C'est un film que j'attendais avec une énorme impatience, depuis sa présentation au dernier festival de Cannes, et la palme du coeur décerné par une grande majorité des critiques. Vu le sujet et la grande sensibilité de Mike Leigh dont j'avais adoré all or nothing ou secret et mensonges, je me disais que ce film allait me faire chavirer comme jamais. Or, je dois le reconnaitre, comme assez souvent dans pareil cas, le film m'a laissé en bouche le gout de la -légère- déception, d'autant plus cruelle que je ne saurais pas réellement en définir les raisons. Certes, la réflexion sur le temps qui passe et les relations familiales et amicales ( que peut on accepter en amitié, et que doit on faire primer la famille ou les amis?) est présente, et très subtilement amenée. Le film pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses, et c'est peut etre la force et ses limites de ce film. Lorsqu'on quitte la salle, il y a comme un gout d'inachevé, on est content d'avoir partagé 2 heures en compagnie de ces gens, mais on aurait certainement aimé être plus emporté, plus ému par leurs destinées. Refuser les rebondissements incroyables et les portes qui claquent est un parti pris salutaire qui change du tout venant, mais hélas, il manque peut etre un tout petit peu de cinéma là dedans.
Une année de la vie d'un couple paisible de retraités. Leurs amis, leur fils, un quotidien fait de choses simples. Et qui cache une sourde méchanceté. Une apparente bienveillance qui ne pardonne aucune maladresse. Des gens bien comme il faut du moment que leur tranquillité n'est pas parasitée par les soucis de leur entourage. Du moins, pas n'importe qui. Difficile de donner une image généreuse et attentive lorsque la détresse des autres vous est renvoyée dans la figure. Une chronique d'une certaine génération, prompt à la mansuétude en fonction de leur code moral. Être ouvert sans l'être véritablement. Des gens effrayants comme on en connaît beaucoup finalement.
Dans certaines vies, il n’y a pas de meilleurs moments parce qu’il n’y a même pas de bons moments… Il n’y a presque pas de souvenirs quand arrive l’âge mûr, puis le naufrage de l’âge sur… Tom et Gerry, (oui, ça ne s’invente pas !) respectivement géologue et psychologue, sont de sympathiques sexagénaires autour desquels gravitent quelques électrons qui se croient libres mais ne sont que seuls… ils vieillissent tendrement et calmement dans les allées de leur jardin, et on les suit depuis la plantation des tomates au printemps jusqu’à la récolte des fruits et à l’arrachage des vieux pieds pourrissants au début de l’hiver… une autre année écoulée… Leurs amis solitaires fument, boivent et se raccrochent à eux comme à un îlot de survie, notamment Mary (formidable Lesly Manville !) qui n’a pas plus de repères qu’une ado. Il y a chez eux quelque chose d’usé, quelque chose d’inassouvi, une pathétique solitude qui n’arrive même plus à se mentir à elle-même… Et puis il y a des familles qui s’effritent, des solitudes dont on ne parle même pas, des détresses sans éclats, sans tapage, des mélancolies sans effondrement ni pathos, mais aussi des petits moments humbles mais partagés, une lucidité qui sent le jardin mouillé et la sérénité, un subtil parfum d’espoir… Criant d’une vérité magnifique et bouleversante !!!
Ce film donne furieusement l'envie d'écouter à nouveau les "Quatre saisons" tellement on retrouve la truculence, la vitesse d'exécution, la logorrhée, les couleurs, l'imagination de l'œuvre de Vivaldi. Structurés de la même façon, on découvre, dans les dialogues et le jeu des acteurs du film de Mike Leigh, les intonations capricieuses, primesautières, virevoltantes du compositeur italien. Comme à l'écoute du disque, on se retrouve, à la fin du film, pantelant d'émotion, épuisé par la virtuosité de l'ensemble et délicieusement triste de cette année passée trop vite.
Another Year est un film frais, agréable et sans prétention. Les personnages sont haut en couleur. On suit avec attention leurs hauts et leurs bas. Le film réalise un bon alliage d'émotion, ainsi éprouve-t-on pitié, rire, joie, tristesse à la suite ou en même temps. Pas de scénario pharaonesque, un scénario simple mais riche. Another Yera est une petite perle qui se fait rare.
Quel beau film, tout y est, les acteurs sont fabuleux et on a envie, nous aussi, de venir passer un peu de temps chez ce couple sympathique. A voir absolument. Un film poétique.
film apparemment sans prétention mais bougrement sympathique et profond. Que se cache derrière les apparences, la douleur, la solitude, l'amitié, la simplicité de l'être plutôt que le paraitre. l'actrice qui joue Mary est excellente.
Personnellement je me suis ennuyé, un scénario sans surprise, une B.O horrible, des scènes répétitives mais un super jeu d'acteur qui a mon avis sauve ce film.
Another year de m.leigh. Superbe moment de cinéma sur la vie de tous les jours d'un couple de sa famille de ses amis ; tout en tendresse en douceur un exercice qui aurait pu être ennuyeux et qui s'avère magique .à voir absolument