« The game is afoot ! »
Si l’on excepte la voix soûlante et répétitive du narrateur, on sera assez surpris que ce Secret de la Pyramide/Young Sherlock Holmes n’ait pas connu plus de succès à sa sortie, alors même que les films d’aventures mettant en scènes des adolescents faisaient fureur (The Goonies, Richard Donner, scénario par Chris Colombus, 1985 par exemple). Peut-être est-ce dû au côté trop anglais, trop victorien, trop cérébral ou trop éloigné de la doxa holmesienne ? Quoi qu’il en soit, le film connut un destin particulier puisqu’il servit, à n’en pas douter, d’inspiration à J.K. Rowling : trop d’éléments concordent, qu’il s’agisse de lieux (l’intérieur de l’école qui ressemble beaucoup à Poudlard), du trio d’amis, du surnom Weasel adressé à Watson, du méchant et sot Dudley, du cabinet des curiosités et tant d’autres choses encore.
Interprété par des acteurs et actrices assez peu connu·es et qui le resteront, réalisé assez énergiquement par un Barry Levinson en verve entre Le Meilleur (1984) et Good Morning Vietnam (1987) et scénarisé par un Chris Colombus (par ailleurs futur réalisateur des deux premiers films Harry Potter) qui régnait déjà en maître sur les comédies des années ’80 (Gremlins, Joe Dante, 1984), Le Secret de la Pyramide/Young Sherlock Holmes est bien amené mais manque aussi de cohérence et finit par être prévisible. Il n’a néanmoins pas perdu une ride et reste un chouette film, hommage à l’un des plus grands détectives de tous les temps.