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Eowyn Cwper
121 abonnés
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2,5
Publiée le 7 février 2021
Conçu pour aller d'un visage ensanglanté à un autre, Carancho ne donne pas l'impression d'avoir une direction. Ultramédicalisé et graphiquement poignant jusqu'à parvenir à la lisière du found footage, il n'a plus rien à voir avec les œuvrettes sociales avec lesquelles Trapero a commencé : ici, il s'agit d'aiguiser, avec tous les outils offerts par le cinéma, les horreurs des accidents de la route, fléau argentin autour duquel rôdent les oiseaux charognards des assurances, les caranchos.
Les abominations sont de toutes natures : physiques, sociales, personnelles, relationnelles, politiques, autant de domaines que le film érige comme des échardes entre lesquelles les protagonistes - un couple, surtout - vont devoir faire de leur mieux pour construire une vie. C'est ainsi qu'au lieu de n'aller nulle part du fait qu'il tourne effectivement en rond, Trapero arrive à faire naître son histoire dans un milieu qui lui est hostile, et à faire de la narration une survivante à des obstacles qui se répètent.
Trapero a bien changé et arrive pour une fois à faire ses preuves en ce qui me concerne. Ironiquement, il aura fallu qu'il exagère la réalité sociale pour me faire voir qu'il savait la dépeindre de façon authentique.
C'est l'un de ces films où les personnages principaux commencent dans une mauvaise situation puis, font une chose stupide après l'autre jusqu'à ce que leur trou soit si profond et qu'il n'y ai plus d'issue. Ce n'est que dans les 20 dernières minutes que ce thriller devient le film tendu et vicieux que certains ont étiqueté. Jusqu'à ce point c'est un drame assez banal et assez ridicule. Les acteurs sont crédibles dans ce drame facile où l'horreur est implacable mais improbable. Long ennuyeux et assez difficile à comprendre même en français....
Ce film noir, montre, de manière réaliste, la vie en Argentine de nos jours : les accidents de la route et la corruption à tous les étages (police, personnel médical…) qui les accompagne. II y a, bien sûr, la star nationale Ricardo Darin (c’est déjà le 4ème film que je vois avec cet acteur) mais aussi une superbe actrice que je découvrais ici : Martina Gusman. Elle fait tellement bien passer cette belle histoire d’amour, ses yeux et ses expressions du visage font vraiment passer le message de cet amour si fort dans un contexte si sombre. De plus, le côté obscur de son personnage, via son addiction à la drogue, et la difficulté d’un métier très exigeant en terme d’horaires et où les coups de fatigue ne pardonnent pas, lui donnent une complexité qui fait les grandes histoires. Par rapport aux autres films argentins avec Ricardo Darin, films que j’ai adorés, ici, il y a une très belle histoire mais cela manque de rythme par moments. Toutefois, ne gâchons pas notre plaisir, il y a des scènes vraiment merveilleuses et un très beau final en forme d’épanadiplose. Un film à découvrir.
Je ne suis pas complètement fasciné par le film mais le réalisateur arrive à mettre en image une réalité plutôt sombre et inquiétante reflet s une société qui vit dans la fraude pour s en sortir et qui abuse d un système ... Le film est assez contemporain et l ambiance est bien retranscrite , passant du polar à l histoire sentimentale dans un décor très sombre. Même si je n aime pas trop le côté remake de " à tombeau ouvert " de Scorsese , l infirmière drogue un peu paumé ....qui ne sait pas trop ce qu elle veut qui ici s avéré peu intéressante. Tout comme l histoire d amour ainsi que l'histoire d arnaque a l assurance ... Tout ceci est un peu brouillon et m a un déroute mais le sujet reste intéressant
Un policier haletant, sur fond d'escroqueries à l'assurance et une belle histoire d'amour. En arrière plan, une misère économique qui pousse des désespérés à prendre des risques insensés pour escroquer les assurances, avec l'aide d'avocat véreux (Ricardo Darin, encore épatant!). Le metteur en scène sait créer dès le départ, l'ambiance urbaine, enfiévrée la nuit: bruits, sirènes, agitation, circulation et encore l'ambiance des urgences. J'ai retrouvé un savoir faire, à la façon de Martin Scorcese d'"à tombeau ouvert". C'est peut-être, un peu forcé, mais on est pris par l'histoire.
D’une implacable noirceur, ce polar dramatique dresse un portrait sans concession d’un pays en pleine déliquescence. D’où que l’on se tourne, l’horizon semble inévitablement bouché pour ces personnages qui n’ont que quelques moments de grâce et de répit lorsqu’ils se retrouvent dans les bras l’un de l’autre. On peut reprocher au cinéaste une approche un peu trop frontale de son sujet, rendant le tout assez rude et finalement peu agréable à suivre, malgré une évidente virtuosité technique grâce à l’utilisation de plan-séquences particulièrement complexes. Il faut donc passer outre une exposition peu claire des enjeux pour enfin pénétrer dans cette œuvre dure, sans aucune lueur d’espoir. A noter l’excellente prestation de l’ensemble du casting.
Je ne vois pourquoi tant d'éloges à propos de ce film que j'ai vraiment pas trouvé passionnant. Oui, il fait bien ressortir et ressentir le malaise social du pays mais dans un rythme lent, trop lent pour moi ce soir là! Pour choper le claque dont beaucoup parlent, il faut vraiment rentrer dedans et c'est exactement ce qui ne m'est pas arrivé! Malgré tout, j'ai apprécié l'interprétation et la noirceur de l'ambiance qui plonge le spectateur dans l'enfer de ses personnages, principalement de cette jeune infirmière surmenée... Le pays va mal et il est ici on ne peut mieux décrit. De ce côté là, le film est une belle réussite. Conclusion: Un peu déçu par cette histoire un peu spéciale entre les personnages mais satisfait du tableau social de l'Argentine que le metteur en scène m'a offert.
Le cinéma argentin nous offre depuis quelques années des films inspirés et maîtrisés à l'instar de "Dans ses yeux" de Juan José Campanella ou des "Neuf reines" de Fabián Bielinsky.L'un des principaux points communs de tous ces films est leur acteur principal; en effet Ricardo Darin, que l'on pourrait qualifier de Gérard Depardieu argentin, se trouve encore au casting de ce "Carancho" en compagnie de la très jolie Martina Gusman, femme du réalisateur Pablo trapero à la vie. Et autant dire de suite que ces deux-là sont loin de démériter, bien au contraire.Dans un film qui oscille entre différents genres cinématographiques alternant le cinéma social à celui d'amour en passant par celui de gangster sans jamais nous éviter la violence sous-jacente à ce dernier, il était nécessaire que les personnages principaux soient portés par des acteurs magistraux. Dans cette histoire d'amour entre un homme qui escroque les compagnies d'assurance suite à des accidents et une femme médecin urgentiste qui a besoin de se droguer pour supporter les horreurs qu'elle subit, rien n'est jamais tout beau ou tout rose. Leur quotidien, que l'on pourra mettre en parallèle avec celui de leur pays, l'Argentine, est d'une extrême âpreté, d'une violence inouïe et jamais complètement loyale.Tout ici n'est que corruption, laideur et chaos et le réalisateur ne cherche jamais à porter un quelconque jugement, il s'évertue juste avec de nombreux plans séquences rudes, nerveux et cadrés à la perfection à montrer la gangrène qui ronge jour après jour encore un peu plus son pays...Une œuvre fulgurante qui ne laissera personne de marbre.
Un peu déçu par ce film qui a mon goût en rajoute un peu trop dans la violence de certaines scènes. Très friand de cinéma argentin, je trouve que celui-ci a tendance a penché du côté du style Nord-Américain, ce qui lui fait perdre un peu de son "aura" latin ... Il n'empêche, l'interprétation est très juste (notamment celle de l'anti-héro vu précédemment dans impeccable "En Sus Ojos") ... Et j'ai trouvé qu'il y avait une certaine ressemblance (pour ne pas dire une ressemblance certaine) au niveau de l'histoire sentimentale avec "De rouille et d'os". Non pas dans l'histoire elle-même, mais dans le rapport entre les deux personnages marqués par la vie, s’entre-déchirant ou essayant de s'aider et de trouver une lumière au bout de leur tunnel.
Même les accidents de la route peuvent être une véritable mine d'or... Pablo Trapero montre un aspect sordide de la société argentine à travers un thriller réaliste où les personnages pataugent dans un univers sinistre duquel ils n'arrivent pas à sortir, le tout avec un style caméra portée et image terne qui n'est pas sans rappeler Iñárritu. Une succession de séquences chocs et fortes polluée hélas parfois par quelques trous et quelques lieux communs mais qui peut compter sur un duo d'acteurs impeccable, dont le charismatique Ricardo Darin ; le final ironique bien qu'un peu prévisible est mis en scène de manière percutante.
évoque le milieu des rapaces qui se servent des accidentés afin de se remplir les poches par le biais des assurances. Le film n'est pas mal mais il manque un peu de surprise est la fin est presque prémédité.
"Carancho" est un drame social original qui se base sur les arnaques aux assurances. C'est dans ce contexte qu'une romance va naitre entre un avocat véreux malgré lui et une jeune médecin urgentiste surmenée. Même si la tension monte crescendo au fil de l'histoire avec une fin plutôt mouvementée, il faut avouer qu'elle n'atteint jamais un niveau tonitruant. L'histoire reste malgré tout assez intéressante à suivre et les acteurs plutôt convaincants. Quant à la fin de l'histoire, elle n'est pas vraiment réussie, dommage.
Assez décevant quand on compare avec "dans ses yeux" mais les 2 films n'ont de commun que l'acteur principal. Carancho n'est pas un thriller mais plutôt une sorte de dramaturgie sociale sous forme de crise économique et d'économie parallèle. Ça n'emballe pas des masses et plonge le spectateur dans un véritable marasme.