Deuxième film de Kurosawa que je vois, et c'est une vraie révélation, tout cela en attendant de voir Les Sept Samouraïs qui s'annonce déjà fantastique pour moi. En attendant, ce Chateau de l'Araignée ne m'a pas autant plu que Rashomon, reste que j'ai passé un tres bon moment.
Je ne connais pas Macbeth de Shakespeare, j'en connais les grandes lignes mais je ne l'ai jamais lu. Donc je jugerai Le chateau de l'araignée en ignorant l'oeuvre de W.S . Car une fois encore, même si l'histoire originale se déroule en Angleterre et en Ecosse, Kurosawa a bien senti son sujet pour l'adapté avec les codes japonnais, et en faire une critique constructive. Encore une fois, comme Rashomon, la critique principale de l'oeuvre concerne les questions d'honneurs et les tentations qui entourent ces questions. Ici, Kurosawa critique l'ambition et la folie du pouvoir, qui met a bas les principes d'honneurs, de respect et de vérité. Comment aussi nous sommes prêt à entendre uniquement ce que nous voulons entendre, et que nos tentations nous aveuglent ou nous rendent sourd. Comment les beaux discours, qu'ils soit prophétiques, ou délirants, comme celui de la femme du général Washizu, vous amène a faire les pires âneries, a vous mener a votre propre perte et à celle de vos sujets. Toshiro Mifune est incroyablement barge dans son rôle, possédé par la folie tandis que Isuzu Yamada est une Eve des temps des samouraïs, véritable tentatrice, et incarnation de la puanteur de l'ambition. Outre cela, les plans sont travaillés et le montage réussit, on est jamais perdu, ni ennuyé par une progression maitrisée. Un tres bon film.
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