Derniers Avis sur Summer Wars

Un condensé des défauts de ce que propose le divertissement japonais. Les relations incestueuses foisonnent. Non sérieusement, pourquoi l'héroine Natsuki doit être amoureuse de son ONCLE (et puis comme si c'était pas assez, un de ses cousin en pince pour elle..)?? C'est traité en plus comme un tel banalité, ça m'a tout bonnement sortie du film et je n'ai pas pu traiter le reste comme autre chose qu'un nanar.. Et puis le sexisme!! Les femmes à la cuisine, les hommes à la guerre! Et le récit entrecoupé de scènes de baseball complétement inutiles et déconnectés du récit.. Je sais que c'est leurs sport national mais faut savoir se calmer. Même si on arrive à faire abstractions des kinks de l'auteur, l'histoire est pas franchement novatrice ou original contrairement à ce que j'ai pu lire ( une méchante IA se rebelle et menace le monde, mais le looser bon en math, à l'aide de sa motivation, du pouvoir de l'amitié et de sa règle logarithmique est là pour sauver le monde. Wouhou, ça fait rêver). Et pour la subtilité, on repassera, c'est une aberration de non sens. On peut tout au plus saluer une certaine esthétique visuel qui tiens la route. Bref, je conseil absolument pas.

Le film est encensé par la critique donc de facto mon opinion sera impopulaire. J'ai eu beaucoup de mal avec ce film (rien que pour le finir notamment). Déjà, il faut attendre 24 minutes avant qu'il ne se passe quoi que ce soit. Le pitch initial (les gens ont une double vie dans un univers numérique et comme par hasard l'univers en question est mis en danger par un grand méchant loup) manque cruellement d'originalité (déjà vu et mieux exploité avec Spielberg, et sera probablement plus intéressant avec Belle que j'aimerais aussi voir) et est mal appréhendé. Il y a des personnages inutiles qui en plus prennent trop de temps à l'écran (sérieusement, il y a une qui passe l’entièreté du film à regarder un match de baseball, complétement à côté de l'action... Ou l'autre qui se prend pour un samouraï alors que concrètement il ne fait que marteler les boutons de sa DS...). Il y a de GROS soucis d'écriture et d'incohérences scénaristiques ( spoiler: Le génie en maths qui résout un problème ultra compliqué de tête en moins d'une minute et qui saigne du nez en prime
/ La méchante spoiler: AI vaincue par le formidable jeu du Koï et le pouvoir de l'amitié et du rassemblement du peuple !
/ spoiler: Love Machine rachetée par le service militaire américain donc on rejette la faute sur eux et comme par hasard on est au Japon je vous laisse faire ce lien curieux tout seul ...
/ spoiler: le fils rejeté qui repart en admettant qu'il aurait jamais du revenir et 5 minutes après il revient en catastrophe parce qu'il a perdu sa grand-mère (seul personnage avec un tant soi peu d'aura d'ailleurs)
/ spoiler: ou encore les membres de la famille qui se ramène en deux trois mouvements avec de l'équipement militaire, un méga ordinateur et un BATEAU alors que 5 minutes avant il est précisé que c'est impossible de se déplacer car toutes les routes sont bloquées...
/ spoiler: vaincre l'AI avec un jeu de société c'est aussi déjà vu avec South Park, Stan qui bât l'AI de facebook avec le jeu du Yatsi... Ce film est un empilement d'idées sans inspiration et ils n'en tirent RIEN, il est sans saveur, sans surprise, et on s'ennuie pendant deux longues heures à attendre que Love Machine se fasse battre au dernier moment par un coup de baguette final et bravo tout le monde est content
). Et puis même l'identité visuelle du film se retrouve seulement avec Oz qui en soit reste relativement simpliste (les espaces vides c'est carrément en blanc) avec un espace principal et des éléments annexes tournant autour ( spoiler: heureusement que les baleines sont là pour donner à l'héroïne ses ailes d'anges pour sauver le monde!
)... Bref j'en attendais beaucoup plus et j'ai été déçu... Mais bon, ne vous fiez pas qu'à mon seul avis pessimiste, la plupart adore le film donc laissez vous tenter quand même si vous aimez le genre.
PS: J'ai été un peu rude sur cette critique, je laisse la version originale (qui était notée 1 étoile) mais on peut effectivement argumenter sur différents points : c'est justement le but que les différents personnages de la famille ont des intérêts différents, en milieu rural c'est plus facile de se déplacer, c'est normal que l'action mette un peu de temps à arriver... (en tout état de cause j'ai quand même eu du mal avec ce film)

Avec une idée de départ clairement bonne, comment ne pas s'insurger que le film est aussi peu crédible et pas réaliste pour un sou ?

Un film raté.

Ce film est fantastique. À mon sens il n'y a aucun défaut.

Le film raconte une jeune fille qui recrute un ami (un petit génie des mathématiques (si si c'est important pour le film)) pour qu'il joue le rôle de son petit copain à l'anniversaire de son arrière grand-mère dans une immense maison japonaise traditionnelle. En parallèle existe un monde numérique : Oz (une sorte d'évolution d'internet avec un interface plutôt jeu vidéo), dans lequel parvient à entrer une intelligence artificielle destructrice. L'histoire raconte le parallèle entre cette vie de famille et ses secret refoulés et son implication pour contrer l'IA...

À la fois une représentation d'un japon contemporain, entre histoire traditionnelle et ultra technologie. Le film est d'une densité incroyables avec plusieurs niveaux de lectures :
- L'essor de la technologie et ses dangers : avec un monde virtuel sur lequel repose une partie de la société et une intelligence artificielle et des conséquences sans aucun catastrophisme exagéré la rendant tout à fait réaliste.
- La solidarité à la japonaise : en pensant les gens non pas comme des individus seulement mais comme un groupe, ils sont très portés sur leur famille mais aussi sur tous les gens (les membres de la famille font beaucoup de métiers qui aident les gens).
- Le rapport entre les générations : on profite d'un anniversaire pour voir 4 génération réunie, avec leur histoire propre qui se confronte, avec les incompréhensions des uns et des autres, les jeunes étant plus proches d'Oz que les anciens par exemple. Bien qu'il y ait énormément de personnage secondaires, ils sont tellement bien écrit qu'on à pas de mal à différencier leur rôle et leur personnalité.

Et tant à dire de plus : le rythme est incroyable, on passe d'un registre à l'autre avec des transitions parfaites : l'humour, les scènes de combat, la tension, la joie, voire le jouissif, et même la tristesse, spoiler: je note la scène ou la grand-mère meurt, le rythme rapide du film est parfaitement brisé par un fondu au noir et des plans soudainement très lents et très sombres, sans musique, une ambiance sonore très neutre... ça m'a arraché des sanglots !


La musique est tout aussi parfaite, elle aussi à plusieurs registres cohérents avec les différentes scènes : à la fois du classique assez traditionnel, dans son écriture, du piano seul, mais aussi du classique épique et cinématographique, de l'éléctro bizarre dans les scènes de tension, de l'éléctro moins bizarre pour des scènes de combat, de la musique minimaliste pour la préparation à la confrontation finale.

Ce film est un concentré de registres différents qui rythment une histoire extrêmement bien écrite et cohérente racontant plusieurs choses à la fois et qui se corrèlent toute, il n'y a rien en trop, rien qui manque. Je l'ai vu un certain nombre de fois il est clairement pour moi à ce jour dans le top 10 des meilleurs films de tous les temps. Si la société japonaise (moderne et traditionnelle) vous intéresse, et que vous aimez les émotions forte, ou que vous aimez les films rythmés, bien écrits,.. je vous recommande fortement ce film. Pour moi dans le même registre il est au niveau d'Akira, mais malheureusement bien moins connu.

Dans ce film de légère anticipation, il est question des sabotages et manipulations des mondes virtuels connectés, qui pourraient avoir les plus grandes conséquences dans le monde réel. Les personnages qui font face à un destin contraire sont bien sympathiques. Le film souffre seulement d'un rythme trop lent.

Mamoru Hosoda. Sans doute un de mes réalisateurs préférés (même par rapport à Hayao Miyasaki pour rester dans le domaine des réalisateurs japonais), et ce grâce à quatre films, qui, je trouve, portent sa filmographie. Vous l'avez compris, Summer Wars en fait partie. D'ailleurs, c'est celui des quatre qui me rend le plus joyeux en fin de visionnage. C'est un film très optimiste (rien que le titre parle de l'été), mais possédant tout de même une certaine mélancolie, spoiler: on pensera à la mort, qui à souvent une place importante dans les films de Hosoda,
qui permet au film de conserver un certain équilibre. Le monde d'OZ est une représentation évidente d'Internet, qui met en garde contre ses dangers sans forcer de morale poussive. Les nombreux personnages hauts en couleur font vivre le récit, et les enjeux sont clairs, spoiler: je vois mal comment faire plus clair comme danger qu'un satellite risquant de s'écraser sur une maison
permettant au spectateur de profiter de ce film sans jamais s'ennuyer.

Film de 2010 sur les réseaux sociaux et l'accumulation de données sensibles sur des sites uniques. C'est un thème qui reste d'actualité, le dessin animé nous fait de plus découvrir de façon amusante un pan de la culture japonaise. Tout n'est pas excellent mais bien maîtrisé avec différentes histoires qui évoluent. Il y a davantage de sentiments parfois assez caricaturaux et peu de poésie mais c'est un film réaliste et le fait qu'il y est question de surdoués asperger n'est pas non plus hors de propos.

Chabrol dans la matrice.
En voilà un film d’animation qui part dans tous les sens ! C’est le « presque deuxième » long métrage d’Hosoda et sûrement le plus surprenant ! On fait la connaissance de Kenji qui n’est ni guitariste, ni chanteur pour minettes, bien au contraire. Cet ado introverti, geek et doué en maths va passer un week-end dans la famille de la plus belle fille du lycée à l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère. Elle, c’est le chef de clan, l’héritière d’une longue lignée de Samouraïs. Pendant ce temps-là, un étrange bot omnipotent attaque le principal réseau social au monde. En route pour l’apocalypse. On met un moment à comprendre où on va car on navigue entre plusieurs intrigues et plusieurs degrés de réalité. Le récit mise sur plusieurs jeux. Celui de l’humour d’abord, volontiers potache mais qui fonctionne plutôt bien. Celui du film d’action ensuite via le combat titanesque qui se joue dans la matrice. Cette partie est à rapprocher d’un genre typiquement japonais qui rappelle Yu-Gi-Oh et ce genre de trucs. Pas fan en ce qui me concerne. C’est aussi une réflexion bienvenue sur le monopole de certains réseaux et les risques que comporte l’accaparement des données par une entité non contrôlable. C’est enfin une chronique sociale à la fois féroce et tendre sur la famille japonaise. C’est probablement cette partie qui est la plus intéressante. On y retrouve l’attrait d’Hosoda pour le repas et sa préparation. Ça peut faire songer à une comédie de mœurs à la française dans laquelle toute la famille se réunit et se retrouve à régler ses comptes et à gérer ses rancœurs. Comme souvent chez Hosoda, la question de l’héritage et de la transmission est sur la table. La filiation est toujours celle que l’on choisit. Bref, si on parvient à trouver des points d’accroche à l’un ou l’autre des thèmes du film, c’est clairement un bon moment qui recèle de richesses cachées. Et du côté de l’animation, c’est un sans faute. Alors qui veut tenter l’aventure ?

Même si j'ai bien aimé l'idée du virtuel qui prend le dessus sur l'humain, pas geek pour un sou, ce film m'a moyennement plu !

On pourrait s'attendre à une histoire de geek, détrompez-vous, ça ne représente qu'une légère partie.
Car au fond, Il s'agit davantage d'une très belle histoire de famille, de valeurs, d'amour, de respect, d'entraide le tout enrobé d'humour.
Un vrai petit bijou du maître Mamoru Hosoda !

Un animé japonais surprenant du part son sujet, mais aussi son esthétisme coloré et son style qui allie modernité et traditionalisme. L’histoire est intéressante, réfléchie, et en avance sur son temps pour se qui est du tout connecté et de ses dérives terroristes et amène une réflexion bienvenue. Summer wars mêle aussi un drama familiale avec nombres de personnes, mais tous bien développées et intéressantes. Un superbe film sans temps mort, visuellement très beaux et narré intelligent pour faire plaisir au spectateur.

Troisième film de Mamoru Hosoda que je regarde après les deux chefs d'oeuvres que sont "les enfants loups" et "la traversée du temps" donc même si on en attend évidement beaucoup de ce film, il est difficile de s'estimer déçu par Summer Wars: une intrigue intéressante qui se mêle à des bons personnages et à un univers attachant, bien connécté avec le monde actuel (réseaux sociaux, etc...).
Cependant si je ne mets pas plus de 4 étoiles, c'est tout simplement parceque le film se veut plus être un film de SF ou d'action que un vrai beau film comme ses prédécesseurs, ce qui le rend donc finalement moins mémorable que les autres ( spoiler: Le film se concentre trop à mon goût sur le monde d'Oz et les bagarres contre Love Machine plutôt que du reste, c'est à dire l'intégration de Kenji dans la famille de Natsuki qui est trop vite balayée par l'auteur
). A cela s'ajoute un style un peu plus manga qui plaira donc certainement moins au grand public et donc peut-être plus à un public plus jeune.
Néamoins Summer Wars reste un très bon film agréable à voir que je recommande à tout le monde et en particulier aux fans d'animation japonaise

Un film un peu fou, très inventif et qui confronte à merveille virtuel et réalité, tradition et modernisme. Le scénario fourmille d'idées et tient en haleine, l'animation est superbe, l'histoire émouvante... Une belle réflexion sur la place prépondérante du numérique dans nos sociétés. Une réussite !

Un pur chef-d’œuvre ! Les personnages sont attachants, les mécaniques retorses et on ressent parfaitement l'urgence dans le fait d'arrêter Love machine. Mon cœur faisait des montagnes russes, sans exagérer.

Très bon film d'animation sur la famille et sur le danger des mondes virtuels et jeux vidéo. Le réalisateur des enfants loups réussi encore une fois a nous épater avec ce film ou le virtuel prend finalement beaucoup moins de place que l'on pourrait l'imaginer. A voir. 8.2/10