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    Le Château de l'araignée
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    4,1
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    Votre avis sur Le Château de l'araignée ?

    69 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2024
    1957, Akira KUROSAWA pose la première pierre de son triptyque dédié aux adaptations des œuvres majeures de Shakespeare, en signant avec Le Château de l araignée (1957) une œuvre époustouflante sur la barbarie humaine, la soif de pouvoir et la folie dévastatrice.


    Suite à un combat victorieux, deux chefs de guerre, Washizu et Miki, sont égarés dans une mystérieuse et inquiétante brume au sein de la forêt de l'araignée, les chevaux paniquent et nos deux héros semblent incapables de sortir de ce lieu oppressant. C'est alors qu'un chant se fait entendre et qu'ils voient apparaître devant eux, une femme étrange à l'allure spectrale qui file la laine en utilisant un rouet. Là on pensera aux divinités grecques de la destinée, les Moires, ces sœurs qui présidaient à la vie des hommes l'une en tirant le fil de la vie, la deuxième en le déroulant et la troisième en le coupant, mais également à l'un des attributs de la déesse Athena, l'art du tissage à comprendre dans sa symbolique liée là aussi à la destinée et qui associée à la sagesse devrait aider l'humanité à faire les bons choix.

    Les prophéties reçues par ces hommes sur leur prochaines attributions sont accueillies avec un certain scepticisme jusqu'à ce que le seigneur pour qui ils ont combattu et remporté la victoire, leur octroie les fonctions, postes et honneurs annoncés.


    Le triomphe qu'a été son précédent film, Les Sept samouraïs (1954), incite la Toho, la société de production qui gère la plus part des films du maître japonais à lui confier un des budgets les plus importants du cinéma d'alors. Kurosawa laissera libre court à ses ambitions pour réaliser une œuvre dantesque, il a même fait construire une citadelle sur les pentes du mont Fuji.


    Le film est à la fois un monument du minimalisme, qui tient presque de l'épure, un hommage au théâtre nô dont l'économie de geste confère une profondeur aux textes et aux messages rare, tout est juste, précis, ni trop ni pas assez, il cite l'expressionnisme allemand des années 20, par l'usage d'une photographie noire et blanc absolument fascinante dont les contrastes répondent aux tourments et desseins contrariés des héros. Le film évoque aussi dans son ambiance, dans cette maléfique dame Asaji, véritable lady macbeth de l'enfer, celle qui tire les ficelles de la destinée à son unique plaisir et avantage, les premiers films d'horreur du Hollywood des années 30.


    Conciliant en un film stupéfiant de beauté les cultures japonaises et occidentales, en fondant son récit tant sur les mythes fondateurs, que leur interprétation shakespearienne ou la tradition millénaire de l'empire du soleil levant, Kurosawa signe sans doute l'un de ses films parmi les plus essentiels de sa filmographie.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 751 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 juillet 2024
    Pas fan. Déjà parce que l'intrigue n'est pas très claire, que le jeu des acteurs très theatrale m'a paru assez surjoué. De plus à part quelques effets de caméra, (notamment dans la foret) la mise en scène pourtant signé Kurosawa ne m'a pas épaté et puis la musique est si stridante qu'elle m'en faisait mal aussi dents...
    Kymani Alger
    Kymani Alger

    28 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2023
    Le Château de l'araignée : l'un des films le plus important du maître. Il n'a pas trop mal vieilli et trace parfaitement la descente aux enfer d'un homme manipuler par sa femme assoiffé de pouvoir. Ce qui est impressionnant dans ce film c'est vraiment la façon dont Washisu n'a plus du tout confiance en lui [ Spoiler] l'esprit lui dit qu'il ne perdra bataille uniquement lorsque la forêt ce déplacera ( Washisu se pense donc invisible ) et va donc raconté cela à son armée jusqu'à ce que hironiquement la forêt ce met à bouger ( stratégie de l'adversaire de déplacé les arbres pour se déplacer dans l'ombre)... c'est là qu'il perd toute sa confiance et se fait assassiné par sa propre armée lui reprochant d'avoir assassiné l'ancien seigneur pour prendre sa place.[ fin du Spoiler] Le château de l'araignée et le film de Kurosawa qui succède au film les 7 samouraïs (qui est bien meilleur que le château de l'araignée) Au Japon ce film a été un véritable échec à sa sortie perso je ne comprends pas pourquoi.
    AdriBrody
    AdriBrody

    9 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2022
    Amateur de cinéma, je savais qu'il fallait que je me frotte à Akira Kurosawa. D'autant plus lorsqu'il s'agit d'une libre adaptation de Macbeth dans un Japon féodal. Mais cela n'a pas pris. Il est évident que le rythme de l'époque a pris un sacré coup et le jeu des acteurs, trop théâtralisé (Shakespeare me direz vous) n'est pas évident à saisir. Il fait moins de 2 heures, mais on les sent passer. Malgré tout, le talent de Kurosawa est indéniable, mais le temps fait parfois défaut.
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2021
    Transposition intelligente de Macbeth dans le Japon féodal, le film se distingue par sa maîtrise technique ainsi que le poids visible de la funeste prédiction avec ce brouillard nimbant toutes les scènes. Même si certains procédés de mise en scène datent, on se laisse emporter par la fougue de ces jeux de pouvoir menés par une terrifiante marionnettiste. Une tragédie brillamment adaptée.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2021
    En 1957, Akira Kurosawa transposait le Macbeth de Shakespeare dans le Japon féodal des guerres civiles, où chaque petit seigneur ne rêve que de conquête et d’annexion des territoires voisins. Il en tirait un film âpre et exigeant, aux décors oniriques balayés de brouillard, où le concept de prophétie autoréalisatrice déjà présent dans la tragédie de l’auteur britannique était illustré avec force et poésie. Sa réflexion sur la violence et l’universalité des logiques humaines prend la forme d’une belle et lyrique méditation sur le destin, la vengeance et la soif de pouvoir, doublée d’une démonstration sur la vanité de l’existence.
    Redzing
    Redzing

    1 145 abonnés 4 494 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Amateur de Shakespeare, et en particulier de "MacBeth", Akira Kurosawa avait depuis "Rashomon" (1950) l'envie d'adapter la célèbre pièce au cinéma. Mais Orson Welles lui avait coupé l'herbe sous le pied. Le réalisateur japonais choisit donc d'attendre quelques années, et ne sortit qu'en 1957 ce "Château de l'araignée", adaptation relativement fidèle, modulo une transposition de l’Écosse médiévale au Japon féodal. On découvre donc Washizu, un général talentueux et fidèle à son seigneur, qui repousse une révolte avec succès. Mais après avoir entendu la prophétie généreuse d'un esprit malin, et le discours perfide de sa femme, il devient un traître ambitieux et tyran sombrant dans la folie. Même pour ceux qui ne connaissent pas la pièce d'origine, l'héritage théâtral est ici très clair. L'intrigue avance en effet surtout par dialogues, la quasi totalité des combats ou meurtres étant hors champs. Les amateurs d'action et de croisement de lames seront donc peut-être déçus. Pour autant, Kurosawa démontre une fois de plus son savoir-faire, jouant avec l'espace confiné des intérieurs de forteresse avec finesse et maîtrise. Il exploite à merveille ses comédiens et leurs mouvements, manipulant avec adresse le champs/contre-champs ou les mouvements de caméra simples mais diablement efficaces. Sans oublier ses compositions visuelles harmonieuses et limpides, qui annoncent les tourments du protagoniste, et d'une intrigue cruelle. Par ailleurs, le réalisateur est à l'aise avec l'ambiance teintée du fantastique du scénario, notamment avec l'introduction brumeuse et mystérieuse. Et s'il on peut être frustré à juste titre de l'absence d'une bataille finale pourtant très attendue (les décors imposants et nombreux figurants ne semblaient attendre que ça !), la dernière scène avec Toshiro Mifune, très visuelle, vaut son pesant de cacahuète. L'acteur excelle d'ailleurs dans le rôle de Washizu/MacBeth, livrant une prestation particulièrement enflammée ! Pour ceux qui adhèrent davantage aux adaptations plus graphiques, Kurosawa réadaptera Shakespeare dans l'excellent et très visuel "Ran", en 1985.
    Elg
    Elg

    21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2020
    Le Château de l’araignée prouve deux choses : Le talent exceptionnel du réalisateur Akira Kurosawa et l’universalité de l’œuvre de William Shakespeare. Macbeth s’active dans le Japon féodal comme s’il y était né. Le personnage de Lady Macbeth prend encore plus de dimension dans le souffle du théâtre nô comme si cela venait mettre en exergue sa relation avec le diable. Les deux comédiens qui incarnent le couple maudit permettent à la production d’atteindre le niveau tragique que commande originalement la pièce. Elle tout en retenue et en profondeur, lui d’une intensité démesurée. Même s’il nous est plus difficile de juger la justesse de leur interprétation, la frénésie soutenue dans leur jeu, les décors épurés et la prise de vue géométrique propre au cinéma japonais viennent souligner l’aspect rituel de leurs actions et le caractère fabuleux de l’histoire. La photographie est magnifique et puissante. Le brouillard naturel qui sévissait pendant les extérieurs, et qui rendait la tâche particulièrement difficile à l’équipe de tournage, crée au final un climat empreint de mystère très approprié. Les séquences équestres, l’ambiance sonore, les scènes à grand déploiement tout en sobriété, il n’y a rien qui fait défaut. Ils se dégagent beaucoup de poésie de la violence souterraine que recèle l’univers shakespearien et l’œuvre de Kurosawa l’exprime de manière sublime. Au milieu du XVIe siècle on hésitait entre croire aux prophéties ou forcer le destin. Cinq cents ans plus tard, on remercie le ciel pour la rencontre Shakespeare-Kurosawa.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Il était une fois dans le Japon féodal, la transposition de la tragédie royale écossaise de Sir Shakespeare in love par ce chef-d'œuvre de sensei Akira oh seigneur Kurosawa, Banzai, Banzai, Banzai !!! L'envoûtement de sa poésie musicale lointaine en ce début de son tambour battant calligramme mythifié. Difficile d'en trouver l'accès avec bonne traduction tellement c'est rare, ses films d'anthologie japonaise sont du grand cinéma. Les shogun percutent le daimyo tout honneur dans son château de l'araignée rongé par les esprits malins, prédit par sa maudite épouse de sa destinée, meurtrier par meurtrier pour le trône ravagé depuis l'intérieur, tel est l'ultime leçon.
    Max Rss
    Max Rss

    202 abonnés 1 806 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2019
    Du maître japonais, j'ai vu d'autres films, mais c'est bel et bien la première fois que je vais poster une critique au sujet d'un de ses films. Pour tout dire, ce "Château de l'araignée", relecture japonaise de McBeth me laisse un goût amer dans la bouche. Autant la faire courte, pendant une demi heure, c'est juste génial à suivre. Le ton est donné d'entrée de jeu avec ce paysage brumeux et froid. Avec en arrière-fond sonore, des chants quasi funestes. Ensuite, Kurosawa ne prend pas trop de temps pour poser les bases de son intrigue. Au bout de dix minutes, c'est bon, les pions sont sur l'échiquier. Après, on touche au sublime quand on arrive dans la forêt. La maîtrise du maître fait rêver. Ce passage où les deux guerriers se retrouvent face à cette sorcière, esprit Malin comme ils disent, qui chante comme des incantations étalant les plus bas instincts de l'âme humaine avant de disparaître est tout simplement superbe. Voir comment Kurosawa met ça en scène, c'est une jouissance absolue. Sérieux. Il magnifie ça avec une facilité plus qu'apparente. Ensuite, ça se gâte un peu. L'histoire patine un peu. Cette dernière est alors parasitée par quelques longueurs. A l'image de tout ce qui précède l'assassinat du Seigneur, retiré dans la citadelle. Techniquement, c'est encore immense, mais ça souffre d'une faiblesse dans l'écriture. Mais, c'est arrivé à l'heure de film, ce qui correspond au banquet d'intronisation, que le film perd clairement de sa force. On retrouve encore ces longueurs déjà déplorées auparavant et le rythme est affecté. Se faisant beaucoup plus heurté. Et la fin, quant à elle, laisse l'impression d'arriver de manière trop abrupte. Au final, "Le château de l'araignée", pâtit clairement d'une faiblesse certaine dans l'écriture. On retiendra quand même que ce n'est pas ennuyeux, cette première demi heure juste énorme et la maîtrise technique à couper le souffle de Kurosawa.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    La soif du pouvoir et ses dérives illustrée parfaitement dans ce film sombre et assez captivant du maître Kurosawa, librement inspiré du Macbeth de Shakespeare, transposé ici dans le Japon féodal.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2018
    Akira Kurosawa sublime de par son image son long métrage et contraste avec les tréfonds moraux qu'ils laissent resurgir. Les films films du cinéaste Japonnais sont pour autant de plus en plus sombre à l'image de celui-ci donc mais aussi des précédents, Vivre dans la Peur et Les Bas-Fonds. Il filme comme à son habitude les abysses de l’âme humaine et n'en ressort que traîtrise, doutes et vilenie en tout genres. Rien de bon ne transparaît dans Le Château de l'Araignée. La psychologie des personnages le reflète très bien notamment à travers le personnage du Général Washizu incarné par Toshiro Mifune qui s’exécute comme à son habitude avec hargne et passion. Un long métrage qui cherche et scrute toute traces de perfidies et qui m'a un peu ennuyé je dois bien le dire ... L'ensemble est mollasson et peine sur la durée. J’espère que le prochain, La Forteresse Caché, sera plus léger.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 août 2018
    Le Château de l’araignée prouve deux choses : Le talent exceptionnel du réalisateur Akira Kurosawa et l’universalité de l’œuvre de William Shakespeare. Macbeth s’active dans le Japon féodal comme s’il y était né. Le personnage de Lady Macbeth prend encore plus de dimension dans le souffle du théâtre nô comme si cela venait mettre en exergue sa relation avec le diable. Les deux comédiens qui incarnent le couple maudit permettent à la production d’atteindre le niveau tragique que commande originalement la pièce. Elle tout en retenue et en profondeur, lui d’une intensité démesurée. Même s’il nous est plus difficile de juger la justesse de leur interprétation, la frénésie soutenue dans leur jeu, les décors épurés et la prise de vue géométrique propre au cinéma japonais viennent souligner l’aspect rituel de leurs actions et le caractère fabuleux de l’histoire. La photographie est magnifique et puissante. Le brouillard naturel qui sévissait pendant les extérieurs, et qui rendait la tâche particulièrement difficile à l’équipe de tournage, crée au final un climat empreint de mystère très approprié. Les séquences équestres, l’ambiance sonore, les scènes à grand déploiement tout en sobriété, il n’y a rien qui fait défaut. Il se dégage beaucoup de poésie de la violence souterraine que recèle l’univers shakespearien et l’œuvre de Kurosawa l’exprime de manière sublime. Au milieu XVIe siècle on hésitait entre croire aux prophéties ou forcer le destin. Cinq cents ans plus tard, on remercie le ciel pour la rencontre Shakespeare-Kurosawa.
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2018
    Une superbe transposition du "Macbeth" de William Shakespeare dans le Japon médiéval . Une troisième incursion dans le cinéma d'Akira Kurosawa toujours aussi impressionnante par la qualité de sa mise en scène en apparence simpliste mais en réalité d'une complexité incroyable avec ses plans fixes, son rythme parfois excessivement lent et par sa direction d'acteurs, Toshiro Mifune livrant une nouvelle prestation électrique, presque animale. Une grande oeuvre sans être le chef d'oeuvre du réalisateur japonais.
    babidi
    babidi

    5 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    akira kurosawa revisite macbeth

    des acteurs impeccables et isuzu yamada juste geniale

    une réalisation très a la hauteur de ce genie du cinema asiatique

    le melange du theatre no avec une réalisation actuelle fait de se film une oeuvre unique

    un film a voir pour tout passionne de cinema
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