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    Le Sacrifice
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    65 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 303 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 juillet 2023
    Tarkovski fait partie de ces immenses cinéastes qui, avec Bergman, Dreyer, Antonioni et Bresson, plongent dans une vénération admirative tous les cinéphiles du monde entier. L’évocation de son seul nom suffit à les faire se pâmer et à remplir les salles des ciné-clubs.

    Je serais bien prétentieux de leur donner tort. Que vaut mon opinion face à celle, autrement mieux renseignée, de dizaines sinon de centaines d’amoureux du septième art qui, à longueur de critiques ou de thèses ont disséqué ces filmographies et en ont souligné la richesse et la profondeur ? Si la morgue des poseurs, qui érigent parfois en chef d’œuvre un enfilement d’inanités, est insupportable, les railleries des démagogues qui font profession d’anti-intellectualisme et se rient des œuvres qu’ils ne font pas l’effort de chercher à comprendre, sont plus méprisables encore.

    S’agissant de Tarkovski, lit-on, son cinéma, qui emprunte à la fois à la pensée orthodoxe slave et au panthéisme et qui convoque des symboles tant chrétiens que païens, aspire à l’universalité. Il baigne dans le mysticisme. Il décrit l’Homme dans toute sa grandeur et dans toute sa lâcheté, naviguant souvent aux frontières de la folie et du génie, hanté par la peur de la mort et par le fol désir de vivre et de créer. Son cinéma entretient un lien particulier avec la Terre et les forces telluriques – l’eau, l’air, le feu. La première scène de "L’Enfance d’Ivan" ainsi que la dernière du "Sacrifice" montrent un enfant au pied d’un arbre.

    Mon propos n’est pas de contester ces analyses élogieuses. Il est piteusement de faire le constat de ma lamentable incompréhension. J’ai visionné studieusement, au fil de ma formation cinéphilique tous les films de Tarkovski, à commencer par les deux plus connus : "Andreï Roublev" et "Solaris". J’ai vu "Stalker" l’an dernier – et ai essayé d’en comprendre le sens en allant lire le livre des frères Strougatski dont il était tiré… et dont il s’est copieusement affranchi. Je n’ai d’ailleurs pas réussi à en écrire la critique.

    Pour parachever ma formation, j’a visionné coup sur coup son tout premier film, "L’Enfance d’Ivan", tourné en 1962, un film de commande de la Mosfilm sur la Grande Guerre patriotique où il réussit à se dégager de la pesante idéologie soviétique alors de rigueur, et son tout dernier, "Le Sacrifice", tourné en 1986, l’année de sa mort à Paris d’un cancer du poumon, tourné sur l’île de Fårö en Suède à l’invitation d’Ingmar Bergman dont l’ombre portée envahit tout le film au point qu’on pourrait presque sans faire de contresens lui en attribuer la paternité.

    Je le répète : je serais bien cuistre d’oser dire que ces films sont ennuyeux, interminables, prétentieux et inutilement intellectualisants. Le seul objet de ce billet égocentrique est de confesser mon incompréhension et ma honte.
    Fgiraut
    Fgiraut

    6 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2023
    Tati commence par s'inviter chez Bergman pour mieux nous tirer dans ce conte fantastique, crépusculaire. A quoi ca tient le salut ? La carte doit être donnée et affichée pour mieux révéler son incapacité à dire les territoires et chemins terribles de l'humanité.
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 avril 2023
    Isolé dans un paysage désolé, un écrivain fête en famille son lugubre anniversaire quand la télé annonce une catastrophe nucléaire… Une heure pour qu’il se passe quelque chose ! Et encore une demie-heure pour que je décroche définitivement. C’est lent, très lent, ennuyeux à l’excès, et je n’y comprends rien comme je n’ai jamais rien compris à Nietzche auquel le film se réfère souvent. Vous l’aurez compris : pas un film pour moi…
    Caverneux Boutonneux
    Caverneux Boutonneux

    2 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2022
    Et voilà. Le moment est venu de transmettre mon ressenti sur ce film. Je vous préviens, ça ne va pas être chose aisée. Comment, après avoir été retourné dans tous les sens, bouche-bée, avachi à en perdre son latin après une telle claque, mettre des mots sur un film qui n'en requiert pas ? J'ai déjà été touché par la grâce plusieurs fois devant un film de Tarkovski, moi fervent admirateur de Solaris, Stalker et Nostalghia. Mais là c'est tout autre. C'est à travers le sacrifice d'Alexandre pour trouver la vie après la vie, à travers cet arbre mort qui renait, à travers ces personnes perdues et pensives sur leurs vies et leur futur incertain que j'ai plongé. J'ai plongé très bas. Et me voilà au moment fatidique où j'essaye bêtement de taper des mots là où un simple élan de curiosité de votre part à vous lancer le film de vous-même serait hautement plus évoquant. Mais tentons tout de même.

    L'histoire retiendra que le premier plan de la carrière d'Andreï Tarkovski est un travelling vertical haut partant d'un enfant pour arriver au sommet d'un arbre et que le dernier est exactement le même : c'est acté, Offret (Le Sacrifice) est le film testament d'un cinéaste mourant, l'un des plus grands qui n'aient jamais existés, qui, voyant sa fin arriver, clôt son œuvre de la plus belle manière qui soit et nous livre son chant du cygne avec ce film absolument bouleversant. Toute son œuvre est condensée et résumée en ce seul Sacrifice, où les thèmes les plus importants de sa carrière sont ici portés de nouveau, la spiritualité, la recherche de soi et le sens de la vie.

    Il est compliqué de placer des mots sur une telle œuvre qui convoque davantage notre ressenti que notre raison. Non pas que Le Sacrifice est irrationnel, bien que complexe et peu évident à cerner, mais que son attrait repose bien plus sur l'atmosphère qu'il va créer que son histoire déjà passionnante. C'est même grâce à son intrigue que l'ambiance fonctionne autant. La lenteur si chère au réalisateur russe est ici encore plus extrême, rejoignant son conjoint Stalker en terme d'exigence. 2h30 ça fait peur, et ça fait encore plus peur lorsque l'on sait qu'une bonne heure de film est consacré à une errance dans le noir quasi total où le verbe laisse sa place à l'atmosphère quand ce n'est pas saucé aux dialogues philosophiques compliqués à suivre si propres au réalisateur. Ce n'est d'ailleurs pas anodin que la plupart ne s'y sont pas retrouvés dans ce film : Andreï Tarkovski pousse son style à l'extrême (bien que les nombreux hommages à un autre génie, Ingmar Bergman, qui considérait d'ailleurs Tarkovski comme le plus grand de tous, foisonnent. Peu de doutes sur le fait que ce dernier lui rendait ce compliment) : plus obscur, plus désespéré, plus chargé mais plus beau. Il atteint ici un aboutissement esthétique sublime, au delà de tout ce qu'il a pu faire auparavant, et venant d'un tel maître d'esthète ce n'est pas peu dire. Se lancer dans le visionnage d'un film de Tarkovski implique de se prendre sa baffe esthétique. Là, je ne m'en suis pas remis.

    Des décors assez chaleureux comme le premier plan, à la froideur la plus clinique, la direction artistique se permet bien des fulgurances, sans jamais pour autant se trahir. La cohérence qu'opère Offret est sa force : tout se complète, rien ne se nuit, chaque élément sert à porter le film vers des sphères toujours plus élevées. Et il est nécessaire de noter que tout est orchestré à la perfection. Il n'est véritablement question du sacrifice du protagoniste, Alexandre, à mi-chemin ; ultime solution pour lui de se sortir de ce cauchemar bien réel. Grâce à cette écriture extrêmement fine, la variation des tons est sublimement fluide et renforce l'immersion. L'atmosphère va tantôt du plutôt léger au début à la profonde obscurité à mi-parcours avant de nous emporter dans l'indescriptible dans sa dernière demi-heure.

    Indescriptible... En voilà un bon résumé de mon état d'esprit à la fin. Indescriptible de par la magnificence sidérante de certaines scènes, une lévitation sublime renvoyant à celle de Solaris qui était déjà l'une des plus belles scènes de l'histoire du Cinéma, une maison qui se consume sous nos yeux comme dans Le Miroir, Tarkovski semble faire à maintes reprises référence à ses propres films, ce qui confirme la posture testamentaire qu'il adopte à travers ce septième film, qu'il scelle par une dédicace finale à son fils lors du dernier fondu de sa carrière, tout comme Alexandre transmet son savoir et sa vision des choses à son fils qui est le seul à être resté lui-même au terme de cette expérience. L'image finale, référence à L'Enfance d'Ivan, nous rappelle que Tarkovski n'est pas que le nom d'un grand réalisateur, n'est pas que 7 grands films séparés, c'est une idée. C'est un objet uni, où chaque éclat constitue une énorme énigme dont chaque pièce du puzzle est laborieuse à acquérir. Tarkovski pratiquait un cinéma très personnel, où il se livrait à cœur ouvert à travers ses films sur sa vie, ses questions, ses réponses et ses pensées. C'est sous cette aura de fascination que le film se conclut. Que Tarkovski, en tant qu'idée, en tant que tout, se conclut. Et laisse le spectateur dans la seule envie de trouver toutes ces pièces et à scruter de nouveau Tarkovski, en apprenant à le cerner et à le faire dévoiler ses secrets les plus enfouis. C'est du cinéma à revoir... S'il y a bien une filmographie dans laquelle se replonger dedans est indispensable pour en discerner toutes les nuances, c'est celle-là (même si celle de David Lynch arrive juste derrière).

    Reverrai-je Le Sacrifice ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Je n'en ai pas le courage. C'est trop radical, trop éprouvant, trop épuisant, je pense qu'il est mieux de ne se fier qu'à sa première impression. En tant que tel, je n'aurais pas beaucoup de mal à le considérer comme l'un des meilleurs films que j'ai pu voir, pour m'avoir fait vivre autant de chose et pour avoir autant résonné en moi. Pour m'avoir autant ouvert les yeux et autant fasciné. Je n'aurais aucun mal à m'étendre davantage sur cette pièce maîtresse (euphémisme) mais il serait vain de ternir le mystère qui entoure ce film et qui en fait son incommensurable beauté.

    Tarkovski était admirable, il est dorénavant divin. Le Sacrifice s'impose comme un chef-d'œuvre inébranlable dont l'exigence du spectateur saura être récompensée par l'accès à une magnificence rarement égalée dans l'histoire du Septième Art. Jamais son cinéma n'a été aussi bouleversant et foudroyant, jamais un film n'a su être une expérience aussi éprouvante et pénétrante. À jamais il aura marqué le cinéma, ses contemporains, son public, et c'est transcendé, pensif, et plus que jamais fasciné, que le spectateur abandonne l'une des plus grandes icônes du Cinéma, à jamais redevable envers celui qui l'a tant chamboulé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2022
    Et voilà. Le moment est venu de transmettre mon ressenti sur ce film. Je vous préviens, ça ne va pas être chose aisée. Comment, après avoir été retourné dans tous les sens, bouche-bée, avachi à en perdre son latin après une telle claque, mettre des mots sur un film qui n'en requiert pas ? J'ai déjà été touché par la grâce plusieurs fois devant un film de Tarkovski, moi fervent admirateur de Solaris, Stalker et Nostalghia. Mais là c'est tout autre. C'est à travers le sacrifice d'Alexandre pour trouver la vie après la vie, à travers cet arbre mort qui renait, à travers ces personnes perdues et pensives sur leurs vies et leur futur incertain que j'ai plongé. J'ai plongé très bas. Et me voilà au moment fatidique où j'essaye bêtement de taper des mots là où un simple élan de curiosité de votre part à vous lancer le film de vous-même serait hautement plus évoquant. Mais tentons tout de même.

    L'histoire retiendra que le premier plan de la carrière d'Andreï Tarkovski est un travelling vertical haut partant d'un enfant pour arriver au sommet d'un arbre et que le dernier est exactement le même : c'est acté, Offret (Le Sacrifice) est le film testament d'un cinéaste mourant, l'un des plus grands qui n'aient jamais existés, qui, voyant sa fin arriver, clôt son œuvre de la plus belle manière qui soit et nous livre son chant du cygne avec ce film absolument bouleversant. Toute son œuvre est condensée et résumée en ce seul Sacrifice, où les thèmes les plus importants de sa carrière sont ici portés de nouveau, la spiritualité, la recherche de soi et le sens de la vie.

    Il est compliqué de placer des mots sur une telle œuvre qui convoque davantage notre ressenti que notre raison. Non pas que Le Sacrifice est irrationnel, bien que complexe et peu évident à cerner, mais que son attrait repose bien plus sur l'atmosphère qu'il va créer que son histoire déjà passionnante. C'est même grâce à son intrigue que l'ambiance fonctionne autant. La lenteur si chère au réalisateur russe est ici encore plus extrême, rejoignant son conjoint Stalker en terme d'exigence. 2h30 ça fait peur, et ça fait encore plus peur lorsque l'on sait qu'une bonne heure de film est consacré à une errance dans le noir quasi total où le verbe laisse sa place à l'atmosphère quand ce n'est pas saucé aux dialogues philosophiques compliqués à suivre si propres au réalisateur. Ce n'est d'ailleurs pas anodin que la plupart ne s'y sont pas retrouvés dans ce film : Andreï Tarkovski pousse son style à l'extrême (bien que les nombreux hommages à un autre génie, Ingmar Bergman, qui considérait d'ailleurs Tarkovski comme le plus grand de tous, foisonnent. Peu de doutes sur le fait que ce dernier lui rendait ce compliment) : plus obscur, plus désespéré, plus chargé mais plus beau. Il atteint ici un aboutissement esthétique sublime, au delà de tout ce qu'il a pu faire auparavant, et venant d'un tel maître d'esthète ce n'est pas peu dire. Se lancer dans le visionnage d'un film de Tarkovski implique de se prendre sa baffe esthétique. Là, je ne m'en suis pas remis.

    Des décors assez chaleureux comme le premier plan, à la froideur la plus clinique, la direction artistique se permet bien des fulgurances, sans jamais pour autant se trahir. La cohérence qu'opère Offret est sa force : tout se complète, rien ne se nuit, chaque élément sert à porter le film vers des sphères toujours plus élevées. Et il est nécessaire de noter que tout est orchestré à la perfection. Il n'est véritablement question du sacrifice du protagoniste, Alexandre, à mi-chemin ; ultime solution pour lui de se sortir de ce cauchemar bien réel. Grâce à cette écriture extrêmement fine, la variation des tons est sublimement fluide et renforce l'immersion. L'atmosphère va tantôt du plutôt léger au début à la profonde obscurité à mi-parcours avant de nous emporter dans l'indescriptible dans sa dernière demi-heure.

    Indescriptible... En voilà un bon résumé de mon état d'esprit à la fin. Indescriptible de par la magnificence sidérante de certaines scènes, une lévitation sublime renvoyant à celle de Solaris qui était déjà l'une des plus belles scènes de l'histoire du Cinéma, une maison qui se consume sous nos yeux comme dans Le Miroir, Tarkovski semble faire à maintes reprises référence à ses propres films, ce qui confirme la posture testamentaire qu'il adopte à travers ce septième film, qu'il scelle par une dédicace finale à son fils lors du dernier fondu de sa carrière, tout comme Alexandre transmet son savoir et sa vision des choses à son fils qui est le seul à être resté lui-même au terme de cette expérience. L'image finale, référence à L'Enfance d'Ivan, nous rappelle que Tarkovski n'est pas que le nom d'un grand réalisateur, n'est pas que 7 grands films séparés, c'est une idée. C'est un objet uni, où chaque éclat constitue une énorme énigme dont chaque pièce du puzzle est laborieuse à acquérir. Tarkovski pratiquait un cinéma très personnel, où il se livrait à cœur ouvert à travers ses films sur sa vie, ses questions, ses réponses et ses pensées. C'est sous cette aura de fascination que le film se conclut. Que Tarkovski, en tant qu'idée, en tant que tout, se conclut. Et laisse le spectateur dans la seule envie de trouver toutes ces pièces et à scruter de nouveau Tarkovski, en apprenant à le cerner et à le faire dévoiler ses secrets les plus enfouis. C'est du cinéma à revoir... S'il y a bien une filmographie dans laquelle se replonger dedans est indispensable pour en discerner toutes les nuances, c'est celle-là (même si celle de David Lynch arrive juste derrière).

    Reverrai-je Le Sacrifice ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Je n'en ai pas le courage. C'est trop radical, trop éprouvant, trop épuisant, je pense qu'il est mieux de ne se fier qu'à sa première impression. En tant que tel, je n'aurais pas beaucoup de mal à le considérer comme l'un des meilleurs films que j'ai pu voir, pour m'avoir fait vivre autant de chose et pour avoir autant résonné en moi. Pour m'avoir autant ouvert les yeux et autant fasciné. Je n'aurais aucun mal à m'étendre davantage sur cette pièce maîtresse (euphémisme) mais il serait vain de ternir le mystère qui entoure ce film et qui en fait son incommensurable beauté.

    Tarkovski était admirable, il est dorénavant divin. Le Sacrifice s'impose comme un chef-d'œuvre inébranlable dont l'exigence du spectateur saura être récompensée par l'accès à une magnificence rarement égalée dans l'histoire du Septième Art. Jamais son cinéma n'a été aussi bouleversant et foudroyant, jamais un film n'a su être une expérience aussi éprouvante et pénétrante. À jamais il aura marqué le cinéma, ses contemporains, son public, et c'est transcendé, pensif, et plus que jamais fasciné, que le spectateur abandonne l'une des plus grandes icônes du Cinéma, à jamais redevable envers celui qui l'a tant chamboulé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juillet 2021
    Le cinéma d'Andréi Tarkovski est lent, mais poétique, plein de nostalgie, et de filtres intéressants
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 490 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 avril 2021
    Quand on parle de films prétentieux et ennuyeux que les gens sophistiqués adorent c'est le meilleur exemple auquel je puisse penser à part quelques films de Jean-Luc Godard. Je pense que je préférerais manger du verre cassé plutôt que de regarder ce film à nouveau. Je ne dis pas que les films doivent être amusants pour être regardés et appréciés mais s'ils sont déprimants et bizarres il devrait y avoir une raison de soumettre le spectateur à cela. Il se délecte d'un travail de caméra long et émotionnellement déconnecté. Certains peuvent considérer cela comme artistique mais je le vois que comme ennuyeux et sans vie. Ensuite lorsqu'il est combiné avec des monologues interminables et pseudo philosophiques c'est une recette pour un ennui total. Les personnages interagissent rarement ils se parlent entre eux ou dans le vide. Et les éléments surréalistes du film peuvent sembler sophistiqués à certains mais pour moi ils sont un énorme mal de tête. Pour un effet similaire lisez plusieurs livres d'Albert Camus quelques philosophes existentiels puis frappez-vous la tête avec un maillet pour mélanger le tous. Si vous aimez ce film tant mieux je suis très heureux pour vous. Mais vous devez aussi réaliser que pour le spectateur moyen Le Sacrifice sera une expérience ennuyeuse. En d'autres termes ce film est définitivement destiné à un public très sélectif...
    Niels C.
    Niels C.

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2021
    L'épilogue

    Assez ému je l'avoue, j'ai fini la filmographie de probablement l'un des plus grand cinéaste qui ait existé.

    Et savoir que Tarkovsky décèdera à la fin du tournage du Sacrifice ajoute à ce sentiment. D’ailleurs cet effet prémonitoire est infusé dans tout le film, depuis sa réflexion sur l'héritage artistique jusqu'à plus frontalement l'inéluctabilité de la mort.

    Et c'est beau ... Sans doute la plus belle photographie du russe et sa meilleure collaboration avec Sven Nykvist.

    Un premier pas de franchis
    Musomuse
    Musomuse

    4 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2020
    Je suis très content d'avoir pue voir ce film. Rare sont les filmes qui me font dire après coup, "c'est beau.". Peut être que je un peu limité là dessus. Enfin c'est un super film qui laisse la marge à l'interprétation. Après c'est un film étrange. Tant mieux d'ailleurs.
    J'ai pour ma part vue un film parlant des ambitions que le réalisateur a pour son fils. Tout cela est particulièrement intéressant quand on sait qu'il s'agit de son derniers film. Le Sacrifice est un nom tout trouvé. Le film est dédié à ce sujet, le père se sacrifie pour la vie de son fils et alors ils se séparent car l'un à fait son temps et l'autre à le sien à bâtir.
    Toute la poésie que Tarkovski utilise dans ses films est troublante. Souvent en passant par des moyens typiquement cinématographique. Il réussi alors à faire un œuvre qui traite à la fois de l'artiste, de la peur de la mort, du dévouement, du mysticisme, du rapport que l'on peut avoir avec la guerre, des premiers mots. Enfin j'imagine aisément qu'il y a bien plus.
    On est aussi face à une œuvre qui comporte une tripoté d'effets technique. Ils sont utilisé à la fois pour la poésie et le sens. Ayant pour objectif de donner un ordre artistique au métrage qui n'est plus seulement une thèse.
    Hal9000
    Hal9000

    2 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 août 2020
    Le début du film pourrait être un pastiche abscons et verbeux de Bergman, puis la fin du monde est annoncée et on entre alors (ou pas) dans l’univers magico-mystico-poétique de Tarkovski.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    93 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2020
    Le dernier film de Tarkovski se situe dans une continuité étrange de Nostalghia. Fuyant l'art soviétique grâce à son talent, c'est avec un terreau suédois très inspiré de Bergman qu'il nous impose cette fois ses arguties. Chez lui, l'humanité semble souffrir d'un mal unique qui prend une forme différente à chaque fois. Osé-je dire qu'il ne pouvait pas connaître plus belle fin qu'en visionnant son film sur son lit de mort ? Il pourrait avoir scénarisé sa propre vie...

    Trop marginal pour faire dans l'historique, il ne s'agit pas un film sur la seconde guerre mondiale. Quand la télé qui attire tous les yeux soucieux s'arrête et que l'électricité se coupe, c'est un conflit invisible mais final qui débute, une apocalypse intemporelle cristallisant l'entièreté de sa limpide symbolique : la peur. La terreur. Absorbé par le décalage montré entre le calme d'une Suède reculée et la frénésie causé par l'annonce du conflit mondial, le spectateur n'a d'autre choix que de s'enfoncer en même temps que les personnages dans une folie qui n'a rien de l'acception terne et monocorde du cinéma psychologique « habituel » (Bergman compris).

    Ce qui intéresse Tarkovski, c'est l'impact du global sur l'esprit individuel : l'esprit écrasé par quelque chose qui le dépasse, et duquel il recherche le corollaire dans la spiritualité. Pas étonnant qu'Erland Josephson trouve l'acceptation dans le yin et le yang, représentés ici par le seul équilibre qui sache perdurer entre superstition et cataclysme : le fanatisme. Tout cela vaut la peine de subir quelques lenteurs, surtout quand, de nouveau et pour la dernière fois, Tarkovski fait parvenir à nos yeux des merveilles de minutage.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    47 abonnés 741 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mai 2023
    Film élitiste, avec des très belles images - la scène de l'incendie mais pas que-, une atmosphère dérangeante à contempler en période de confinement covid19 ( on repense à Stalker). Mais la lenteur des plans, leur théâtralité, les dialogues souvent abscons,l'ombre constante de l'âme torturée de Tarkovski rendent ce film marquant mais pas convaincant. L'ensemble baigne dans une spiritualité prégnante en quête d'absolu ou de rédemption. On va revoir du Lynch pour se reprendre du plaisir dans le genre onirique. DVD vo - mars 20
    Henri Jean Marius B
    Henri Jean Marius B

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2019
    Ce Bleu N'est Pas le Nôtre
    par René Char

    "Nous étions à la minute de l'ultime distinction.
    Il fallut rapatrier le couteau.
    Et l'incarnat analogique.

    Peu auront su regarder la terre sur laquelle ils vivaient et la tutoyer en baissant les yeux.
    Terre d'oubli, terre prochaine, dont on s'éprend avec effroi.
    Et l'effroi est passé...

    À chacun son sablier pour en finir avec le sablier.
    Continuer à ruisseler dans l'aveuglement.

    Qui délivrera le message n'aura pas d'identité.
    Il n'oppressera pas.

    Modeler dans l'apocalypse, n'est-ce pas ce que nous faisons chaque nuit sur un visage acharné à mourir ?

    Un outil dont notre main privée de mémoire découvrirait à tout instant le bienfait, n'envieillirait pas, conserverait intacte la main.

    Alors disparurent dans la brume les hommes au petit sac."

    Ceci est de la poésie comme le film de Tarkovski est un poème cinématographique... Vous n'avez pas compris ? C'est normal c'est destiné à nous amener au-delà. Critique mise juste pour compenser les 1 ou 0,5 étoiles mises par ceux qui se sont ennuyé ou n'ont pas compris le film et parle même de 'daube" ! Mais finalement ce mot me va : Une daube... Sublime ! Qu'importe si cette recette-là est à déguster entre initiés...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mars 2019
    Je décerne le dernier des chef-d’œuvre à ce réalisateur qui rembobine ses films, balancés dans la contemplation puis papoter. Tout ceci est subtilement beau à voir ces effets de caméra qui bouge en s’élançant à l’allure du temps. Ce style de prise de vue est de la magnificence, le mouvement suit en commençant par le bas vers là-haut comme une forme d’écriture complexe, ensuite de gauche à droite universelle ou à l’ancienne inversement, tout en avançant pour encadrer ces personnages qui ne cesse de se talonner. Après avoir quitter sa terre natale, la maladie du confinement en prévision d’une catastrophe nucléaire, transportée depuis « Stalker » le contamina à jamais. En passant par l’itinéraire italienne « nostalghia », les bagages posés s’achève en Suède avec coopération de la France, un accord de production entre les deux pays au vue des noms d’assistant casting au début du crédit générique. Cette région est plus petite en superficie donc beaucoup plus dense pour exprimer sa nature qui ne s’est pleinement vu auparavant. La mise en scène de fin du monde approche afin de tracasser autant ses protagonistes de princes et princesses d’une époque cyclique, le reclus philosophique est une observation pas une nécessité, leur fidèle serviteur pour les servir. Les flammes brûlent d’un feu ardent le non sens et les ellipses littérales qui y sont consumés. Un cinéma international que j’ai assisté au bout de sept films qui restera dans les annales, l’harmonie des scènes et longues séquences ultimes qui scotchent les admirateurs de la nature, il y a une raison à toute fin en soi. Une touche de dramaturgie s’accompagne par compréhension de l’histoire racontée, le lieu où les cinéastes d’aujourd’hui ont puisés de ce profond puits expérimenté.
     Kurosawa
    Kurosawa

    522 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2019
    Au bout d'une heure, il y avait de quoi s'interroger sur la signification du titre : le sacrifice en question, ne serait-ce pas celui du spectateur en s'infligeant la vision du dernier film d'Andreï Tarkovski ? Il faut dire que le monument – le film est construit comme tel – croule sur ses propres fondations, lesquelles reposent en très grande partie sur des dialogues philosophiques soit abscons soit ennuyeux quand ils deviennent intelligibles. Il faut dire que l'ombre de Bergman est tellement présente, du lieu du tournage au choix du chef-op et de l'acteur principal en passant par l'écriture qui ne fait que singer celle du génie suédois, que l'on se demande bien où est passé Andreï Tarkovski. Il faut attendre une bascule dans l'écriture et l'annonce ni plus ni moins de la fin du monde pour que le film prenne son envol, pour qu'enfin une mise en scène du chaos nous sorte de notre torpeur. "Le Sacrifice" trouve alors une qualité de silence tout à fait exceptionnelle, digne des plus grands longs-métrage du cinéaste, et reprend des thèmes majeurs tels que l'opposition entre foi et matérialisme et la volonté d'une rédemption qui conduirait à une forme d'apaisement originel. On accepte alors de ne pas tout comprendre et on est sidéré devant des images inoubliables – une lévitation, une maison en feu –, heureux aussi de constater que le film n'est pas la caricature que l'on pouvait craindre, ce qui ne doit pas faire oublier une première partie asphyxiante, mais bien une oeuvre au matériau philosophique dense et cohérent. En somme, "Le sacrifice" se présente comme un film extrêmement difficile et inégal mais qui mérite d'être vu.
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