Ah, Paul W. S. Anderson, voilà une sacré énigme du 7ème art : alors qu’il avait plutôt bien démarré sa carrière avec le fun "Mortal Kombat" et certainement l’un des meilleurs films de SF horrifique de l’histoire ("Event Horizon"), le brave gars n’a cessé de nous balancer en pleine poire des navets vomitifs : "The Sight", "Soldier", "Alien VS Predator", la saga "Resident Evil" (certes il n’a réalisé que le 1, le 4, le 5 et bientôt le 6, mais il les a TOUS scénarisés !!). Mais étrangement, de temps en temps, Anderson se souvient de ses débuts et arrive à nous faire croire que son cas n’est pas totalement désespéré ("Death Race" et, plus récemment, "Pompéi"). Quand je vous disais que le type était une énigme. Il y avait encore un film de ce monsieur que je n’avais pas vu mais je pensais qu’il n’aurait jamais pu faire pire que "Resident Evil 4 : Afterlife" et "Resident Evil 5 : Retribution"….oui, mais ça c’était avant…avant que je vois cette « chose » : "Les Trois Mousquetaires". En toute sincérité, j’ai rarement vu un truc aussi débile de toute ma chienne de vie !! Moi qui pensait que les amerlocs ne pourraient jamais faire pire en matière de film de cape et d’épée que l’horrible "D' Artagnan" de Peter Hyams où les mousquetaires font du Wu Xia façon "Tigre et Dragon", j’ai bien failli avoir une crise cardiaque ! L’histoire reprend la base du roman de Dumas, notamment le passage des ferrets de la reine, mais ce sera la seule connexion avec cette œuvre culte. Au-delà de la mise en scène faite en dépit du bon sens, sans aucune notion du découpage (c’est monté à l’arrache comme c’est pas permis !) et des effets de style mille fois vus aux incrustations sur fond vert dégueulasses (si vous aimez les bullet-time et les super ralentis, accrochez-vous), c’est surtout l’accumulation de scènes totalement «What The Fuck» qui finit de nous achever : le début du film à Venise où les Mousquetaires nous sont présentés comme des sortes d’agents secrets en capuche qui sautent d’un toit dans le vide ou sortent de l’eau avec des mini-arbalètes (non je vous rassure : je vous parle bien d’un film et non pas d’un nouveau jeu «Assassin’s Creed» !), la rencontre entre D' Artagnan et Rochefort dont les dialogues sont dignes d’une baston dans la cour de récré d’un collège (« C’est celui qui l’dit qui l’est !! » ), Milady qui évite un piège trop style (mais c’est du plagiat : mettez une tenue en cuir à Milady et des lunettes noires et vous obtenez la même scène dans "Matrix Reloaded" avec Trinity !!), les trois mousquetaires qui sont habillés en cuir noir alors que tous les autres mousquetaires du Roi porte l’'uniforme bleu traditionnel, des aéronefs volants façon le vaisseau d’ Esmeralda dans «Albator» qui s’affrontent dans une séquence essayant de mélanger la trilogie "Pirates des Caraïbes" et le jeu vidéo «Skies of Arcadia» (mais sans jamais égaler la virtuosité de l’un ou de l’autre !!), le vol des ferrets défendus par un piège ultra mortel (euh…chuis peut-être con, mais comment elle fait la reine pour accéder à ses ferrets ?!!), Buckingham qui joue à une sorte de « Risk » géant avec de très grosses figurines , un duel à l’épée sur les toits de Notre-Dame après qu’un des aéronefs s’y soit «planté» (totalement grotesque !)…mais le top du top pour moi restera à jamais cette scène tout droit sortie d’un épisode de «La Quatrième Dimension» où Aramis verbalise le cheval de d'Artagnan.(non, je ne déconne pas : il lui met un PV comme le ferait une fucking pervenche !!!) Un véritable monument de crétinerie et d'incohérences qui aurait pu passer si Anderson n’avait pas utilisé le nom de l’œuvre de Dumas : on serait alors dans un film parodique à la logique autre que celle que nous connaissons ; mais le fait de l’avoir basé sur un roman et de l’ancrer dans une réalité historique le vouait à l’échec dès le départ. Et je ne vous parle pas de l’humour pipi-caca débile que l’on doit se taper avec l’insupportable Planchet (mon dieu ce que ce personnage prend dans la gueule avec ce film !!) Au niveau du casting, il y a plusieurs choses à dire : 01) nous avons de bons acteurs qui auraient été super crédibles dans une version «sérieuse et fidèle» mais qui sont ici sous-exploités et sont obligé de cabotiner tout le temps : Matthew MacFadyen en Athos, Ray Stevenson en Porthos, Luke Evans en Aramis, Mads Mikkelsen en Rochefort, Christoph Waltz en Richelieu, Juno Temple en Reine Anne, Til Schweiger en Cagliostro et Gabriella Wilde en Constance (d’ailleurs, faudra un jour m’expliquer comment Anderson fait pour attirer de bons acteurs alors qu’il fait des films de merde ?!) 02) On a juste envie de flinguer notre héros tant Logan Lerman n’a ni le talent ni le charisme pour interpréter d’Artagnan (pourtant tout le monde s’en était déjà rendu compte après sa «performance» dans Percy Jackson….tiens voilà au moins une merde qui n’est pas réalisé par Anderson !) 03) Orlando Bloom nous gratifie ici de ce qu’on peut sans hésiter considérer comme sa pire prestation en incarnant un Duc de Buckingham qui serait un mélange de Johnny Depp dans "Las Vegas Parano" et d’un gay excentrique (mais regardez sa coupe de cheveux et ses fringues : même Louis XIII fait moins gay que lui !!) 04) J’ai gardé le meilleur pour la fin, j’ai nommée l’insupportable Milla Jovovich, l’épouse de Paul W.S. Anderson : depuis qu’il sont mariés, il ne peut s’empêcher d’essayer de la mettre dans tous ces films où il n’arrête pas de nous la montrer sous toutes les coutures comme s’il voulait qu’on est une érection en matant sa femme (on est proche d’une sorte d’exhibitionnisme/échangisme virtuel par l’intermédiaire de l’écran de ciné !). Je ne sais pas si Anderson fait ça pour éviter de se prendre des engueulades à la maison (il a dû lire sur internet que sa dulcinée avait plaqué son ex Luc Besson, après que ce dernier lui ait fait subir un enfer sur le tournage de "Jeanne d’Arc" !), mais ça en devient ridicule et ça gâche ses films…pire même : ça plombe la carrière de Milla vu que ses dernières bonnes prestations devant la caméra sont les seules fois où elle ne tourne pas avec son incompétent de mari ("Calibre 45", "Stone", "Escapade Mortelle", "Faces"). Nous avons donc droit à un personnage de Milady qui apparaît plus à l’écran que Louis XIII, Richelieu, Rochefort, Buckingham. et même les trois mousquetaires ; et qui est «sublimé» au possible : elle court au ralenti, elle fait de la haute-voltige et des vols planés, se joue avec la grâce d’un félin de pièges sadiques (en gros, elle continue de jouer la Alice des "Resident Evil"), elle sourit à chaque gros plans, elle montre ses jolies gambettes, elle vire sa robe pour combattre en corset hyper sex façon Madonna….c’est bon, on a COMPRIS Anderson : ta femme est BONNE et tu en es totalement MORDU !! Mais putain : LÂCHE-NOUS AVEC TA POUF ET ESSAYE DE FAIRE UN BON FILM BORDEL DE MERDE !!!!
Encore une grosse daube pondue par Paul W.S. Anderson qui, pendant presque deux heures, s’amuse à sodomiser violemment les héros du roman d’Alexandre Dumas : ces fiers épéistes vont pouvoir rejoindre l’hôpital psychiatrique où sont déjà suivis tous ceux que le réalisateur de "Resident Evil" a sauvagement violés (les aliens, les prédators, les soldats du futur, et les zombies). Même s’il essaye de nous convaincre d’adhérer à son délire (c'est peut-être cool quand on a treize ans…et encore !), Anderson ne peut cacher la véritable nature de son film, à savoir un fucking nanar à 75 millions de dollars qui est si désespérément creux qu’il se permet de copier d’autres films sans vergogne ("Indiana Jones", "Haute Voltige", "Da Vinci Code", "Matrix"…et même ses propres "Resident Evil" !) sans aucune subtilité ou créativité. A moins que vous ayez envie de vous faire une soirée dvd + alcool à gogo (ce qui vous permettra d’oublier dès le lendemain d’avoir vu cette merde !), il n’ya AUCUN intérêt à mater ce film…finalement, vous vous marrerez beaucoup plus en (re)voyant "Les Quatre Charlots Mousquetaires".