Oulà, film très décevant que ce Derrière les murs. Pour moi, la déception vient de la faiblesse scénaristique totale. Ce film est vide. 1 heure 15 environ hors générique, et il ne se passe rien. Pas d’enquête, de pseudo-rêves qu’on ne voit même pas ou presque pas, une romance qui ne tient pas debout, pas d’horreur pour compenser, une disparition et ses suites aussi crédibles que Seagal en danseuse étoile ce film est vague, creux, et les réalisateurs semblent avoir cru que l’idée finale justifiait 1 heure 10 de tergiversations vraiment peu passionnantes. Dommage du coup, car la fin sauve à mon sens le film par sa prise de hauteur, sa dimension fantasmagorique, mais sinon, c’est vide.
Dommage encore, car Laetitia Casta était indiquée dans le rôle. Elle se débrouille honorablement sans se transcender non plus, mais elle porte magnifiquement le costume d’époque, dur de le nier ! Elle a un personnage intéressant sur le papier mais finalement à l’image du film, peu travaillé, et le reste des acteurs naviguent dans l’inutile. Le sommet étant atteint par Thierry Neuvic qui campe un personnage prétexte inintéressant. Bonnaffé n’entretient aucun suspens (dès sa première apparition ça saute aux yeux) sur son rôle. Quelques seconds rôles sympa, mais sans plus.
Visuellement, c’est juste correct. Le film fait le boulot mais c’est un quasi huis-clos, donc dur d’évaluer vraiment les costumes, la reconstitution et consort. En effet, on a l’impression qu’il n’y a pas de village en fait, juste deux boutiques, une poignée de paysans et une sorte de ferme-manoir. Peut-être le manque de moyens, mais enfin… Après, disons que c’est passable, mais ce n’est pas flamboyant, et la seule grande réussite de mise en scène à mon sens est dans l’épilogue, dont on aurait aimé que tout le film ressemble à ça plutôt qu’à un téléfilm paresseux de France télévision. A souligner que la musique se donne aussi uniquement dans les 5 dernières minutes, donc franchement, si vous avez envie, regardez que les 5 dernières minutes.
En somme, film creux et pas bien fichu, Derrière les murs est une curiosité pour Casta et le fait qu’il s’agit d’un film fantastique français. Il n’a de fantastique que le genre, et je le regrette vraiment, car il y avait bien mieux à tirer de cette histoire. 1.5 et je suis gentil (début d’année, on est plus tolérant !)