Alexandre Dumas en ferait des cauchemars s’il pouvait voir ce qu’est devenu son chef d’œuvre de la littérature (publié en 1844). Après une quinzaine d’adaptations (à la fois pour la télévision et pour le cinéma), cette fois-ci, c’est Paul W.S. Anderson (Resident Evil - 2002 & Resident Evil : Afterlife - 2010) qui est en charge de cette énième adaptation et le savoir aux commandes n’avait absolument rien de rassurant à la vue de sa filmographie. Sans surprise, on se retrouve devant un "film pop-corn" abrutissant où bien évidemment la 3D relief ne sert strictement à rien (mais c’est un effet de mode, alors autant faire le mouton et convertir son film en 3D, ça fera des sous en plus). Ne cherchez pas à y retrouver l’âme d’Alexandre Dumas, il n’en reste rien, si ce n’est le nom des personnages et de rares éléments. Bien que l’action se situe toujours au XVIIème siècle, le réalisateur a souhaité accentuer le côté moderne du film d’époque, on a ainsi affaire à un film de cape et d’épée, mais avec des bateaux volants, des lances-flammes, sans oublier les sempiternels couloirs où sont disséminés les pièges (éléments déjà présent dans Resident Evil). Concernant la distribution, coproduction oblige, on retrouve à la fois des acteurs allemands, anglais, danois, américains, mais aucun acteur français (bien évidemment, le film a été réalisé dans la langue de Shakespeare, histoire de vraiment s’éloigner l’œuvre de Dumas). Et parmi les têtes connus, on pourra citer entre autre : Christoph Waltz, Orlando Bloom, Logan Lerman & Milla Jovovich (cette dernière, femme à la ville de Paul W.S. Anderson, persiste à ne jouer que des rôles de femmes casse-cou, si bien que l’on a l’impression d’avoir affaire à un énième opus de Resident Evil version cape et d’épée), malgré une agréable distribution, leurs prestations restera des plus banales. Au final, on pourra toujours se rabattre sur quelques scènes d’actions efficaces (mais toutes gâchées par des effets de ralentis qui n’ont plus leur place à notre époque), sans oublier les jolis paysages (le film censé se dérouler en France a été intégralement réalisé en Allemagne), en faisant bien évidemment la distinction entre les tournages en extérieur et les immondes reconstitutions en CGI ou encore les tournages en intérieur incrusté sur fond vert. En fin de compte, seuls les plus jeunes devraient adhérer à cette énième adaptation, quant aux puristes, il leur est fortement recommander de l’éviter.