Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mathilde Russo
27 abonnés
53 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 7 août 2017
The Brood c'est à dire en français 'la portée', 'la progéniture' (rien à voir avec Chromosome 3) reprend tous les thèmes fétiches de Cronenberg avec beaucoup de brio et d'effroi. Les acteurs sont excellents et même si les effets spéciaux sont datés ça reste dérangeant comme on aime 😉 ! Un classique du film d'horreur à voir !
Ce qui est bien avec Cronenberg c'est qu'il est profondément perturbé, du coup ses films sont gluants, glauques, sanglants, organiques. Et moi j'aime ça. Après ce film en particulier (d'ailleurs faudra m'expliquer le titre français) j'ai bien apprécié mais sans plus, je pense qu'il pourrait y avoir une meilleure atmosphère, quelque chose de plus glauque encore, parce que ce côté ne vient que vers la fin du film, et est sous exploité je pense. Je regarde le film et j'ai envie de plus, je reste sur ma faim. J'ai pas grand chose à dire d'autre.
Le long métrage n’est pas dénué d’intérêt surtout dans ses enjeux de double, d’hérédité, de grand remplacement. Mais Chromosome 3 a pris un certain coup de vieux, et manque terriblement de rythme et de professionnalisme.
Cronenberg est cas social intéressant, capable de grands films de genre et de bouzes monstrueuses (Cosmopolis, t'es sérieux!???) Chromosome 3 semble être son premier succès notable vers la reconnaissance. Il est clairement établit que seul un réalisateur aussi dérangé pouvait avoir une idée comme celle-là mais ça fonctionne terriblement. On retrouve l'ambiance sordide, les haut-le-cœur avec des images assez gores et dégueulasses, mais le scénario est bon et offre un petit thriller bien mené.
Comme pour la plupart des films de Cronenberg, "Chromosome 3" est captivant, D'abord, d'un point de vue dramatique, car le suspense est fort bien travaillé, et l'action dynamiquement développée, même si parfois, pour plusieurs scènes de violence, on peut déplorer une certaine répétitivité. En outre, comme les autres films du cinéaste, celui-ci est porté par une réflexion politiquement incorrecte et toujours pertinente d'ordre (ici) psychiatrique (dans d'autres films, philosophique). Enfin comme chaque fois, le canadien sait s’entourer d’acteurs absolument brillants.
Si vous aimez faire des rêves d'enfants vous allez être servi avec Chromosome 3 même s'il vous en fera d'avantage faire des cauchemars. En effet ce film d'horreur de David Cronenberg réussi parfaitement sa mission. L'histoire nous fait suivre celle d'un psychiatre inventeur d'une nouvelle thérapie qui malheureusement va provoquer quelques effets secondaires non désirés plutôt dangereux. On se retrouve immédiatement pris dans cette ambiance étrange et ce pendant toute la durée tant ça passe vite. Il faut dire que c'est angoissant et que le suspens nous tient en halène. Les personnages sont intéressants et incarnés par un casting plaisant avec en tête Oliver Reed qui est très charismatique dans son rôle ainsi que la jeune Cindy Hinds qui interprète une Candice inquiétante. Les antagonistes eux sont terrifiants entre leur faciès déformé et leur brutalité. Ces petites créatures peuvent surgir de nul part et semblent incontrôlables. Elles hanterons certainement vos nuits. Pour ce qui est des relations entre les différents protagonistes elles sont intrigantes notamment celles entre le médecin et ses patients lors de leurs échanges particulièrement perturbants. Les dialogues eux sont à la hauteur. Côté réalisation elle se veut sobre mais propre et au final le long-métrage n'est pas trop gore. Il y a juste ce qu'il faut niveau hémoglobine. Les différentes scènes sont très bien accompagnées par une b.o. accentuant fortement cette ambiance stressante pour nous immerger plus que jamais dans cette atmosphère horrifique. Reste une fin appréciable qui conclut parfaitement ce très bon film. Car oui Chromosome 3 est à voir pour tous les amoureux du genre tant il est maitrisé dans ce qu'il entreprend.
Malgré son âge, Chromosome 3 mérite quatre étoiles. Pour un film d'horreur, le scénario est plutôt élaboré. Les acteurs sont également assez crédibles. Le réalisateur nous dévoile un style personnel singulier et angoissant. Je ne l'avais jamais vu et je ne suis pas déçu!
Réactualisation du mythe de Médée, The Brood s’empare de la maternité furieuse à la façon d’un dispositif représentant le divorce comme générateur d’excroissances démoniaques, soucieux d’entretenir les traumatismes du passé pour mieux détruire le présent et invalider tout avenir. David Cronenberg dissèque la séparation d’une famille tel un chirurgien appliqué à l’étude d’une excroissance qu’il sonde d’abord, qu’il ausculte sans pénétrer la peau : la première moitié du long métrage pose tranquillement un cadre domestique que viennent cependant perturber des symptômes, à savoir l’apparition de bleus et de traces de griffes dans le dos de Candice qui rappellent les éruptions cutanées initiales inhérentes à la thérapie d’extériorisation des déséquilibres mentaux par des stigmates. La montée en tension correspond à l’agression de chacun des membres de la famille par une créature étrange, à la frontière entre humanité et animalité, entre réalité et projection psychanalytique. La horde d’enfants constitue ainsi une allégorie de la colère et du désir de vengeance, image très forte en ce qu’elle incarne à l’écran la thèse selon laquelle le fils ou la fille reconduit les désordres de ses parents, pire les met en application ; les larmes sur la peau de Candice dessinent bien à leur tour, alors que nous pensions assister à un happy end, des excroissances révélatrices d’une dégradation physique et mentale à venir. Malgré des longueurs, The Brood s’affirme telle une œuvre puissante et intelligente à même de conjurer toute théorie scientifique en se concrétisant en un cauchemar de la matière humaine.
Le roi du body horror, David Cronenberg, nous a sorti un film très particulier et multi genre : entre l'horreur dans son aspect et le drame familial, Chromosome 3 est un bijou d'écriture par son sous texte et son interprétation. Rajouté à cela, un côté malsain et un body horror marquant encore aujourd'hui, nous obtenons ce film. Intéressant comment Cronenberg installe une ambiance et son intrigue avant que tout prenne sens
La partie "crade" de la filmographie de Cronenberg m'était plus ou moins méconnue bien que j'en ai eu un aperçu (et quel aperçu!) avec Videodrome. Chromosome 3 m'avait tout l'air d'un film des débuts, fauché et peut-être un peu maladroit. Ces à-priori furent assez vite vérifiés bien que ce Cronenberg en a quand même dans le ventre. Le film met un certain temps à démarrer mais l'ambiance est plutôt cool. J'ai beaucoup aimé le personnage du psychiatre qui expérimente des thérapies controversées. Le personnage est ambigu, intéressant et plein de surprises en fin de compte. D'autant plus que le jeu de son interprète contrastait avec celui du personnage principal, le père de famille qui a 2 expressions faciales et ne véhicule rien, même quand sa fille est portée disparue. Le genre de détails qui a tendance à me sortir d'un film. Mais après le film possède ses qualités. Le mystère est suffisamment entretenu pour rendre l'oeuvre stressante et tendue. L'inexpliqué a tendance à me rendre anxieux, d'ailleurs je pense que moins on en sait, plus ça effraie. Même si Chromosome 3 n'est pas si terrorisant que ça, juste inquiétant je pense. Il y a dans ce film quelque chose de profondément malsain que l'on observe vers la fin quand le mystère commence à s'éclaircir. Fidèle à ses thèmes de prédilection, Cronenberg nous parle encore de chair, d'une chair maltraitée, d'une chair difforme et surtout de peurs viscérales. Ici la peur de la maternité, qui donne lieu d'ailleurs à une scène particulièrement dégueulasse et qui en aura certainement marqué plus d'un. Sans vouloir trop en raconter, il fallait oser quand même de montrer de manière aussi frontale la genèse de ces enfants difformes nés grâce à la haine et justement totalement sevrés de cette haine. Après j'ai trouvé que le film disposait de pas mal de défauts. Outre l'interprétation très passable de certains acteurs (le père apathique et la mère qui surjoue), la mise en scène m'a paru assez terne. Ce sont surtout les attaques qui sont assez mal foutues avec des coupes plutôt hasardeuses. En revanche certaines scènes marquent, l'intro sur fond noir notamment qui dégage une force incroyable avec un simple dialogue entre deux acteurs. Sans oublier la révélation et le plan vers la fin où le psychiatre porte l'enfant avec les "monstres" qui s'éveillent derrière lui. Mais ça reste assez léger finalement, d'autant plus que le scénario présente pas mal d'incohérences. Le fait de voir des enfants aussi monstrueux se balader dans la nature qui n'a pas l'air d'inquiéter les gens outre mesure, surtout après une autopsie assez révélatrice. Un film qui m'a plutôt déçu je dirais bien que les thèmes traités soient intéressants. Il y a de bonnes idées en pagaille, une atmosphère troublante mais ça manque de consistance et de liant pour en faire un très bon film à mon sens.
Sur des bases autobiographiques, David Cronenberg construisait le scénario de ce qui est resté comme son premier film culte comme une catharsis inachevée et impuissante. S'il construit l'horreur de The Brood autour d'une femme dérangée qui cherche à éloigner son mari de leur enfant (situation qu'il a vécue suite à un divorce), le réalisateur canadien évitait de concentrer tous les griefs sur la mère, en dessinant la violence comme quelque chose d'atavique et de hautement contaminant, dont même les plus fervents et dégoûtants adeptes ne sont qu'un vecteur (thématique qu'on retrouvera par exemple dans A History of Violence). La science, impuissante et coupable, ranime plutôt les démons qu'elle ne les exorcise, en prétendant les maîtriser. L'univers, quant à lui, parait truffé de motifs récurrents (les enfants de l'école aux anoraks semblables, les patients de l'hôpital et leurs complexes freudiens) qui laissent aussi l'impression que le mal est voué à se répéter. Tout cela est d'autant plus dérangeant qu'on se prend à lire les prémisses d'événements ou de rapports malsains dans ce qui n'est encore qu'innocence, et cela fluidifie de façon sournoise la plongée vers l'angoisse qu'opère petit à petit Cronenberg, en s'appuyant davantage sur une atmosphère travaillée et la composition d'un Howard Shore déjà très en forme pour sa toute première partition. Amenée avec soin, comme un réseau de tentacules qui s'immisce petit à petit dans la psyché pour briser la surface d'un quotidien normalisé, la conclusion de The Brood marque sans jamais paraître outrancière, parce que le film a su petit à petit virer au cauchemar sans jamais perdre de vue que ce qui nous pousse à nous y enfoncer est toujours, à travers la fillette, ce que l'on a de plus précieux. Le glauque, très démonstratif et toujours aussi organique, désarme lui-aussi parce qu'il éloigne cette histoire du pathos lissé propre à une dramaturgie classique, et nous ramène au plus près de l'essence purement biologique qui anime le récit : le désir primitif de protéger son couvain.
Un scénario intéressant et la révélation finale est proprement hallucinante, je ne m'y attendais pas du tout, donc un bon point pour le fond. Le problème, c'est la forme : beaucoup trop de temps morts, ça manque de rythme, et on s'ennuie souvent. Au final, ces 88 minutes m'ont paru bien longues, malgré ce début prometteur et la fin sidérante.
Après Chromosome et Chromosome 2 le retour, voici Chromosome 3! C'est ce que suggère l'improbable titre français, laissant craindre le pire, à savoir une énième série Z sanguinolente. Or, le film est un Cronenberg, un auteur de l'horreur, qui y pousse à l'extrême ses thèmes de prédilection, la psychosomathie, les mutations organiques, la contamination... D'ailleurs le titre original : "The Brood" (la portée), possède des conotations sexuelles, animales et génétiques, et figure beaucoup mieux, ce que ce film-monstre est.
Chromosome 3 est un film d'horreur assez étrange, voire un peu perché, mais plutôt convaincant, même si par la suite, David Cronenberg aura fait de bien meilleures productions (La Mouche en particulier dans le registre horrifique). L'intrigue est assez étrange, jouant sur l'horreur que peut générer tout ce qui est de l'ordre du psychiatrique. Les personnages et leur folie (celle de Nola entre autre) sont assez flippants. Les acteurs sont correctes mais sans être extraordinaires (aucun d'eux d'ailleurs n'aura vraiment percé par la suite). La musique d'Howard Shore (Le Seigneur des Anneaux), sa première collaboration avec Cronenberg et une de ses premières composition, n'a rien de remarquable mais marque les débuts de ce compositeur. L'horreur marche pas mal. Les petits monstres sont particulièrement inquiétants. En revanche, le film use un peu trop du glauque et du dégueulasse qui met plus mal à l'aise qu'intimide. Pour un film d'horreur, ça a logiquement mal vieilli (comme tous les films du genre sorti il y a plus de trente), mais c'est toujours aussi dérangeant et aura le mérite de lancer la carrière du génial réalisateur.
David Cronenberg était devenu l'un des maîtres du genre du thriller horrifique avec "Frissons", long-métrage qui par la suite a inspiré de nombreux réalisateurs comme Ridley Scott pour "Alien, le huitième passager". Le scénariste et réalisateur canadien n'allait pas s'arrêter en si bon chemin et réalisa en 1979 l'un des fleurons du thriller de science-fiction "Chromosome 3". Ce film traite de la maladie mentale et d'un divorce qui s'en suit. Toujours est-il que le sujet qui semble banal devient une source d'inspiration et d'ingéniosité pour Cronenberg qui nous bricole une intrigue impeccablement construite, au scénario très riche, très dense et très rythmé tout cela réalisé avec une maîtrise parfaite des effets spéciaux. Que retient-on de ce long-métrage? Tout d'abord qu'il est réservé à un public averti et par cette déclaration à ceux ou à celles qui ne craignent pas de voir des images choquantes, gores qui peuvent troubler la psychologie du spectateur. En effet, bien sûr le film est interdit aux moins de seize ans pour ses meurtres sanglants mais surtout parce que le thème de la maladie mentale constitue et a toujours constitué un sujet tabou dans la société. Or Cronenberg use de cette maladie mentale pour complexifier son scénario, pour l'alimenter et pour véritablement terrifier le spectateur. Le film traite d'une méthode d'un psychiatre pour guérir des dépressifs ou des personnes attardées mentalement, c'est donc également un long-métrage qui montre comment une méthode psychiatrique peut soit guérir un sujet soit en rendre un autre complètement fou et furieux. David Cronenberg évoque le thème de la parentalité unique autrement dit comment un père peut-il s'octroyer le droit de garder son enfant lorsqu'il s'aperçoit que sa femme est devenue violente et agressive envers sa fille. La psychologie est le thème central de ce film puisqu'il démontre comment une fille innocente peut devenir un monstre, dans le cas présent Cronenberg évoque la violence des parents effectuée sur les enfants au bas âge. Au final, David Cronenberg rédige et réalise un film poignant, engagé et ultra-violent sur le thème de la psychologie tout en construisant une intrigue de science-fiction. Un chef-d'oeuvre épouvantable qui marque considérablement les esprits.