Ce film illustre parfaitement la notion de relativité du temps : avant d’aller le voir, je m’étais dit que quand même, 1h37 pour un supposé blockbuster, c’est peu… Et ensuite je me suis retrouvée devant le film, et c'était tellement soporifique que j’avais l’impression d'avoir vécu un calvaire cinématographique de plus de 3h, alors qu'en fait, ce n'était qu'une heure et demie. Du coup, je dirais presque que la durée de ce film est son seul point positif. Quoique. Il y a tellement de « scènes remplissage » qui ne servent strictement à rien (le plus souvent, des membres de la famille tellement secondaires qu’on ne les reverra plus jamais, de vils et cupides actionnaires en costume qui arrivent quelque part au volant d’une Audi, des enfants de 8 ans qui discutent de physique quantique, tranquillou, l’air de rien, ou alors des étudiants qui soient bricolent sur une machine ou un écran, soient ont des dialogues creux entre eux) qu’en fait il aurait pu durer, soyons sympa, vingt minutes. C’est pour moi très facile à résumer : dans ce film, il ne se passe rien. Mais vraiment rien. Le rythme est nul, dans les deux sens du terme, parce que c’est censé être un film d’introduction des personnages, du contexte, etc., mais c’est tellement mal fait et inintéressant qu’on ne peut même pas parler d’introduction d’une introduction d’une introduction des vingt-cinq prochains « Les 4 Fantastiques » à venir. Remarquez, on a quand même l'honneur et le privilège d’avoir droit à un méchant tellement diabolique qu'il tient un quart d'heure. Tout le reste du temps est consacré un "développement" des personnages beaucoup trop long et qui fait constamment du sur-place. Par exemple, le temps de la découverte de leurs pouvoirs par les personnages, a priori le moment le plus intéressant du film, avait cela d’incroyable qu’il tenait en une phrase (« 1 an plus tard ». Aller, salut !). Ce genre de phrases, que l'on retrouve deux ou trois fois, sont d'ailleurs presque le seul moyen de faire avancer le film. Et le pire, c'est qu'on n'a même pas une once de divertissement à se mettre sous la dent, puisque les effets spéciaux arrivent trop tard pour nous réveiller, et entre temps, les pauvres tentatives d’humour (venant majoritairement de La Torche) sont moisies dans exactement 100% des cas, et ce pour exactement 100% des spectateurs. Rappel : pour un budget de plus de 120 millions de dollars. Sachant tout cela, vous me direz, eh bien, quel navet ce film... Et je serai entièrement d’accord avec vous. Pour être parfaitement claire : j'attribue à ce film la médaille, la palme et le grand prix de LA perte de temps et d’argent de l’année. Ne faites surtout pas la même erreur que moi : évitez à tout prix !