Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ewen Blake
159 abonnés
1 204 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 14 janvier 2012
Une comédie intelligente qui assume sa partialité. Autant vous le dire tout de suite : mieux vaut être de gauche ou apte au recul pour apprécier Le Nom des gens tant il s'avère engagé jusqu'à l'intolérance. Mais une fois cet état de fait intégré vous pourrez gouter au bonheur de voir l'innocence (et la sottise) de Bahia confrontée à la réalité d'une société trop organisée et ennuyeuse pour elle. On connait d'ailleurs tous une Bahia ce qui facilite l'identification.
Michel Leclerc aborde des sujets sensibles (l'identité, la politique, l'individualisme) avec justesse et drôlerie via des dialogues denses et décalés qui ne sont pas sans rappeler Woody Allen. Le couple principal (30 ans d'écart!) est bon mais on a du mal à croire à leur histoire d'amour d'autant que la trame amoureuse utilisée soit usée jusqu'à la corde. Pour une comédie libertaire comme celle-ci j'ai aussi trouvée dommage que le réalisateur n'aille pas au bout de ses idées en nous offrant un dénouement et une morale aussi conservateurs. L'homme d'âge mûr incarnant la sagesse et le bon sens offre ainsi un cadre affectif stable à une jeune femme fantasque qui trouve enfin son équilibre dans la monogamie avec un homme plus agé et diplômé. Forcément. Une scène : le repas de famille.
Une irrésistible comédie politiquement incorrecte qui, sous ses airs faussement légers, nous remémore les pages historiques douloureuses de notre pays et retrace l’histoire de nos origines et étudiant le nom des gens. Le tout porté par un couple d’acteurs épatants : Sara Forestier, fraîche et lumineuse, et Jacques Gamblin, touchant et discret.
Une comédie française qui brille par son originalité. Le duo d'acteurs que forment Sara Forestier et Jacques Gamblin est raffraîchissant et fonctionne à la perfection. Une des comédies hexagonales les plus réjouissantes de ces dix dernières années.
Une bonne réalisation de Michel Leclerc. Cette comédie bénéficie d’un scénario pour le moins original qui mérite bien son César obtenu en 2011. L’intérêt de cette réalisation est créé par les situations et les personnages peu ordinaires qui composent cette histoire ; mais Le succès en revient indéniablement à la composition de Sara Forestier dont le pep et l’originalité font merveille. Elle mérite amplement ce César de la Meilleure actrice. A noter aussi une bonne prestation de Jacques Gamblin, très crédible dans ce rôle délicat, et une sympathique participation de Lionel Jospin. Sur une belle bande musicale, le film, truffé de symboles, traite des sujets importants avec énormément d’humour. L’histoire aborde beaucoup de points tels que le communautarisme, la politique, mais le thème principal est le ressenti des enfants d’immigrés. Le ton, au début loufoque, tourne à l’émotion et se termine avec une note très chaleureuse.
J'ai bien aimé cette comédie moralisatrice tournée de façon originale l'actrice sara forestier est une vraie tornade qui donne du punch à ce film tout en opposition avec gamblin calme et réflechi bien sûre dans la réalité cela ne se passe pas ainsi, mais ce n'est qu'un film
Une ode à l'esprit de mea culpa qui émaille la politique française depuis quelques années, avec toutes ses incohérences, caricatures et grossières approximations historiques... insupportable.
J'ai adoré. A la fois drôle, intelligente, sensible, cette histoire nous emmène dans l'histoire d'une famille actuelle nageant au coeur plusieurs problèmes d'importance : identité, origine, passé, famille, liens, ou leur manque, complexes, racisme, engagement, joie de vivre, amour. Bien ancré dans notre époque, issu de la vie du réalisateur et de sa femme/collaboratrice, authentique. Distrayant, émouvant, instructif, un film très personnel que tout le monde devrait voir.
"Le Nom des gens" aspire à la liberté ! Cette comédie assez original sur le thème de la politique , car oui coucher avec ses adversaires politiques pour leur faire changer d'avis c'est plutôt bien trouvé ! On rit , on s'émouvoit et surtout on s'attache au personnage , tout particulièrement à celui de Bahia Benmahmoud joué avec brio par l'excellente Sara Forestier que j'ai découvert dans ce film ! L'histoire "caché" des parents d'Arthur Martin ( Jacques Gamblin ) , et de surcroit la sienne , est vraiment intéressante et touchante . En bref une très bonne comédie sur un sujet politique , pas toujours facile , porté par une excellente actrice .
Arthur Martin et Bahia Benmahmoud ont deux patronymes remarquables. L'un parce qu'il se voit poser en permanence la question : "Comme celui des machines à laver ?" , l'autre parce qu'elle est la seule en France à se nommer de la sorte. Lui spécialiste des épizooties mène une vie assez austère, elle issue d'une union franco-algérienne a décidé de convertir les hommes de droite aux idées de gauche héritées de ses parents en couchant avec eux. A priori l'idée sur laquelle est assise le film quoique originale était plutôt casse gueule. Surtout que l'entame de celui-ci nous présente une biographie en parallèle de chacun des deux personnages afin de nous expliquer le fondement de leur être tout en jalonnant les décennies qui se succèdent, des grandes évolutions sociétales qui quoiqu'on en dise façonnent les êtres. On craint donc le pire devant ce foisonnement d'idées et l'on se dit que le metteur en scène a toutes les chances de nous perdre en route à vouloir innover à chaque minute qui passe. Heureuse surprise, le film trouve vite sa cohérence et chacune des trouvailles de Michel Leclerc (tient donc !) sonne juste et apporte une fraîcheur plutôt rare dans notre cinéma français somme toute assez convenu. Les deux rôles principaux sont admirablement tenus par Jacques Gamblin et Sara Leforestier. On connaissait le talent protéiforme de Gamblin , c'est donc la folle énergie et la force de conviction de la toute jeune Sara Forestier qui crèvent l'écran. La profession ne s'y est pas trompée qui lui a décerné d'emblée le César de la meilleure actrice en 2011. Le film est tellement foisonnant qu'il demandera une deuxième vision pour profiter pleinement de cette formidable allégresse qui le parcourt tout du long. A noter aussi les très jolis second rôles comme celui-ci Zinedine Soualem. Une réelle réussite.
Un très bon film, par la fraicheur qu'il procure et par son duo d'acteurs au sommet, mais il ne faut pas trop s'attarder sur le fond. Si on ne prête pas trop attention au propos on se retrouve devant une comédie sympa, avec des bons sentiments, et une sara forestier juste exceptionnelle d'impertinence et de drôlerie. Après pour le reste, le film est hyper politique, et très orienté à gauche (comme toujours), il ratisse super large, traitant des juifs, des musulmans, des fachos, du racisme, des discriminations, bref tout ce qu'il faut pour que la presse crie au génie, et pour que la bienpensance soit contente. J'attire juste l'attention sur un fait: le film dit qu'en gros il ne faut pas renier ses origines, qu'elles sont importantes et qu'il faut les oser les assumer, tout en cherchant à s'assimiler à la culture du pays dans lequel on est. Pour le coup c'est plutôt vrai même si traité assez légèrement. Dans ce quoi, pourquoi choisir un tel prénom à la fin? Bref c'est un gros gloubiboulga politique, assez ringard mais qui ne fait pas de mal non plus. un bon film français!
La bande-annonce était certes alléchante mais le sujet semblait propice aux glissements les plus démagogiques. En effet, la tolérance, le respect de l’autre ainsi que les deux personnages principaux, très investis politiquement et ouvertement de Gauche, étaient autant de raisons de craindre une leçon de morale bobo de 2h. Au final, si "Le nom des gens" ne cache pas son orientation politique, il réussit à éviter habilement le piège auquel il paraissait destiné et réussit même à en faire un atout en faisant régulièrement s’affronter les clichés de chacun des "camps" sans pour autant donner raison à l’un ou à l’autre. On apprécie, en premier lieu, la subtilité avec laquelle les personnages sont traités, y compris ceux qui pourraient paraître plus caricaturaux comme Baya et sa mère, militantes jusqu’au-boutistes un peu ridicule dans leur manichéisme anti-Droite mais touchante dans leur sincérité. Le scénario (signé par le réalisateur Michel Leclerc et sa compagne Baya Kasmi, qui se sont fortement inspirés de leur propre vie) permet aux personnages de s’exprimer dans toutes leurs contradictions et explore de nombreuses pistes allant de la comédie pure (les désillusions politiques d’Arthur, les techniques de Baya pour faire virer de bord ses adversaires politiques, sa peur de faire des gaffes sur les Juifs…) au drame (les attouchements dont a été victime Baya dans son enfance, le traumatisme de la mère d’Arthur…). On pourra d’ailleurs reprocher au film ce mélange des genres pas forcément très homogène et une certaine complaisance dans les scènes plus tristes (le principal coup de mou du film est dû à l’importance prise par la mère d’Arthur). Le réalisateur se fait cependant pardonner ce rythme parfois inégal par des effets de mise en scène pas toujours maîtrisés mais étonnement travaillés (les monologues de présentation du début, un peu trop étirés mais indispensables, les échanges entre Arthur et son double jeune…) qui laissent entrevoir de belles choses pour sa filmographie future. Mais, l’atout majeur du "Nom des gens" reste son casting. Jacques Gamblin campe un jospiniste déçu savoureux (et prouve, une fois encore, qu’il est l’un des acteurs les plus sous-exploité du cinéma français), Sara Forestier livre une prestation épatante de naturel dans un rôle peu évident, Zinedine Soualem trouve son premier rôle intéressant depuis des lustres, on découvre Carole Franck en militante grande gueule et on retiendra longtemps l’apparition pleine d’autodérision de Lionel Jospin. "Le Nom des gens" n’est donc pas le film le plus abouti ou le plus maîtrisé de l’année mais incontestablement le plus original dans sa façon d’aborder un sujet aussi glissant que la politique.
Thème dans l'air du temps, bien racoleur : on y va de sa petite larme facile sur l'immigré algérien, puis sur le juif déporté, tout étranger étant une personne bien... les français, eux, sont racistes, méchants et égoïstes... litanies habituelles des films français "comique" ces derniers temps... caricatural à souhait. Film de gauchistes. A fuir. Quelques répliques et situations amusantes. La confrontation des extrêmes (il n'existe que cela évidemment) tend à la rengaine caricaturale (cf la rencontre des parents).
Le nom des gens, alors-là... et selon moi, est une véritable catastrophe cinématographique !!! Tout semble faux dans ce film aux situations on ne peut plus caricaturales et fabriquées ! En plus d'un manque total d'humour, comment croire à ces personnages dont les acteurs semblent eux même si éloignés ? Entre Jacques Gamblin à côté du rôle et Sara Forestier dont le jeu, si on peut parler de jeu (!), laisse rêveur, on a peine à entrer dans l'histoire ! Et quelle histoire ! C'est bourré de clichés, de stupidités et d'incohérences ! On assiste à n'importe quoi comme l'actrice se baladant nue dans la rue !!!??? Mais c'était sans doute et certainement indispensable dans le contexte de cette... "comédie" ! Pour qui prend-on le spectateur qui lui a en tous cas la nette impression d'un manque total de respect à son égard ? Encore une idée en soi intéressante aboutissant sur une erreur monumentale ! Mais à ce point, il fallait y arriver !!!
Ca commence comme du non-cinéma avec tous les poncifs et les clichés de l'époque (gauche / droite / immigrés / pédophilie / Algérie / France...) C'est tellement systématique que cela devient gênant. C'est un concentré de la pensée unique de l'époque 2010. Ca se veut décalé, ça ne l'est pas. Ca se veut auto-critique, ça ne l'est pas. L'actrice principale est exécrable. Ca devient insupportable. Des comportements totalement infantiles présentés comme un art de vivre. Opinion d'un critique professionnel : ...leur démagogie bien pensante et outrancière qui innerve le cours du récit... Film caricatural et satisfait de lui-même. A fuir. (Pauvre Gamblin !)
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 novembre 2011
Une excellente surprise! Le rèalisateur Michel Leclerc èvoque avec une bonne humeur aussi complice que contagieuse les principaux enjeux de cette comèdie magnifiquement divertissante. Une incroyable ambiance de tendresse et d'amour de l'humanitè se dègage de ce film. "Le nom des gens" est d'abord issu de l'histoire d'un couple, celui du metteur en scène et de la co-scènariste Baya Kasmi (ensemble dans la vraie vie), de leur rapport à la politique, à leur identitè personnelle et à leur famille respective! Un film qui tord le cou aux jugements hâtifs, ce qui provoque la rencontre improbable d'une jeune femme de gauche qui couche avec les hommes de droite pour s'assurer de leur conversion politique et d’un homme coincè qui s'habille de façon très conservatrice et qui vote quand même Jospin (ce dernier fera d'ailleurs une apparition courte mais très remarquèe). Sara Forestier est resplendissante de jeunesse mais à travers elle, Leclerc nous montre qu’il n’est pas facile d’avoir 20-25 ans, surtout quand la sociètè pèse lourd sur nos èpaules comme cette obsession de l'identitè! Dans le rôle extravertie de Bahia Benmahmoud, Sara Forestier gagne haut la main le Cèsar de la meilleure actrice en s’imposant dèfinitivement comme l’une des valeurs sûres du cinèma français (son discours aux Cèsars 2011 restera un grand moment), n’hèsitant pas à jouer de sa nuditè dans certaines scènes dont une particulièrement gonflèe dans le mètro! Son duo avec l’excellent Jacques Gambin est frais et attachant, ces « doux-dingues » cherchent aussi l’èvasion dans leurs rêves le temps d’un joli moment au bord de mer avec ces tourteaux qui retrouvent leur libertè! Une franche rèussite où l’humour y règne en maître avec deux comèdiens exceptionnels! Mais derrière le rire, le metteur en scène n'oublie pas la duretè du monde actuel comme cette terrible scène d'une mère qui doit refaire faire ses papiers! Gamblin est gigantesque de talent dans cette sèquence...