Crache au démarrage.
Il y a peu, je cherchais des films de prison futuristes et les recherches n’avaient pas été très fructueuses. Et là, pouf, par hasard, je tombe sur ce petit film inconnu au bataillon réalisé par un monteur son et un type sorti de nulle part avec un nom de fromage. Ils ont aussi écrit le scénario avec l’aide d’un maître en scenarologie (hum) en la personne de Luc Besson, également producteur. C’est le « également producteur » qui aurait dû m’alerter. Dans cette histoire qui se passe en 2079, on nous présente la super prison de super haute sécurité nommée MS One. Contrairement aux apparences, ce n’est pas la prochaine version de Windows, c’est une sorte de vaisseau orbital qui fait prison. La fille du président des States, une jolie blonde bien comme il faut va faire une visite d’inspection de cette prison d’un nouveau genre pour le compte de son ONG. Sauf que bien sûr, elle reste coincée là-haut parmi des autochtones très typiques de ces contrées. Du coup, on envoie un matador charger de la sauver. Ça tombe bien, de toute façon il devait y aller pour prendre une chambre.
Il faut le dire, ça commence plutôt bien. C’est cliché à souhait mais c’est nerveux et l’humour un peu lourd marche assez bien quand on est de bonne humeur. Il y a une intrigue secondaire un peu floue (et qui le restera) qui fonctionne bien elle aussi. A la mise en scène, pas de chichi, ça bastonne et ça explose. C’est à peu près ce qu’on attendait. Reste à savoir si tout ça est vraiment cohérent mais là, quand on creuse un peu, on sent que ça flotte dans le vide par moment. Un scénario écrit un peu à l’arrache en somme. La véritable plus-value vient de Guy Pearce, son capital sympathie est intact et contre toute attente, ses punchlines de beauf lui vont bien. Pas de problème majeur donc dans cette série B convenue qui atteint ses objectifs. Le cerveau est calé entre le coussin du canap’ et le verre de bière et il ne sera pas indispensable pendant le visionnage. Pas de problème ? Ha si, un petit quand même. Besson, le monteur son et le type au nom de fromage sont condamnés trois ans plus tard pour plagiat suite à une plainte de John Carpenter (plagiat de New York 1997). Résultat, Besson s’en remettra mais l’inconnu au nom de fromage n’a jamais plus tourné. Et c’est peut-être pas plus mal pour un produit laitier.