Franchement j’étais dubitatif avant de le voir : une suite déjà, pas très emballant, en plus j’avais pas kiffé des masses le 1er opus car, contrairement à ce que la majorité affirmait, je ne le trouvais pas si désopilant et enfin la mode s’est bien chargée d’épuiser ce thème en le mettant à toutes les sauces. Sans vouloir jouer les rabat-joie anti conformistes ça ne s’annonçait pas génial.
Sauf que les scénaristes ont planché cette fois. Ils ont gardé le côté fun et décalé tout en rajoutant de l’intérêt et une histoire moins plan plan. Dans le genre le trip Elvis de Thallahassee et les récompenses de tueur de zombie de la semaine c’est juste excellent. Certes entre temps les acteurs ont été élevés au rang de cultes, je vois pas pourquoi mais bon, n’empêche qu’ils dominent bien leur perso et l’acting est là ; alors si on rajoute le héros d’Idiocracy… Le ton demeure, la musique rock aussi, les FX sont convenables, les ralentis qui vont avec sont sympas, on a du gore juste ce qu’il faut, des clins d’œil au précédent volet avec un « Murray » notamment, les dialogues sont marrants avec pas mal de références pop et geek (Donkey Kong, walking dead, Dragon’s Lair), il n’y a pas trop de longueurs et le rythme s’en ressent en nous tenant du début à la fin.
Pour moi, le fait de se moquer de l’actualité malgré un monde apocalyptique est un plus. Du coup, la bimbo vegan adoratrice de dauphins et d’arc en ciel qui s’en prend plein la tête, de même que Berkeley, j’ai adoré. Le hipsters de Babylon complètement déconnectés, Bill Murray dans un bon délire post générique, les règles de survie, les différents types de morts vivants et leur
décimation finale originale
sont autant de bons points qui vous font passer un bon moment. Bon après la trame est très classique, on devine trop ce qui va se passer, Little Rock nous tape sa crise d’ado relou, du coup Thallahassee devient presque gâteux et quelques incohérences se pointent, notamment avec les T800
( ils sont censés être intelligents, et pourtant le piège du corridor marche alors qu’ils pouvaient se jeter sur les hippies et les bouffer malgré leurs « boucliers »)
. Mais bon, pas de quoi gâcher durablement l’ensemble.
Pour résumer on a droit à un mix de road trip et de western sur fond de zombies, mais en version comique. Forcément c’est un ovni et si c’est soigné, comme là, on prend juste du plaisir. Enfin une suite qui ne s’affranchit pas de son prédécesseur et qui arrive à faire mieux sans surenchère démesurée...