l’enfant n’arrive pas à rassurer sa fille. Avec des procédés totalement illicite et un programme thérapeutique qui vise à déchaîner les pulsions meurtrières de sa patiente, le psychiatre (un diabolique Oliver Reed, rappelons-le !) tente de garder le contrôle jusqu’à un point de non-retour. Nés de sa prétendue thérapie, des enfants-tueurs sans pitié s’en prennent à l’entourage de la fille à cause d’un traitement que subit la femme. L’on est ainsi embarqué dans un film d’épouvante dans lequel la plasticité du métrage est nickel. L’on baigne dans l’horreur pure lors de moments intenses, nerveux, comme l’assassinat de la grand-mère ou de la maîtresse (brillamment incarnée par Susan Hogan). Le film est ainsi hanté par la terreur de la maternité, soulignée par la mise en scène fermée et anxiogène du futur réalisateur de « Existenz ». Les thèmes de prédilection de David Cronenberg sont ainsi abordés : sexualité, corps comme terrain d’expérimentation, médecine et psychanalyse. Cette étude du cerveau humain est ici commandée par l’artiste Cronenberg qui trouve en la femme internée son double, son alter-ego au cinéma. Les enfants-tueurs, qui prennent vie par l’esprit de Cronenberg et donc de sa pensée, matérialisent l’ego du réalisateur afin de nous recentrer sur une pensée unique, la sienne. L’humanité qu’il en découle reste digne du final qu’il nous propose. Ou pas, car l’on peut le voir d’une autre façon (se faire sa propre opinion en regardant le film). Ou tout simplement, en voyant le mal triompher, ce qui aurait sans doute plu au metteur en scène de « Cosmopolis ». Il démontre ainsi qu'un film d'horreur peut apporter une réflexion aboutie sur des problèmes de société comme la dépression. Le film se terminant en un film d’horreur réussi puisque l’horreur, totalement soutenable, ne bascule pas dans le gore atroce et vicieux. L’horreur se fait viscérale, de la vue des organes de la mère jusqu’au final, en passant par le massacre des enfants-tueurs. Toujours dans une ambiance noire, délétère et anxiogène magnifiée par la bande-son d’Howard Shore, languissante à souhait.
    Pour conclure, « The Brood »(1979), cinquième ou sixième long-métrage de Cronenberg et considéré comme l’œuvre la plus brutale du cinéaste, se trouve être le tournant de la carrière de Cronenberg. Il s’agit également d’une réflexion ouverte sur les traumatismes. Chef d’œuvre épouvantable à ne manquer sous aucun prétexte !
    Spectateurs en dépression, attention aux traumatismes indésirables !
    Interdit aux moins de 15 ans.
    PS : le producteur de « Chromosome 3 » n’est autre que Claude Héroux qui officiera sur des productions ‘choc’ tant sur « Cité en feu », « Au nom de tous les miens » que pour son cinéaste favori : David Cronenberg (« Scanners », « Videodrome »).
    Akamaru
    Akamaru

    3 110 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2010
    Une oeuvre très angoissante de David Cronenberg dans sa période canadienne,qui mêle ses principales obsessions dans un délire psychanalytique et physique,un déversement d'horreur à travers la manipulation mentale."Chromosome 3" reste profondément marquant,bien sûr pour son final grandiose,provoquant autant le dégoût que la fascination,mais aussi pour ce qu'il dit de l'éclatement de la cellule familiale(sorti la même année que "Kramer contre Kramer"...)et pour sa manière de lier sexe et esprit.Avant cela,malheureusement,l'intrigue est confuse,parfois ennuyeuse et l'interprétation est très limite,même si cela reste convenable pour le genre horrifique.L'image des enfants-monstres,en anorak,tapant comme des sourds avec leurs marteaux est indélibile.La musique,particulièrement adaptée,se charge de maintenir la tension à un haut degré alors que l'atmosphère est étrange tout du long.Malgré tout,un tel sujet freudien aurait mérité un meilleur traitement,et Cronenberg ne se soucie guère de rendre accessible son cinéma radical.Difficile de juger réellement,mais à voir,c'est une certitude,car cela ne ressemble à rien de connu.
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