C’est avec "Le Dernier Combat", récit post-apocalyptique, que Luc Besson fait son entrée dans le grand bain. On y suit un homme seul cherchant à partir de ce qui fut autrefois une ville, dans son périple il va faire la rencontre de plusieurs personnes, certaines seront menaçantes, d’autres ne chercheront qu’un peu de compagnie. Très audacieux, ce premier long-métrage synthétise le talent du cinéaste et ses ambitions cinématographiques qui ont toujours été plus Hollywoodiennes que françaises. Les décors, désertiques et inhospitaliers, tout comme la violence chez certains personnages d'ailleurs clairement planer une influence par le "Mad Max" de George Miller sorti un an plus tôt. C’est avec un scénario qui aurait dû rester celui d’un court-métrage que Besson perd ses spectateurs. En effet partant dans plusieurs directions sans jamais boucler la boucle, la finalité d’une telle œuvre laisse perplexe. Quant aux acteurs aucune performance digne de ce nom n’est à souligner, il faut dire qu’avec des dialogues à base de grommèlements dans un film de science-fiction le miracle était dur à obtenir. Ajouté à cela une mise en scène en noir et blanc et vous obtiendrez une expérience cinématographique originale, certes, mais qui devient vite lassante. Les balbutiements de grands réalisateurs sont toujours intéressants à découvrir, ceux de Luc Besson sont néanmoins décevants même s’il se rattrapera grâce à ses films suivants.