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Penny-Lane
16 abonnés
36 critiques
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4,0
Publiée le 2 décembre 2010
Savoureux, drôle et culotté, Le Nom des Gens est avant tout un film profondément humain et plus raffiné qu’il n’y parait. Moi qui était loin d'être fan de Sara Forestier, pour le coup je l’ai trouvée éblouissante et le couple qu’elle forme à l’écran avec Jacques Gamblin est l’un des plus jolis duos amoureux du cinéma français qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. Bien que le film n’échappe pas à un certain caractère démagogique de part son fort parti-pris politique, ce film est à ma grande surprise l’un de mes rares véritables coups de cœur de cette année 2010.
Il est toujours amusant de confronter deux personnages assez dissemblables : la jeune fille spontanée-directe, exubérante, ayant des origines en partie maghrébines et l'homme sensiblement plus âgé, de tempérament sobre/réservé, aux origines franco-européennes...Et il est par ailleurs intéressant de faire allusion à des événements politiques et débats sociétaux de ce début de 21ème en France. Le plus regrettable est que certaines scènes soient surjouées, avec des dialogues manquant parfois de subtilité/finesse...On peine finalement à bien cerner les parents respectifs. Globalement, ce film relève néanmoins le niveau de la comédie française des années 2000 !
Même si je ne partage pas l'enthousiasme de certains vis-à-vis de ce film réalisé sans génie (bien que l'ami Michel Leclerc s'offre quelques partis pris audacieux de ce point de vue) et assez linéaire, il faut lui reconnaître de vraies qualités. D'abord celui d'avoir quelque chose à dire, et de le dire plutôt bien. Mais surtout de nous offrir de vrais personnages de cinéma : dynamiques, vivants, drôles... Ces héros interprétés avec talent par Sara Forestier et Jacques Gamblin s'avèrent une vraie réussite, et sont à mon sens pour beaucoup dans le succès du film. Mais soyons honnêtes : c'est aussi parce que l'oeuvre n'a pas peur d'annoncer la couleur qu'on l'apprécie (du moins en ce qui me concerne) : qu'il est en effet plaisant de voir ce « Nom des gens » donner ouvertement ses opinions politiques, tout en montrant par ailleurs les excès et les contraintes que peut amener un engagement politique « trop » important dans sa vie quotidienne. Si bien que l'on oublie du coup assez facilement les limites techniques du film pour apprécier son scénario malin comme tout et son propos plus qu'honorable. A défaut d'être un grand film donc, le nouveau long-métrage de Michel Leclerc s'avère un bon moment à passer, frais et même assez touchant : à découvrir.
Même si le titre et le pitch de ce film me laissaient à penser qu'il s'agissait encore d'une énième jérémiade mondaine sans art ni talent, ce "Nom des gens" s'est finalement révélé une très bonne bouffée de fraîcheur. Ah ça ! Merci Michel Leclerc de se risquer ENFIN à prendre le taureau par les cornes et de s'oser à raconter une histoire personnelle et engagée, au risque de ne pas plaire à tous. Oui c'est ouvertement gaucho ; oui on frôle souvent la caricature démonstrative ; et alors ?! Un film qui s'assume, moi j'adore. Michel Leclerc ne nous prend pas de haut, avec la froideur bourgeoise propre au septième art français, au contraire ! Il est très soucieux de nous séduire, de ne jamais nous laisser sur un temps mort ou sur une idée facile. Ainsi a-t-il saupoudré son film de vie, de personnages pétillants comme jamais et de péripéties à raconter... Il va même juste qu'à se permettre de nombreuses audaces narratives ! Bref, c'est parce qu'il a bossé son propos comme un pro que ce film coule tout seul, qu'il a la force des œuvre entières et spontanées des projets à la fois portés à bout de bras par leur réalisateur et à la fois appuyés avec entrain par leur interprètes. Audacieux et authentique, ce "Nom des gens" est de loin la plus belle surprise issue de notre beau pays cette année, et il nous prouve ce que nous perdons tous à ne pas voir notre cinéma hexagonal prendre l'ampleur qu'il devrait avoir.
Vu en avant première après avoir été aguiché par une bande annonce plutôt drôle. Alors le film vaut surtout une chose : le corps magnifique de Sarah Forestier, si vous êtes un homme, le film doit être vu pour ça. ça donne presque envie d'être de droite. Mais le film est drôle, même s'il véhicule une image un peu naïve voir bêbête de la gauche, un peu utopiste au travers du personnage de Forestier. Le film s'il parle tout le temps politique l'explore que très peu en profondeur on a quelques réflexion peu poussée mais néanmoins intéressante sur le nom que portent les gens, l'identité, et surtout chose rare dans une comédie, la phase "émotion" est pas trop mal réussie. Oui le film est parfois maladroit, mais il y a toujours un gag bien pensé qui va rattraper le tout. à noter que la bande annonce spoile pas mal le film.
Je ne devais pas du tout voir ce film. Je ne supporte pas Sara Forestier depuis L'esquive (César de l'espoir féminin). Rien que la bande-annonce m'horripilait. Mais l'instant critique du Grand Journal vendredi le plaçait en n°1 et un ami facebookien m'a un peu mis au défi. J'y suis donc allé avec l'envie de ne pas aimer et de le descendre en flèche et aussi avec curiosité. Le résultat dépasse mes attentes : c'est un coup de cœur ! Voilà sans doute la comédie la plus réjouissante de l'année. Dans un genre très différent, dans le trio de tête, aux côtés de Potiche et Mammuth. Ça démarre à cent à l'heure (avec l'histoire des vies des deux protagonistes) et ça ne ralentit jamais jusqu'à la dernière minute. Le scénario est une merveille de gravité et d'humour savamment orchestrée qui nous fait rire en permanence tout en nous faisant réfléchir. Il brasse la plupart des grands thèmes politiques actuels, réflexions sans prise de tête mais terriblement justes, qui sont pile dans l'actualité (identité nationale...). Et d'autres plus intimes, sur les origines ou les secrets de famille. Le tout dans un bouquet de scènes cocasses voir hilarantes qui vont pour la plupart devenir cultes (le dîner avec les parents, la photo d'identité...). La mise en scène de Michel Leclerc est vive et rythmée, pas de temps morts, on ne s'ennuie jamais. Les dialogues sont percutants, toujours pertinents, jamais vulgaires, et font mouche en permanence. Comme je le disais plus haut, je n'aime pas Sara Forestier mais elle remonte un peu dans mon estime ici. Même si elle en fait parfois un peu beaucoup. Elle est bien dans le personnage, toujours très drôle, souvent émouvante. Un rôle beaucoup moins léger qu'il n'y parait. Jacques Gamblin rend, quant à lui, une copie toujours parfaite, il est vraiment très bien. Des seconds rôles impeccables et attachants les accompagnent : Zinedine Soualem, Jacques Boudet, Michèle Moretti, Carole Franck et Lionel Jospin dans son propre rôle, qui fait preuve ici de sympathique auto-dérision. C'est rare : voilà une comédie française drôle et intelligente. C'est tout de même très agréable de temps en temps d'aborder des sujets graves tout en faisant rire ! C'est frais, tendre, décalé, à la fois très réaliste et totalement loufoque. En un mot : jubilatoire ! A voir de toute urgence...
Un film qui clame que "les quads, c'est super facho" et que "le jour où, sur terre, il n'y aura plus que des bâtards, il n'y aura plus de guerre" ne peut pas être foncièrement mauvais. Est-il bon pour autant ? Pendant la première moitié de ce 2ème long métrage de Michel Leclerc, on se pose un peu la question : de très bonnes, de très belles scènes interviennent de temps en temps, entrecoupées de scènes présentant moins d'intérêt. Dans la 2ème moitié, le doute n'existe plus : les scènes succulentes succèdent aux scènes émouvantes et aux scènes franchement drôles, quand elles ne sont pas à la fois succulentes, drôles et émouvantes ! A ce titre, la scène d'un repas familial réunissant Arthur Martin (Jacques Gamblin), Bahia Benmahmoud (Sara Forestier) et les parents de ces 2 protagonistes est tout simplement une scène d'anthologie. Il faut dire qu'il n'est pas facile pour Arthur d'être tombé sous le charme de Bahia, la fille d'un émigré algérien et d'une pasionaria altermondialiste, une jeune femme un peu tête en l'air (!) qui s'attribue à elle-même la fonction de prostituée politique en ce sens qu'elle couche avec les types de droite qu'elle rencontre afin de les convertir à sa cause qui se situe à gauche. Arthur Martin étant jospiniste, si elle sort avec lui, si elle couche avec lui, si elle reste avec lui, c'est différent : elle l'aime. Elle l'aime même de plus en plus ! Avec beaucoup de gaieté et de tonus, ce film aborde beaucoup de sujets très sérieux : le racisme, le rejet, l'identité, les secrets de famille qui rongent de l'intérieur, l'intégration, le communautarisme, etc. Une fois de plus, le cinéma français prouve sa vitalité et contredit les pisse-froids qui l'accusent de ne traiter que des sujets nombrilistes et/ou intimistes.
Un "jospiniste" aux allures de conservateur rencontre une jeune activiste qui couche avec des "fachos" pour les faire passer à gauche. Michel Leclerc mélange ainsi légèreté et politique dans cette comédie agréable, dynamisée par un scénario assez riche, et par une mise en scène dotée de quelques idées amusantes. Sans oublier le tandem principal, l'impeccable Jacques Gamblin et la pétillante Sara Forestier, très à l'aise, qui obtint un César pour son rôle. En outre, les idées politiques sont franchement mises en avant, et les thèmes de l'identité et de l'intégration sont abordés de manière frontale. En somme, un film amusant, original, et intéressant dans ses réflexions.
Il serait faux de nier que l'on s'est surpris plusieurs fois à sourire voire à rire pendant ce film. Le sujet principal, l'"identité nationale" comme on disait naguère, peut être un prétexte à un film humoristique, on l'admet volontiers. Mais que les effets sont lourdingues, le rythme essoufflé, les effets attendus! Les acteurs principaux font leur travail mais l'opposition entre le vieux fonctionnaire laborieux et la jeune et virevoltante intérimaire est une caricature qui nous empêche d'entrer dans ce film un peu longuet.
Une bien jolie comédie malgré un début assez pesant. Le ton décalé et l’originalité d’un scénario subtile contribuent à la réussite de l’ensemble. Jacques Gamblin est remarquable comme à son habitude et le couple improbable qu’il compose avec Sara Forestier finit par fonctionner. Politiquement et cinématographiquement très correct !
Nous voilà devant une comédie très réussie, bien moins politiquement correcte qu’on aurait pu le croire (cela dit, pas sur qu’elle plaise à tout le monde !) et qui réserve même des moments assez jubilatoires : la scène du repas en famille est irrésistible ! Mais elle réserve aussi quelques moments d’émotion, parfois même douloureux. J’en veux pour exemple la scène (malheureusement très crédible) où la maman d’Arthur veut faire refaire ses papiers volés en mairie et que comme ses parents ne sont pas nés français, la scène tourne à l’humiliation pour la vieille dame. La réalisation est dynamique et assez audacieuse, j’aime bien cette forme de narration décalée, un peu comme le fait souvent Jean-Pierre Jeunet. L’interprétation est formidable, Sara Forestier est délicieusement exaltée dans un rôle surement pas évident à assumer pour une jeune femme. Jacques Gamblin est égal à lui-même, c’est un des acteurs les plus discrets du cinéma français dont j’apprécie beaucoup la sobriété et le côté « pince sans rire ». Le propos du film est évidemment un peu caricatural puisqu’il s’agit d’une comédie, Michel Leclerc joue avec les clichés pour pouvoir les dénoncer, sans toujours y parvenir mais qu’importe au fond. Quand on va voir le film sans trop d’a priori politique, c’est juste un très bon moment de cinéma. Cela dit, ça ne m’empêche pas de me demander depuis hier si on peut apprécier cette comédie gentiment engagée quand on n’est pas de gauche ? J’ai un petit doute la dessus quand même… Il y a, au milieu du film et juste après la scène ultra-drôle du repas familial, l’arrivée d’une guest star de choix. Lionel Jospin en personne, ancien premier ministre, vient faire un court exercice d’autodérision très réussi. C’est surement plus facile pour lui qui n’a plus de vie politique que pour un politique « en exercice » mais quand même, c’est assez courageux ! Et comme il n’est pas trop mauvais acteur, ça donne un moment de cinéma assez inhabituel !
Une comédie sympathique sur un sujet tabou qu'est la politique au sens large, avec en particulier comme sujet, la discrimination. Les gens en sont frillant de nos jours, vous me direz, ils ont pas vraiment le choix. Que ce soit aux JT, dans les journaux ou à la radio, on n'y a toujours droit, que ce soit dans la rubrique faits divers ou non. Il est vrai qu'il y a plus original comme sujet mais passons, sinon je pourrai épiloguer pendant des heures, seulement ça m'énerve de faire passer les français pour des fachos, parce que c'est faux. Bref ... Jacques Gamblin est très convaincant, par contre Sarah Forestier est d'un énervant, c'est rare que quelqu'un me sorte par les yeux mais il n'y a rien qui me revienne chez elle. J'ai bien aimé les jeunesses décrites pas les deux personnages et l'ambiance générale qui y régnait. On ne s'ennuie pas malgré ces leçon de vie que l'on essaie de nous inculquer, encore une fois, on se rapproche du modèle américain avec cette morale omniprésente. En fait, je ne sais même pas si j'ai vraiment aimé ce film mais dans l'ensemble je l'ai trouvé sympathique et j'ai trouvé qu'il y avait des belles choses à l'intérieur. Tout n'est pas parfait mais j'ai passé un moment sympa. 12/20.
Voilà une nouvelle comédie française très réussie, drôle et enlevée ouvertement de gauche... et ça fait du bien! L'histoire de cette fille, Bahia Benmahmoud qui couche avec des couillons de droites pour les convertir à ses idées est très séduisante et amusante, la jeune fille interprétée par Sara Forestier, très libre et très (trop) distraite, va tomber sous le charme d'un homme coincé au patronyme de cuisiniste : Arthur Martin. L'histoire de leur idylle permet au film de soulever les thèmes comme l'identité, la laïcité, le sexe, les secrets de familles avec beaucoup plus de profondeur qu'il n'y paraît. Le casting est irréprochable, Jacques Gamblin est encore une fois très bon, l'un des acteurs français les plus touchant à mon avis, Sara Forestier développe un potentiel comique incontestable, osant donner de sa personne dans des scènes de nudités succulentes. Les histoires de familles des deux sont très touchantes, bien que traitées parfois avec un peu de maladresses, le film trouve ainsi ses faiblesses quand il penche un peu trop dans le pathos. Les parents sont tous très bons, Zinedine Soualem dans un registre qui m'a rappelé son rôle dans Chacun cherche son chat, Carole Franck est excellente et à mourir de rire dans la scène où elle se prend la tête avec le père d'Arthur, Jacques Boudet et Michèle Moretti complètent le quatuor des parents et sont également très bons, sans oublier le caméo le plus osé de l'année avec l'apparition furtive de Lionel Jospin. Le nom des gens est donc un film qui fait beaucoup de bien, un film plutôt culotté qui balance pas mal dans la gueule de la droite. Une très bonne comédie dont on oublie les défauts pour le plaisir suscité par sa délicieuse irrévérence.