Long-métrage mêlant drame et fantaisie, réalisé par Brad Silberling, La Cité Des Anges est un très beau film. L'histoire nous fait suivre Seth, un ange parmi d'autres, dont la mission est de conseiller, réconforter et accompagner les humains à l'heure de leur mort. N'éprouvant aucune sensations de notre monde, il est invisible aux yeux de tout être humain, sauf celui qu'il accompagne. C'est alors que lors d'une de ses missions où il doit aider un homme qui va mourir sur la table d'opération, il tombe fou amoureux d'une jeune chirurgienne qui s'occupe du patient. Ce scénario nous transporte pendant un peu moins de deux heures dans un récit magnifique, très bien écrit. L'intrigue gagne en épaisseur et en richesse au fil des minutes, évoluant de façon inattendue afin de nous offrir une romance onirique nous gratifiant de scènes mémorables. Les sujets abordés via cet amour impossible sont d'une grande profondeur d'âme et poussent à la réflexion. Des thématiques comme le deuil, le sacrifice, et la spiritualité, traités à travers cette vision de la mort d'une grande humanité. De plus, le récit joue constamment sur les sensations et parvient à ce titre à mettre en éveil tous nos sens via cet aspect sensoriel particulièrement développé. Tout cela est rendu possible grâce aux deux personnages principaux, interprétés par deux acteurs jouant très bien leurs rôles. Nicolas Cage est un choix audacieux mais payant, livrant une performance toute en sobriété. Meg Ryan est elle d'avantage dans son élément. L'alchimie entre les deux fonctionne parfaitement. Ils sont en plus entourés par d'autres comédiens tout aussi appréciables entre Andre Braugher, Dennis Franz et Colm Feore. Tous ces individus procurent beaucoup d'émotions fortes à travers leurs échanges touchants et émouvants, soutenus par des dialogues comportant de très jolis mots raisonnants avec justesse et authenticité. L'ensemble est très bien réalisé par Brad Silberling dont la mise en scène est assez classique mais efficace. De surcroît, le cinéaste parvient à nous offrir des moments marquants grâce à l'usage intelligent qu'il fait des environnements. Ces ravissantes images sont en plus accompagnées tout du long par une b.o. aux notes très douces, s'accordant à merveille avec les situations. Cette romance entre Terre et au-delà s'achève sur une très jolie fin inoubliable, venant mettre un terme à La Cité Des Anges, qui, en conclusion, est une œuvre aussi triste que remplie d'espoir méritant amplement d'être visionnée.