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bsalvert
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1,0
Publiée le 8 décembre 2024
Un film de Chabrol comme à son habitude d'un coté les personnages sont réalistes et de l'autre l'histoire n'est pas crédible pour au final avoir l'impression d'avoir perdu son et ne pas comprendre où il souhaite nous emmener.
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2,5
Publiée le 21 novembre 2024
Après les grandes oeuvres que constituent "Que la bête meure" (1969), "Le Boucher" (1970) ou encore "La cèrèmonie" (1995), l'inègal et très actif Claude Chabrol signe avec "Au coeur du mensonge" (1999) l'un de ses films ambigus, tournè essentiellement à Saint-Malo! Cinquante ans d'une carrière menèe en dents de scie, avec quelques èchecs retentissants. "Au coeur du mensonge" (1999) n'a pourtant rien de dèshonorant! Une intrigue criminelle avec Sandrine Bonnaire et Jacques Gamblin en couple èquivoque! Mais aussi (et malheureusement) Antoine de Caunes, ècrivain intello cynique et mèprisant qui donne l'impression de surjouer! Le cinèaste traque chez les Sterne les forces obscures, celles qui les conduisent inèvitablement de l'autre côtè! Mais pourquoi avoir mis autant de faux-semblant dans ce policier psychologique avec une histoire qui finit par trop en faire ? Un cinèma dèlicatement suggèrè qui repose sur le mensonge est certes salutaire - à condition de viser juste et de le faire sans baisse de rythme! D'habitude, Chabrol sait ce qu'il faut faire, mais là ça ne passe qu'à moitiè! Reste l'interprètation remarquable du couple Bonnaire / Gamblin et l'atmosphère très chabrolienne d'un village breton...
Si "Au cœur du mensonge" n'est pas un des films les plus spectaculaires de son auteur, il n'en reste pas moins un de ses meilleurs, en tous cas pour ce qui est de la dernière période de sa carrière. En effet, le couple formé par Gamblin et Bonnaire est l'un des plus beaux de l’œuvre du cinéaste, qui, pour une fois, lui accorde une puissance émotionnelle unique. Faisant et défaisant un récit criminel qui l'intéresse finalement peu, Chabrol confronte les personnages à leur propre vérité. A ce jeu, la sincérité des Sterne finit par l'emporter sur les multiples embûches disséminées au fil du récit (soupçons de meurtre, d'adultère, mensonges divers, etc.). Qui plus est, la cinématographie d'Eduardo Serra capte avec finesse la magie des environs de Saint-Malo.
Depuis La Cérémonie, son dernier film réussi (et encore il contient pas mal de maladresses et de clichés pas très fins), Chabrol était en manque complet d'inspiration; tel ce Au Coeur du Mensonge. Une intrigue franchement pas prenante, des personnages encore moins, des dialogues qui sonnent faux, des mises en situation pas crédibles, et les mêmes scènes qui reviennent dans ses derniers films depuis 95 : un passage d'opéra, une critique appuyée de la bourgeoisie ici incarnée par la journaliste qui a réussi. Bref, on s'ennuie ferme et tout cela manque cruellement de consistance et de crédibilité...
Une fille de dix ans est retrouvée violée et assassinée dans un petit port de Bretagne. Les soupçons tendent vers René, artiste peintre morose qui est le dernier à avoir vu la fillette. Celui-ci va d'autant plus sombrer dans la dépression, que son épouse dévouée est en train de tomber sous le charme d'un journaliste parisien arrogant et flamboyant. L'enquête policière est ici complètement au second plan. Chabrol s'intéressant évidemment surtout à dresser un portrait de cette population portuaire. Entre les artistes qui galèrent, les richards de Paris, et les artisans locaux et leurs combines. Le sujet est intéressant. La mise en scène plutôt élégante. Mais j'ai eu quelques soucis avec "Au Coeur du Mensonge". Si Antoine de Caunes est amusant en frimeur intellectuel de pacotille que l'on adore détester, Jacques Gamblin semble un peu à l'ouest. Avec des émotions pas toujours naturelles, et un personnage qui parait bipolaire. Jusqu'à un final très abrupt, qui fait respire l'artificiel. Tout ceci induit quelques longueurs dans le film, qui ne semble pas toujours savoir où il va. Restent quelques touches grinçantes sur l'univers dépeint, un peu d'humour noir, et, Chabrol oblige, une séquence de repas du terroir qui donne l'eau à la bouche !
Claude Chabrol nous entraine en effet au coeur du mensonge dans ce petit polar de la province où l'aspect psychologique, tout au moins l'aspect humain, prend vite le pas sur l'intrigue policière. Le crime sordide d'une petite fille introduit le drame mais l'enquête qui s'en suit a surtout pour fonction d'en présenter les quelques protagonistes. Le principaux d'entre eux, d'autant qu'ils font d'évidents suspects, sont René, le prof de dessin boiteux de la gamine assassinée et Desmot, une vedette parisienne tout prêt de séduire l'épouse de René. Entre ce dernier, taciturne et ombrageux, et le jouranliste-écrivain, arrogant et ironique, ce n'est évidemment pas la grande estime. Et le mépris plus ou moins contenu que se vouent les deux hommes spoiler: engendrera un nouveau drame, un nouveau fait divers dans cette province bretonne d'apparence si paisible et sage. On retrouve dans ce film le goût et l'habileté de Chabrol pour les portraits de petits bourgeois, de types équivoques ou faux, baignant dans une atmosphère qui, dès lors, n'en est que plus malsaine. D'autant que le mensonge, comme on l'a dit, est le moyen courant dont use l'ensemble des protagonistes.
Un film noir assez intriguant entre faux-semblant et secrets intimes, dans lequel Chabrol nous ballade à Saint-Malo et observe le poids du soupçon dans la vie d’un couple interprété par le duo impeccable Bonnaire/Gamblin. Dommage que le scénario au final soit assez bancal.
Pour être tout à fait clair, je ne suis pas un admirateur de Claude Chabrol. Loin de là. En général je déteste ses films, que je trouve malsains et caricaturaux. Et pourtant j'ai énormément aimé "Au cœur du mensonge". Le film est centré sur l'histoire d'amour forte et émouvante entre Viviane et René Sterne, superbement incarnés par Sandrine Bonnaire et Jacques Gamblin, l'intrigue policière étant reléguée au second plan. Un film de Chabrol romantique ? Oui, à mille lieues du nihilisme et du cynisme qu'on lui associe habituellement. Sa touche personnelle est bien sûr présente : réalisation sobre et élégante, dialogues à l'humour grinçant _ les scènes centrées sur Germain Roland Desmot, le cuistre bobo (tout à fait abject) interprété par Antoine de Caunes sont un pur régal. L'atmosphère de mensonge et de non dits est très bien rendue tout au long du film, néanmoins l'élément le plus marquant reste ce couple sympathique, qui tranche avec l'univers habituel de Chabrol. C'est d'ailleurs ce romantisme inattendu chez le réalisateur de "La Cérémonie" qui semble avoir déplu à une large partie de son public.
Ça commence plutôt bien : un couple aimant, lui soupçonné, elle courtisée, de bons tropismes, atmosphère trouble, pas trop d’aphorismes chabroliens et des acteurs que j’aime bien (J. Gamblin, S. Bonnaire). L’exposé est excellent mais trop vite le film sombre dans d’épaisses considérations psychologiques et devient aussi peu intelligible que Valéria Bruni Tedeschi.
« Au cœur du mensonge » (1999) n’est pas un des meilleurs films policiers de Claude Chabrol. On se retrouve en Bretagne près de St Malo avec le meurtre par viol puis étranglement de la petite Eloïse âgée de 10 ans et René Sterne (Jacques Gamblin), peintre en perte de vitesse, donnant des cours de dessin à des enfants est vite accusé par la rumeur publique. Seule son épouse Viviane (Sandrine Bonnaire), infirmière que René a connue après une blessure lors d’un attentat en 1986, est certaine de son innocence… mais le couple Gamblin/Bonnaire fonctionne assez mal à l’écran avec un jeu un peu théâtral. On part donc sur une intrigue typiquement chabrolienne mais avec pour ma part, 2 écueils : le premier est la voix de la commissaire (Valeria Bruni Tedeschi) qui est bien fluette et mal audible ainsi que celle de Jacques Gamblin qui « marmonne » plus souvent qu’il ne parle ! Le second est la présence de Germain-Roland Desmot (Antoine de Caunes assez piètre acteur), journaliste parisien émargeant dans 3 journaux d’opinions différentes et « paradant » à la télévision. Ce Desmot est puant et j’avoue ne pas comprendre comment Viviane ait pu presque tomber dans ses bras… mais il sera lui aussi trouvé mort dans sa belle villa. Même si « c’est une petite ville, les gens parlent et il suffit d’écouter » comme le dit l’adjoint de la commissaire (rappelant le commissaire Bourrel), le film est très lent avec des personnages troubles (dont Bulle Ogier) qui se surajoutent avec des dialogues peu intéressants et souvent curieusement dans le bar « le Cancalais ». La solution des 2 énigmes est finalement très creuse ! Un film brumeux (comme nombre de scènes au sens propre du terme) et dont on décroche assez rapidement.
Même s’il lui est arrivé de faire quelques mauvais films, Claude Chabrol a généralement une filmographie synonyme de qualité quand il œuvre dans son domaine de prédilection, à savoir l’étude de la bourgeoisie par l’intermédiaire d’une affaire criminelle. Au cœur du mensonge se situant dans ce style, il n’est donc pas étonnant de voir qu’une fois de plus Chabrol a réussi son coup. Comme à son habitude, la mise en scène est très classique mettant surtout en avant de très bons comédiens, en particulier le quatuor Sandrine Bonnaire-Jacques Gamblin- Antoine de Caunes-Valeria Bruni Tedeschi. Une fois de plus, Chabrol choisit de montrer que la petite bourgeoisie repose sur le mensonge (que ce soit autour d’un meurtre ou d’un adultère). On pourra peut-être reprocher à Chabrol de manquer un peu d’originalité car il œuvre peut-être presque toujours un peu dans le même domaine (à l’image d’un Woody Allen par exemple) mais il le fait bien et signe donc une fois encore un long-métrage très bien écrit et mis en scène, c’est-à-dire de très bonne facture.
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4,5
Publiée le 17 octobre 2020
Au cœur du mensonge est une étude typique de Claude Chabrol sur les subtilités de la tromperie humaine, de la trahison des échecs de soi et des autres. Le film qui se déroule sur les côtes bretonnes est brillamment réalisé comme d'habitude. La performance exceptionnelle est probablement celle de Jacques Gamblin en tant qu'artiste boiteux. Sa femme est la solide Sandrine Bonnaire infirmière de district. Sa performance est excellente mais la maquilleuse a trop appuyé sur ses sourcils. Chabrol a son plaisir habituel à nous mystifier à nous laisser perplexe, à nous taquiner à nous déprimer et à nous mettre à notre place. Son but principal semble souvent être de nous prouver avec une précision presque mathématique que nous sommes tous sous l'emprise d'un destin incompréhensible. Qu'il y a des meurtres à chaque coin ou derrière chaque buisson et qu'aucune alliance ou mariage n'est sûre et que la trahison se cache dans chaque cœur. Et même alors nous serons toujours perdus et errant dans un labyrinthe de dimensions supplémentaires. L'étonnant Jacques Gamblin apparaît dans le dernier film de Chabrol avant sa mort en 2010 où il joue trois personnages à la fois. Mais la performance de Gamblin ici est encore meilleures que celle-là...
On peut raconter tout ce qu'on veut, c'est bien le film qu'il faut juger, je veux dire le résultat final et pas les intentions. Or nous avons là un film mou, limite ennuyeux et très peu intéressant, et si Gamblin, Bonnaire et de Caunes font bien le boulot, le choix de Valeria Bruni-Tedeschi en commissaire est une aberration. Il n'y aurait pas la signature de Chabrol tout le monde aurait oublié ce film.