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    Le Sacrifice
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    3,8
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    65 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 février 2018
    "Le sacrifice" est de ces films grandioses qu'on ne peut oublier après l'avoir vu. Par son rythme lent et ses ellipses, c'est un film exigeant, qui impose au spectateur de fournir quasiment le même effort de concentration que la lecture d'un livre. Jamais je n'ai vu de film dont l'écriture cinématographique était aussi proche de la poésie pure, avec des images sublimes (comme la chambre du fils dont les rideaux battent comme une respiration) mais aussi des images filmées dans un noir et blanc à la limite de l'indiscernable, comme une poésie écrite au bord du silence. Ce film ne peut être vu que dans une salle parfaitement et totalement obscure et, si possible, dans une salle silencieuse.
    L'argument du film est d'une simplicité elle-aussi grandiose, empreint d'une foi profonde qui confine à la mystique. Pour éviter de spoiler, je dirai juste que la prière à Dieu d'un vieil homme solitaire et désabusé sauve le monde de l'apocalypse nucléaire. D'ailleurs, le film aurait pu tout aussi bien s'appeler "Le miracle" au lieu de "Le sacrifice" ! Mais, même s'il est indéniablement religieux, le film n'assène pas son message et reste ambigu. En fait, le film est sublime dans ses non-dits et très émouvant, notamment la scène finale de l'incendie où le vieil homme accomplit sa promesse tandis que tous ses proches le prennent pour un fou... Il est riche de multiples niveaux de lecture, sur notre rapport au monde et à la mort, sur le pouvoir d'un homme juste au milieu de la foule, sur ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue, sur les mystères qui dépassent la raison humaine, etc. qui le rendent inépuisable et en font un chef d'œuvre absolu, malgré quelques longueurs.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 756 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 février 2018
    Bon... Je crois que Tarkovski c'est pas pour moi. Le genre de film qui fait me sentir très con. Trop spé, trop philosophique. J'en retiens tout de même un scène magnifique : le long plan séquence au tout début où le personnage principale plante un arbre mort. Pour la suite il me faut l'explication.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Le dernier film d’Andreï Tarkovski commence sur un plan-séquence de 9 minutes qui filme, la majorité du temps d’assez loin, des personnages discourant lentement. Le reste du Sacrifice sera à l’image de cette ouverture. Il est ainsi difficile de s’intéresser un quelconque instant à ce film si on n’est pas adepte du cinéma de Tarkovski. Un peu moins d’1h50 après le début du film, le protagoniste principal tente de se suicider et on regrette qu’un autre personnage l’en empêche, ce qui nous aurait évité une demi-heure de film. Le seul aspect qui pourra un peu attiser l’attention du spectateur français est la présence de Valérie Mairesse qui ne semble pas avoir tourné en suédois car elle n’est synchro ni en version originale ni en version française. Malgré, comme toujours chez le cinéaste, une visible capacité à offrir de beaux plans, Le Sacrifice, pour le spectateur non adepte de Tarkoski, porte bien son titre.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 202 abonnés 5 229 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Film contemplatif et philosophique qui pourrait être classé dans le genre de films de Mallick et même Lynch même si aujourd'hui on pourrait tout à fait lui trouver une filiation avec le "sommeil d'hiver", 30 ans plus tard. L'existence de Dieu ou même notre place sur la terre. Les nombreux signes religieux, y compris le silence quasi monastique font du film une oeuvre à part et poétique.
    AMCHI
    AMCHI

    5 960 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Le Sacrifice était le dernier des long-métrages de Tarkovski que je n'avais toujours pas vu, c'est un réalisateur exigeant qui demande un effort de son spectateur et certains de ses films m'ont à ma grande surprise pas du tout déplu d'autres m'ont quelques peu ennuyé notamment Le Miroir très abscons.
    Avec Le Sacrifice je ne savais pas trop si ça me plairait ou pas et je suis mitigé rapidement on est frappé par une belle mise en scène mais aussi par un film qui va sembler bavard et un peu lourd cependant la 1ère heure passe plutôt bien.
    Puis Tarkovski s'enfonce encore dans un récit hermétique, c'est intéressant comme certains des dialogues des personnages mais je n'ai pas trouvé ce film passionnant à suivre, je crois qu'il aurait du y introduire plus de mystère ; contrairement à Nostalghia (son précèdent film) Le Sacrifice n'a rien de fascinant et m'a laissé de marbre sur la fin.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mai 2017
    Ayant bien aimé "Stalker" et à un degré moindre "Andreï Roublev" et voyant les excellentes notes pour ce film, je m'attendais à toute autre chose. Si je n'avais pas tout compris concernant "le miroir", j'avoue ne pas avoir compris grand chose à ce film. Je me suis empressé de lire les critiques pour éclairer ma lanterne et en fait j'ai surtout lu 2 types d'avis. Le premier : "c'est génial, c'est sublissime, c'est le plus grand chef d’œuvre du 7° art", etc... ou le deuxième: "le film le plus difficile d'accès, peu compréhensible, etc... Bref, je n'en sais pas plus ! Par ailleurs, si l'image est souvent très belle, les cadrages impressionnants, le début du film et les dix dernières minutes sont vraiment très bien, le reste est vraiment bien ennuyeux, sans grand intérêt pour devenir complètement incompréhensible. Je ne me suis pas non plus enthousiasmé comme certains à la vue de l'arbre "japonais", rachitique au milieu de la lande.
    cylon86
    cylon86

    2 562 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Dernière réalisation de Tarkovski, "Le Sacrifice" n'échappe pas aux règles du cinéastes. On se retrouve dans une œuvre où la contemplation compte plus que l'action et où le symbolisme compte plus que la narration. Nous voilà donc au cœur d'une île en Suède où un professeur fête son anniversaire avant d'apprendre à la télévision la nouvelle d'une guerre nucléaire mondiale, condamnant l'humanité. Les personnages réagissent alors comme ils peuvent et très vite, la parole devient de trop, ne pouvant rien régler. Comme toujours chez Tarkovski, on se trouve devant un film à la fois beau et chiant. Si l'ambiance de fin du monde qui s'installe est particulièrement soignée, il faut bien reconnaître que l'on ne comprend pas tout à cet univers hermétique qui comporte plusieurs longueurs. On décroche parfois mais dans l'ensemble on reste fascinés. Fascinés par cette proposition de cinéma forte et radicale, composée de longs plans (notamment celui, impressionnant, de la maison qui brûle), on peut que se laisser porter par cette atmosphère lourde et pesante, qui raconte beaucoup mais qui saura en laisser plus d'un froid. C'est du grand cinéma mais il est tellement inaccessible...
    Kloden
    Kloden

    129 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    Quelques temps avant sa mort, dont je me plais à imaginer que dans un geste mystique qui renforce encore l'empreinte de son cinéma, il avait eu une sorte de prescience, Andreï Tarkovski signait Le Sacrifice, son film testamentaire et dernière pierre d'une filmographie qui décline tant une vision du Monde qu'un meta-discours sur la place que l'Artiste et l'Homme ont à y tenir. Si j'ai été un temps perturbé par ce dernier long-métrage et ses détours satiriques, il faut finalement se rendre compte que les palabres philosophiques et l'hystérie des personnages sont regardés comme des signes de leurs névroses, les symptômes d'un mal que Tarkovski espère guérir par l'art et la spiritualité, et cheminer vers une renaissance symbolisée par l'enfant. Je me plains d'ordinaire, devant les films du maître russe, de ne pas toujours réussir la connexion, de ne pas réussir à m'engouffrer dans le chemin tracé par les images dont il faut emprunter les rigoles, pour que le voyage devienne éminemment subjectif et intimement percutant. Cette fois, j'ai enfin eu le plaisir de réussir cette immersion et de profiter à plein de la maestria picturale de Tarkovski, qui filme ce bout d'île suédoise comme une prison infinie, comme un chez-soi aux dimensions d'un univers dont il a la profondeur. Ce contraste entre intimité et infini céleste qui se lient en l'être humain, que Tarkovski a si souvent trouvé, par exemple en faisant des étendues d'eau un miroir des cieux, sert à nouveau la puissance du long-métrage, qui s'avère par moments tétanisante. Maintenant, j'ai presque trouvé le film un peu trop lisible dans sa narration. Si j'avais été déçu du Miroir parce qu'il m'avait délibérément et complètement perdu, il conservait aussi à ce titre une aura de mystère double, celle des images et celle de l'intention du réalisateur. De doutes sur celle-ci, j'en ai peu (voire pas du tout) à la sortie du Sacrifice, et j'espère que mon avis sur le film n'en pâtira pas sur la durée. Mais après tout, Le Sacrifice était aussi un legs à la clarté nécessaire, et se voir expliquer oralement (comme le film, qui appelle plusieurs fois au silence, le rappelle) un geste spirituel n'est ni le comprendre, ni se mêler réellement au mystère et aux vérités de son accomplissement. Comme le sublime incendie qui vient dépouiller la maison pour en révéler la charpente, Tarkovski revient à l'essentiel et se libère dans le geste d'un démiurge, d'un créateur inégalable qui dépasse le Monde au moment où il le quitte. Dans son Journal, il clamait en tout cas qu'il aurait réussi son pari si son cinéma poussait les gens à aimer le beau, et à le rechercher. C'est chose faite, Andreï, bravo.
    Benjamin A
    Benjamin A

    719 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2015
    Au crépuscule de sa vie, et de sa carrière, Andreï Tarkovski observe et surtout écoute le monde qui l'entoure, la nature et l'âme humaine. Il se retire sur une île suédoise, sur invitation d'Ingmar Bergman, pour tourner ce qui sera son testament alors qu'il décédera des suites d'un cancer du poumon peu de temps après, à l'âge de 56 ans. C'est donc ici qu'il met en scène Le Sacrifice, mettant en avant un vieux comédien face à la vie, la mort, la religion et les dilemmes en découlant.

    Le Sacrifice regroupe une grande partie des obsessions et thématiques de l'auteur de Solaris, on retrouve à nouveau l'humain confronté à la mort et les péripéties de la vie, mais aussi la religion, les questions spirituelles et les sentiments. Malgré un monde violent, que l'on découvre à travers un média, Tarkovski préfère rester sur l'île qui elle semble innocente et préservée de la mauvaise influence de la nature humaine. Il met son personnage principal face à un lourd dilemme où il va devoir faire preuve de convictions, d'une quête spirituelle et de réflexions.

    Toujours d'une grande richesse et justesse d'écriture, c'est à nouveau sublimé par la mise en scène de Tarkovski, donnant une vraie puissance émotionnelle et une atmosphère hypnotique et fascinante à son oeuvre. Il retranscrit très bien tous les thèmes qu'il aborde, notamment sur l'impression du temps qui passe, ce qu'on fait de sa vie et le regard que l'on peut avoir dessus. Toujours de manière contemplative, il sait prendre son temps pour bien mettre en avant les personnages et leurs dilemmes pour mieux en faire ressortir les interrogations et l'atmosphère.

    Sans peut-être atteindre la maestria de Solaris, Andreï Roublev ou Nostalghia, Le Sacrifice n'en reste pas moins un magnifique testament pour Tarkovski qui, à nouveau, dévoile tous ses talents. Techniquement parfait, tout comme ses mouvements de caméra, et toujours au service de son atmosphère et de ses thématiques, il nous plonge littéralement dans son oeuvre et dans cette petite île, usant de symbolismes et jouant aussi avec les éléments naturels. Magnifiée par une très belle photographie, les scènes marquantes ne manquent pas et Tarkovski dirige merveilleusement ses acteurs, notamment Erland Josephson.

    C'est donc toujours fasciné que j'en termine avec Tarkovski, fasciné par une oeuvre testamentaire puissance où il étudie la spiritualité, la vie ou encore l'âme humaine mais aussi par un auteur qui ne m'a jamais laissé indifférent et m'a totalement emporté avec des films comme Solaris et dont je redonnerais forcément une chance à Stalker et Le Miroir, ses deux œuvres qui m'ont le plus déçu.
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    18 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 septembre 2014
    Tout Tarkovsky qu'il est, il filme mollement un film à la manière de Bergman avec une histoire grotesque : spoiler: jugez vous même : un vieux qui vit avec un enfant qui vient d'avoir une opération qui l'empêche de parler, voit arriver des gens pour son anniversaire. A la radio on annonce quelque chose qu'on devine être la guerre ou la fin du monde. Tout le monde pique sa crise, le vieux se dit que si ça s'arrange il renoncera à sa famille. Bing : on lui annonce qu'il y a une vieille qui peut arranger les choses comme par magie, il faut aller dormir chez elle. Il s'y rend, elle se fout à poil et ils lévitent (eh oui !) Là dessus il se réveille, tout est arrangé, il n'y a plus de fin du monde. Comme il a fait sa vilaine promesse il met le feu à la baraque. Une ambulance (prévenue par l'opération du Saint Esprit sans doute !) vient le chercher. Fin
    Certains crieront au génie. C'est bavard, prétentieux, imprécis, lent et peu clair et le scénario frise le ridicule. Enfin, quand même il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 110 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2014
    Je crois que je ne verrai jamais un film de Tarkovski sans m'endormir devant (pas longtemps, juste 5 minutes, mais c'est 5 minutes que je ne verrai jamais).Stalker c'était peut-être le premier vrai grand film que je voyais, et ça date. Mais depuis je n'ai jamais retrouvé ce que j'avais adoré dans Stalker dans les autres films de Tarkovski. J'avais cependant beaucoup aimé Solaris également, mais les autres m'avaient profondément déçu, voir ennuyé.Et le sacrifice est un peu entre les deux. Autant des films comme le Miroir, je regarde ça, ça ne me parle à aucun moment, c'est magnifique, mais je reste totalement en dehors du truc, autant le sacrifice c'est plus compliqué.En fait je connaissais l'histoire avant de voir le film (le docu de Marker disait pas mal de choses) et j'en attendais pas mal de certaines scènes (et même du film en entier). Cependant j'ai l'impression que le film alterne les scènes qui parviennent à me toucher et puis celles où je m'en fous juste.En général je préfère les scènes en extérieur, avec cette valeur de plan, cette plongée, qu'on retrouve justement dans Stalker et le côté plan séquence dont on ne sait jamais quand il va s'arrêter.Si ça ne m'émeut pas forcément non plus, c'est assez grandiose et fascinant.Je pense que le cinéma de Tarkovski est trop sur-travaillé pour moi. J'aime lorsque c'est peut-être moins technique mais que tu sens l'âme des personnages. La technicité ne me fait pas vibrer plus que ça. Du coup en fait j'ai regardé ce film comme j'aurai regardé une peinture splendide mais qui ne me touche pas. C'est le moment où je m'intéresse à la technique (ce dont je me fous dans un film que j'adore vraiment, parce que c'est pas intéressant pour un sous de savoir comment c'est fait, ce qui compte c'est l'émotion qui en résulte).Cependant il a cette fascination, je ne me suis pas ennuyé plus que ça parce que justement j'étais comme hypnotisé par ces mouvements de caméra, cette photographie parfaite (chef op' de Bergman si je ne dis pas de conneries) et je me suis rappelé ce que disais Marker dans le docu, Tarkovski met dans ses plans ses symboles des éléments. Et dans le film du coup a beaucoup beaucoup de terre, d'eau, d'air et on attend le feu. Et là, c'est assez grandiose.En fait il se dégage quelque chose du film qui fait que ça me parle malgré tout, mais d'une façon que je ne saurai pas forcément expliquer, disons qu'on sent que c'est habité, qu'il se passe un truc. Comme il se passait un truc dans la zone de Stalker.Il y a néanmoins une scène qui m'a touché, lorsque le facteur vient lui dire d'aller voir Maria et toute la séquence qui s'en suit. Il y avait ce lien très étroit entre le surnaturel et le vrai tel qu'on peut l'expérimenter dans la vie de tous les jours. Vous savez lorsque l'on arrive pas à dormir, que l'on se fait des promesses à soi-même pour revenir sur un événement en espérant que ça va s'arranger... et puis là une solution miracle semble sortir de nulle part, mais si avec le recul elle est totalement absurde... Il y a quelque chose là.Je pense que c'est un film dont je ne vais pas garder beaucoup de souvenirs, mais dont les bribes que je vais garder vont se bonifier dans mon esprit.
    Remlap AruaL
    Remlap AruaL

    1 abonné 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2013
    vu par hasard, ce film continu de me hanter presque un an après! Les plans sont magnifiques et il s'en dégage une puissance impressionnante. Un chef d'oeuvre de mise en scène et d'écriture qui mérite qu'on s'y arrête. à voir et à revoir!
    TCovert
    TCovert

    84 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2013
    Difficile de ne pas penser aux films d'Ingmar Bergman à la vision d'Offret : ça parle suédois, ça se déroule sur une île isolée et il y a Erland Josephson dans le rôle principal. On retrouve également une sobriété musicale et surtout une même ambition métaphysique qui se traduit par un film aux motivations floues, laissant au spectateur une liberté d'interprétation très grande. En revanche Tarkovski n'est pas le même metteur en scène que Bergman, le russe est plus grandiloquent et multiplie les plans séquences dont plusieurs, notamment le dernier, sont assez impressionnants. Toute la partie se déroulant la nuit est en revanche un peu décevante visuellement à cause d'une photographie proche du noir et blanc et légèrement violâtre pas très jolie. Offret est fascinant par moment mais comporte également des passages plus ennuyeux, les interprétations solides des comédiens l'emportent heureusement sur le ton contemplatif et philosophique du film qui évite ainsi un hermétisme fatal.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juillet 2013
    Que dire de ce film ? Que dire de l'oeuvre de Tarkovski dans son ensemble ? Des faits techniques tout d'abord. Sorti en 1986, le sacrifice est le dernier film du réalisateur russe. Tourné en Suède avec des acteurs suédois (Erland Josephson, échappé de chez Bergman, qui avait déjà joué dans le Tarkovski précédent : Nostalghia) et en suédois, sur une île où le grand Bergman a tourné plusieurs de ses films.
    Le sacrifice, c'est l'histoire d'un homme, Alexander, et de sa peur. C'est son anniversaire et on annonce à la télévision une catastrophe. Alexander se met à prier, et jure de quitter tout ce qu'il aime si ils se trouvent, lui et sa famille, préservés de la catastrophe. Le lendemain matin, rien ne s'est passé.
    La première chose qui frappe dans le film, est la longueur des plans. Le premier, le plus long de tous les films de Tarkovski, dure plus de neuf minutes. Ce procédé ralentit le film, mais lui confère son atmosphère si particulière, entre peur et contemplation.
    On retrouve les thèmes habituels de Tarkovski : le mysticisme, qui arrive quand les hommes sont confrontés à l'inconnu ou l'enfance ( le personnage de l'enfant, qui prend toute son importance lors du dernier plan du film ).
    Le sacrifice est un film lent et majestueux, beau et troublant, toute l'oeuvre de Tarkovski y est concentrée, jusque dans ce fameux dernier plan (avec l'arbre) qui fait écho au premier plan de son premier film : L'enfance D'Ivan. La boucle est bouclée, donc, et avec tout le génie d'un des grands maîtres du septième art.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 juillet 2013
    Dernier film du cinéaste russe, "Le Sacrifice" est une sorte de long-métrage testamentaire, de la part de Tarkovski. Décédé quelques mois après la sortie de ce film, Tarkovski renoue avec les thèmes qui lui sont chers, à savoir les questions métaphysiques, spirituelles (notamment liées à la religion) sans oublier la présence d'un symbolisme marqué par les éléments tels que l'eau, l'air, la terre et le feu. Ainsi, pour ce dernier film, Tarkovski nous conte l'histoire d'un écrivain, Alexandre, et de sa famille. Le jour de l'anniversaire du patriarche, ils apprennent qu'un conflit nucléaire vient d'éclater au niveau mondial. La panique envahi la maison tandis que Alexandre sombre petit à petit dans le désespoir, à l'instar d'un Tarkovski mis à l'écart de sa famille et de sa Russie natale. Si "Le Sacrifice" reprend tous les thèmes qui ont fait le cinéma de Tarkovski de "L'Enfance d'Ivan" jusqu'à "Nostalghia", pour les sublimer de par une réalisation méticuleuse et une philosophie profonde, je dois avouer que ce dernier long-métrage du maître russe m'a quelque peu déçu. Du moins, j'ai été moins à l'écoute du discours philosophique tiré ici que par rapport à ses autres films, un peu comme je l'avais été avec "Le Miroir" qui m'avait laissé ce même sentiment. Si le film possède des qualités indéniables, comme ces vingts premières minutes formidables, dans lequel Alexandre discute avec son fils et le facteur, le reste m'a quelque peu laissé sur ma faim. "Le Sacrifice", aussi profond soit-il, ne m'a pas paru comme étant l'une des œuvres les plus abouties du cinéaste. De ce fait, peut-être n'étais-je pas suffisamment préparé à regarder ce "Sacrifice", peut-être suis-je passé complètement à côté du message, peut-être changerais-je d'avis lors d'une prochaine vision? En tout cas, "Le Sacrifice" m'a paru longuet par moment et ne m'a pas envoûté comme me l'avaient fait "Andreï Roublev", "Solaris" ou encore "Stalker", et je m'en veux presque à moi-même de n'avoir certainement pas été totalement plongé dans le film de Tarkovski. Ainsi, je reste quelque peu navré de cette première vision car, si la réalisation est parfaite, je n'ai pas été subjugué cette fois par l'intensité de l'histoire. Quoi qu'il en soit, "Le Sacrifice" reste un parfait exemple de cinéma d'auteur, profond et sensible, qu'il faut à tout prix voir pour se faire une opinion précise.
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