5 étoiles parce que revoir les photos du film après la projection est résolument un pur bonheur, du type que l’on éprouve à revoir en photo ceux avec qui l’on apprécie partager l’écoulement du temps. La maison de Tom et Gerri (en vrais dans le film !...) recèle de vrais souvenirs d’humanité. Ils en voient passer des humains, cassés ou heureux, des souvenirs, aussi… Chacun aime à venir s’y ressourcer et nous aussi d’ailleurs spectateurs, c’est pourquoi on compatira aisément si l’on souffre tant de n’y être plus bienvenu(e).
Cette maison sent bon les bons moments chaleureux de convivialité, les profondes effluvent d’amour de ce couple adorable, érudit, sans ostentation et juste Ces deux là ne font qu’un et ne sont pourtant ni l’un ni l’autre, ils sont tout aussi attachants ensemble que séparément. Le film révèle cependant quelques longueurs, mais sans vraiment lasser. Ces longueurs collent parfaitement au rythme des vies et drames ordinaires qui s’y déroulent, au rythme de ces vies parfois ralenties par l’alcool (more drinking, less thinking), engluées dans les échecs, la solitude, commotionnées par la mort… mais aussi ensoleillées, pluvieuses, embellies par les naissances, celle d’un nourrisson et celle d’un couple, et les beaux éclats de rire qui viennent du cœur, la connivence, l’intelligence du cœur et le sérieux de la compassion…
Ce serait alors un pur bonheur de revoir Jim Broadbent, Ruth Sheen, Lesley Manville et consorts aux césars en février prochain… Mention spéciale aussi pour Karina Fernandez, son interprétation est criante de naturel… Gageons que Jodie Foster leur adressera le petit clin d’œil ensoleillé de circonstance et à leur fan de longue date : Mike Leigh…