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GabbaGabbaHey
214 abonnés
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4,5
Publiée le 30 janvier 2011
Un chef d'oeuvre de plus a l'actif d'Andrei Tarkovski, qui, pour son dernier long-métrage, présente une œuvre des plus sincères... L'immense cinéaste y met tout son cœur, et expose au spectateur des idées d'une maturité incroyable, d'une grande justesse... "Le Sacrifice" est un film intensément philosophique, marqué par ailleurs par une mise en scène ahurissantes, les films de Tarkovski sont franchement d'une beauté visuelle inégalable. Un film mémorable, d'une intensité a couper le souffle.
Définitivement, "Le Sacrifice" est bien mon film préféré. Pour moi, il s'agit de la meilleure réalisation d'Andrei Tarkovski, ce qui n'est pas rien. Rien n'est à jeter dans cette œuvre; Erland Josephson est prodigieux, la photographie est sublime et le scénario est juste génial... Si seulement il y avait plus de films comme celui-ci !
« Le Sacrifice » d’Andrei Tarkovski est selon son auteur une prière. Spirituel, mystique et métaphysique, l’œuvre prétend à la méditation de son spectateur. Le message entend démontrer la déshumanisation du monde susciter par le matérialisme, la fin qui guette l’homme si il ne change pas. On l’a compris l’affaire est profondément cérébral et plutôt noble. Pour entamer la réflexion, Tarkovski tente d’amadouer par de pompeux discours philosophiques. Très vite, par sa banalité visuelle, et ses long plans-séquences l’œuvre prend la forme d’un somnifère. Le montage presque inexistant ferais presque passer Truffaut pour un Michael Bay. Les acteurs, eux verront leur jeu entacher de passages qui sonne faux. Le pire, c’est que Tarkovski n’entend pas les plaintes venir et du coup prend son temps (2h30). De fait, on comprend aisément le sens du sacrifice. Pour faire passez son message, Tarkovski n’hésite pas à sacrifier son film. Le problème c’est que dans le même temps il sacrifie également ses spectateurs.
Wow... Me suis-je déja autant ennuyer devant un film? Je ne pense pas. Tout comme je ne comprends pas comment on peut mettre 5 étoiles à une telle daube. Sans doute car c'est un Tarkovksy, considéré comme un des plus grand cinéaste du XXème siècle. Le cinéma ressemble à la peinture par moment. "T'as vu ce Miro? Il est magnifique, le trait et tout", "Pardon madame vous regardez le dessin de mon fils qui est en maternelle..." Ici, c'est pareil, comment peut-on éprouver du plaisir en regardant un film où on ne comprend rien si on ne lit pas le synopsis? Comment s'extasier devant un jeu d'acteur parfois plus qu'énervant (cf : la scène où la femme d'Alexandre pleure)? Non, vraiment il n'y a rien à sauver dans ce film. Pas même le montage (sans doute car il n'y en a pas). Ce film serait signé par un Youn ou un autre, on ne chercherait pas plus loin que le bout de son nez et on le démolirait. Mais là c'est un Tarkovsky alors il faut y voir une oeuvre profonde, prendre le temps de l'étudier, car c'est une critique sociale parafaitement juste et blabla et blabla. Laisserait-on autant de chance à un réalisateur inconnu? Non. Alors qu'en faite on ne peut pas passer à côté de ces plans où il y a des faux-jours manifestes, ou à ce début du film où il faut environ 10 minutes de film avant de voir le visage en gros plan d'un des principaux protagonistes. En résumé, c'est long, c'est chiant, ce n'est pas interressant. Le réalisateur manque le coche en faisant un film pour lui, et en n'arrivant pas à nous faire passer son message. Le sacrifice, ici, c'est d'avoir perdu 2h30 de sa vie. Médiocre.
La beauté du Sacrifice de Tarkovski réside aussi bien dans sa qualité visuelle que dans la force de son propos. En effet, les fulgurances esthétiques, la grâce de certains plans, la splendeur des décors suédois lui confèrent une harmonie plastique presque parfaite. Par conséquent, le propos métaphysique que Tarkovski veut transmettre gagne en profondeur. En effet, Le sacrifice -dont le titre est révélateur- est une critique sans concession du matérialisme. La déshumanisation des rapports humains qui va de pair avec le dévelloppement de la société de consommation est déplorée par Tarkovski. L'homme, face au dépérissement du spiritualisme se trouve face à un dilemme: se conformer ou se tourner vers Dieu qui lui permettrait de s'atteindre lui-même. L'originalité de la théorie peut être contestée, sa mise en place ne le peut pas. Malgré tout, cet éloge de la spiritualité devient vite agaçant et cette contemplation béate de la divinité est tout simplement insupportable. Certes, il faut voir au-delà de l'éloge banal, et c'est ce que je fais, néanmoins toutes personnes ne cautionnant pas les illuminations métaphysiques -comme disait Kant- peut rester indifférent à cet étalage religieux. Le sacrifice ets un film testamentaire sublime, mais dont la philosophie, si elle est saisissante, ne prend que ceux qui sont déjà convaincus.
Plus qu'un film,une oeuvre d'art,un hymne au dépouillement de soi de toute superficialité qui nous assaille aujord'hui(le confort,la mercantilisation,etc,).Une oeuvre testament d'un des plus grands réals qu' a porté le monde.Merveilleux.Un des meilleurs films de l'Histoire du cinéma
Le début commençait pourtant bien... Un magnifique Travelling sur une prairie verte suivant le facteur et Alexandre en train de philosopher sur le monde, et un sentiment de se trouver face à quelque chose d'authentique. Cela continue jusqu'aux environs d'une quarantaine de minutes, quand soudain, le film s'embourbe dans un univers mal éclairé, morne, grisâtre sans la moindre originalité. Les dialogues deviennent plats, les voilà mal joués et chaque mouvement paraît calculé, comme si tout était artificiel. Au final, on retrouvera la réussite du début dans les 15 dernières minutes, sans que cela sauve le film du naufrage.
Un testament légué à l'humanité. Alexandre a-t-il réellement sauvé le monde, ou bien est-il juste fou, noyé dans ses fantasmes et hallucinations? Peu importe. Sentant qu'il s'agit d'un moment décisif qu'il a "attendu toute sa vie", il fait une promesse à Dieu qu'il s'efforcera de tenir quoiqu'il arrive, redressant son intégrité chaque fois qu'elle vascille. "On ne voit rien!" profère Alexandre. Quoi de plus vrai. Que sait-on de nos proches, de la nature environnante? Pourquoi refuse-t-on de s'y attarder? En bref, comment vivre? Dans ce film, Tarkovsky ne donne pas la réponse à cette éternelle question. Il nous encourage néanmoins à y réfléchir avec ce film bouleversant, dans une mystérieuse sérénité qui était absente de ses précédents chefs d'oeuvre. Il est tout de même important de préciser qu'il s'agit peut-être de l'oeuvre la plus difficile d'accès du russe. Inutile d'énumérer les qualités cinématographiques exceptionnelles du film. 2h30 difficiles qui offrent à ceux qui le souhaitent de nombreuses heures de réflexions fondamentales par la suite. Andreï est mort mais son oeuvre a survécu. Profitons-en.
Pour commencer, le titre de ce film n'est pas "Offret" mais "Le Sacrifice". Il ne risquait déjà pas d'être vu par grand-monde à la base, alors si on lui enlève en plus son identité... Dernière réalisation du grand Andreï Tarkovski, ce long-métrage fut mis en scène en Suède et non pas en Union Soviétique (manque de moyens ? J'avoue ne pas m'être renseigné sur le sujet) au cours de l'année 1986. Complexe, cette oeuvre est probablement l'une des moins facilement abordables de son auteur et nécessitera peut-être une approche préliminaire (avec une première exploration dans la filmographie d'A.T.) pour le spectateur ingénu afin d'être correctement lue et appréciée. Exit la science-fiction des plus grands succès Tarkovskiens, place au conte philosophique empreint d'une petite dose de fantastique, à l'allégorie fantasmée bâtie sur une série de détails limpides constituant une intrigue mystérieuse où le temps semble s'être arrêté et les personnages mis face à leurs vieux démons. S'il met une courte demie-heure à réellement commencer (l'introduction étant surtout prétexte à une démonstration de force technique avançant quelques admirables plans-séquences au détriment d'un fond élitiste pédant), "Le Sacrifice" se révèle ensuite être une fable admirable de laquelle il est difficile de décrocher, à condition bien sûr d'accepter un rythme ralenti à l'extrême et le côté absurde de rebondissements irrationnels. Bénéficiant d'une qualité de narration absolument admirable, il a le mérite de ne pas s'évader vers des thèmes qui ne le concerneraient pas directement mais traite justement et frontalement le calvaire existentiel de protagonistes ma foi bien arrangés. Le raffinement de la mise en scène, avec des plans réfléchis et tenus du plus pur style de son auteur (notamment ces envoûtants travellings latéraux, marque de fabrique maison) et la capacité pour le film à toujours demeurer trouble et ambigu jouent très nettement en sa faveur : un véritable enchantement. Formidable.
Andreï Tarkovski, c'est ce que l'on peut appeller du cinéma d'auteur par exellence. Artiste maudit, incompris, connu seulement des cinéphiles "purs et durs", il mériterait une reconaissance bien plus importante. "Le Sacrifice" est son dernier film, d'ailleurs financé en grande partie par des français (un bon point à l'ouverture d'esprit de l'Hexagone !), et tourné en Suède avec une équipe technique et un lieu de décor qui rendent hommage au maitre Ingmar Bergman. Il constitue une longue méditation sur le thème de la rédemption chrétienne. Le début est inquiétant, le rythme étant de un plan tous les quarts d'heure ainsi qu'une surabondace de dialogues philosophiques. Par après, Tarkovski fait enfin du cinéma et propose de nombreux plans majestueux, notamment par les positions et les mouvements des personnages dans le cadre. La peinture fait sentir son influence assez régulièrement. Une particularité du film : la façon avec laquelle Tarkovski laisse libre l'interprétation du spectateur. Impossible d'analyser avec certitude le propos du film : réalité, rêve, symbole, ironie ?? On est néanmoins touché par quelques thèmes qui reviennent, tel le rapport entre l'homme et Dieu (la prière), ou celui entre le père et le fils. Mais d'autres enjeux ont du mal à trouver un sens à nos yeux, d'autant que la longeur et la lenteur empêchent d'être attentif à 100%. Plusieurs visions semblent s'imposer pour déceler une véritable réflexion philosophique. Un film exigeant donc, que ce "Sacrifice", mais qui pourrait satsifaire les cinéphiles les plus ardus, à qui je conseille de tenter l'expérience !
Notre monde est malade. Pour Tarkovski le mal à l’origine de tous les autres est une peur abjecte qui fait de l’homme un être destructeur, pour lui-même et pour le monde qui l’entoure. La peur de la mort est un sentiment tellement horrible qu’il en devient stimulant. L’homme a trouvé une solution pour combattre cette peur, le progrès technologique, une forme de violence extrême qui amène l’ordre et sa laideur là où il y avait la beauté du chaos de la nature. Il s’agit de s’imposer par la force face à une nature imprévisible donc dangereuse. L’homme est vite devenu dépendant du progrès, de son rôle de rempart contre la peur, il n’en a gardé qu’une habitude désastreuse à trouver les applications les plus meurtrières de chaque découverte dans le seul but de créer une illusion de sécurité. Mais au quotidien, le progrès est devenu le moyen le moyen d’oublier cette peur et la confrontation avec la nature en produisant ce dont l’homme croit ne pouvoir se passer, le confort. La peur mène au progrès, le progrès au matérialisme, brisant l’harmonie du monde. Il n’y a plus de place pour la spiritualité, l’homme ne ressent plus le besoin de rechercher d’où il vient où il se rend. Il préfère nier l’inéluctabilité de sa mort en se réfugiant dans le confort, oubliant en fin de compte qu’il court à sa propre perte par le détournement de l’ordre naturel. Certains protestent, mais ils ne font que ça, ils n’ont que des mots là où seule l’action peut ramener l’équilibre entre spiritualité et matérialisme. Il faut que quelqu’un agisse, ce sera ce philosophe retiré du monde. Il devra pour cela sacrifier tout ce à quoi il tient, sa famille, ses amis, sa maison, sa voix et sa raison, pour que Dieu daigne effacer les erreurs des hommes qui l’ont abandonné. C’est prenant, on ne voit pas le temps passé, fasciné par ce discours, et c’est toujours magnifique.
Le film testament d'Andreï Tarkovski est un miracle. Si Solaris m'avait marqué par sa beauté plastique et si Le Miroir m'avait réellement ému, Le Sacrifice m'a bouleversé . En effet, il m'a ébranlé au sens propre du terme : pas de larmes ( encore que ! ) , simplement un changement dans ma perception du cinéma . Le Sacrifice d'un homme anticonventionnel qui a utilisé tout son talent de cinéaste au service du septième Art. Le Sacrifice d'un comédien, le fabuleux Erland Josephson, qui donna en 1985 ses lettres de noblesse à la notion de comédien. Un Sacrifice au nom du Cinéma, sublimé par la lumière crépusculaire, quasiment apocalyptique de Sven Nykvist...Résumer le film n'aurait guère d'intérêt : Tarkovski laisse libre cours à l'imagination du spectateur, lui permettant de vagabonder, de comtempler... Une merveille à la narration atypique ( bien que davantage linéaire à celles d'autres films du réalisateur russe : je pense par exemple au Miroir ). Pour finir cette critique, je dirai simplement : " Au commencement était le verbe...et à la fin demeurait Tarkovski ".
Ce film est phénoménalement ennuyant, pompeux, la photographie est très loin d'être parfaite (beaucoup trop sombre par moment). C'est la première fois de ma vie que je sors du cinéma avant la fin du film (et j'en ai vu plein des films, y compris des bien hermétiques, le dernier où j'ai profondément souffert d'ennui étant "Falkenberg Farewell"). Ma politesse m'a toujours fait rester compte-tenu du travail accompli, mais là c'était trop. La scène chez la bonne où Alexandre raconte son acharnement à jardiner alors que sa mère était mourante m'a achevée. C'est immensément mal joué, l'émotion ne passait pas du tout, la situation est plus que grotesque (en fait il était allé chez la bonne pour coucher avec elle, et il essaye ainsi pathétiquement de l'apitoyer). Les personnages se meuvent comme dirigé à la baguette, on dirait du (mauvais) théâtre filmé, ils parlent comme des récitants cherchant encore à appendre leurs textes, et ne le comprenant pas. La seule scène digne d'intérêt est celle de l'annonce télévisé, avec la crise d'hystérie de la mère. Cinq minutes de vrai et beau cinéma dans 2h30 de pédanterie absolue et vaine, ça ne vaut pas le prix d'un billet et encore moins d'un DVD. Même si on me le donne le DVD je n'en veux pas.
C'est tout simplement un des films les plus forts du cinéma. Rien à dire, efficace et prenant, un classique absolu, et sans doute le meilleur film de Tarkovski, bien que je ne connais pas tous ces films.