Le plus gros succès de Veber à ce jour, et le film qui lui a valu deux statuettes aux césars de 1999 (meilleur acteur et meilleur second rôle pour Villeret et Prévost), le Diner de cons fait parti de ces films qui nous tordront de rires encore un demi-siècle après leur sortie (comme d'ailleurs d'autres films du même Veber, tels que la Chèvre ou les Compères). Il faut dire que l'adaptation cinématograhique de sa propre pièce ne pouvait que rapporter des louanges à Veber. Et il était bien soutenu par une distribution en titane: Villeret est, comme Pierre Richard avant lui, juste inoubliable en Pignon. Ce dernier, employé au ministère des finances, a comme passion de reproduire de grands monuments avec des allumettes. Ce qui va attirer l'attention de Pierre Brochant, éditeur renommé, qui passe ses mercredis soirs, avec des amis, à orchestrer des "Diner de cons". Le but est simple: trouver un simplet et l'inviter à ce diner afin de se payer sa tête toute la soirée. Seulement, ce Mercredi là, Brochant a un problème l'immobilisant chez lui en compagnie de son "invité", et cette soirée, au départ voulue comme une bonne rigolade, va tourner au calvaire pour lui...tant mieux pour nous. Le film va à toute allure et, comme Brochant, pas une minute on ne va pouvoir se reposer. Il faut dire que Pignon est un maître involontaire dans l'art de gaffer. D'où un nombre incalculable de fous rires, et de scènes cultes, qui résisteront sans mal au temps. N'oublions pas les grandes prestations de Lhermitte, parfait en salaud vite dépassé par les évènements; Prévost, énormissime, en contrôleur des impôts, et aussi Huster, et son légendaire fou rire. Un film culte, pas moins.