Sean Bean, Ving Rhames, Danny Trejo, voici quelques "noms" du cinéma pour ce qui est étonnamment annoncé comme un deuxième volet d'après son titre ("Death race 2"), alors qu'il se révèle être un reboot complet. Youpi.
Les scénaristes semblent avoir fait le choix de se donner du temps pour expliquer la création de la course à la mort, à tel point que celle-ci ne commence qu'à la moitié du film. En fait, ce qui se déroule avant n'offre que peu d'intérêt. Le reste reprend les mêmes personnages (sans Frankenstein, jusqu'aux deix dernière minutes), le même concept, jusqu'aux mêmes décors pour la course. Bref, c'est la même chose, sans véritable nouveauté, et pas mieux joué.
Luke Goss, acteur que je ne connaissais pas avant, échoue malheureusement à nous faire oublier Jason Statham. Il est aussi chauve que lui, mais ne possède pas le même charisme. Partant de ça, alors qu'il est le personnage principal, cela ne permet pas à cette production de hausser son niveau.
Ving Rhames, ici sans moustache, présente la caractéristique d'avoir l'air plus âgé que dans ses rôles plus anciens où il avait droit à son habituelle pilosité. C'est paradoxale puisque, normalement, se raser permet d'avoir l'air plus jeune... Enfin, peu importe, puisque lui, Sean Bean et Danny Trejo,n'ont qu'une place limitée dans l'intrigue.
Il y a au début de la course une présentation des conducteurs, posant tranquillement devant leur voiture à l'arrêt, ce qui est incohérent puisqu'on les voit se battre contre d'autres détenus quelques instants avant afin d'être les premiers à rentrer dans leur véhicule pour gagner le droit de les conduire.
Si l'on met tout ça de côté, ce n'est pas un mauvais film, mais il n'en est que juste regardable en ne vaut pas plus que 2,5/5.
Pourquoi donc lui accorde-je cette note synonyme de "pas terrible" ? Parce que je considère qu'il ne faut pas mettre "tout ça de côté". Hé oui, il y a bien eu un "Death race 1", et je ne lui pardonne pas de ne pas être à sa hauteur.
Death race "2", tu parles... l'équipe qui l'a tourné n'a pas eu le courage d'en faire le premier film d'une nouvelle saga, tout ça pour surfer sur le relatif succès de son soi-disant prédécesseur. Son seule véritable point fort à meus yeux est d'avoir montré la "création" du personnage, du mythe pourrait-on dire, de Frankenstein.
A noter qu'on retrouve Frederick Koehler pour incarner le personnage bègue et à moitié autiste de Lists, et Robin Shou, "14K", les seuls acteurs présents dans l'original et dans le reboot.