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Antoine D.
42 abonnés
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5,0
Publiée le 4 janvier 2018
Une guerre a lieu, quand 2 soldats sont envoyés. Alors qu’ils se trouvent dans la forêt, un esprit fait son apparition et leur prédit leur avenir. Après avoir discuté de la prophétie avec sa femme, elle fait naître en le général Takatori la crainte que Miki le devance. La mise en scène de Kurosawa montre cette relation qui naît quand on voit sa femme entre les 2 personnages.
Kurosawa signe une super adaptation de Mc Beth en la transposant au temps du Japon médiéval. Il met en scène une fois de plus l’honneur des japonais sans égaler son Rashomon.
On est en 1957, mais grâce au talent de Kurosawa, la forêt est inquiétante au plus au point grâce aux effets visuels et au décor, dans une région brumeuse non loin du Mont Fuji.
Comme à son habitude, Toshirō Mifune est grandiose dans un rôle qui lui convient parfaitement.
Très beau Kurosawa où le noir et blanc et la qualité de la réalisation restituent admirablement la lutte pour le pouvoir dans le Japon médiéval. Libre adaptation de Macbeth, c'est vraisemblablement l'une des plus belles mises en scènes du chef-d'oeuvre de Shakespeare.
Si la musique d'ouverture de Yojimbo laissait présager de l'aspect comique qui allait suivre, celle du Château de l'araignée est sans appel : Kurosawa instaure immédiatement une ambiance sombre et pessimiste (tragédie shakespearienne oblige) tout en exposant dès le départ les conséquences de l'histoire qui va se dérouler. Cette atmosphère inquiétante prépare le spectateur à l'arrivée du fantastique dans le récit, qui correspond au moment où Washizu/Macbeth rencontre un esprit dans la forêt de l'araignée. C'est la première fois que je vois le réalisateur s'attaquer à ce registre. Bien qu'il emploie que des effets usés, comme le brouillard investissant peu à peu la clairière ou les croassements irréguliers des oiseaux, la séquence fonctionne grâce aux enjeux narratifs imposants mais aussi grâce à son rythme. Kurosawa a eu la bonne idée d'étirer les scènes (la comptine de l'esprit puis la fuite à travers la forêt et la brume) jusqu'à les rendre étrangères à toute notion de réel, pour un résultat des plus saisissants. Ce rythme particulier se retrouve à d'autres moments dans le film (la longue scène du repas par exemple), servant cette fois-ci à suggérer la folie dans laquelle tombe progressivement le personnage principal. Par ailleurs, il est intéressant de voir que Lady Macbeth, qui pousse son mari à commettre un crime, est représentée comme un être vil et inhumain. Souvent séparée de son homme par le montage, elle reste parfois tapie dans le hors-champ pour dicter ses ordres, ce qui la rapproche habilement de la voix intérieure de Macbeth, rongé par le doute, puis par le remord. Le film prolonge donc les codes du fantastique pour rendre les conséquences des actes des époux encore plus dramatiques. Sans surprise, Akira Kurosawa s'est facilement approprié l’œuvre de Shakespeare et orchestre parfaitement la descente aux enfers du personnage principal. Le réalisateur s'est même permis de modifier légèrement la scène finale, concluant cette histoire avec une ironie mordante.
"Le Château de l'araignée" est l'adaptation de la célèbre pièce de Shakespeare, "Macbeth", avec dans le rôle principal l'acteur fétiche de Kurosawa, Toshirô Mifune. Que ce dernier interprète un général qui sombre progressivement dans la folie sonne comme une évidence, tant son investissement et son expressivité sont remarquables et donnent au film une force d'incarnation stupéfiante. Mais comme chez Shakespeare où l'on ne peut dissocier Macbeth de Lady Macbeth, on ne saurait ici parler du général Washizu sans évoquer sa femme Asaji, un personnage joué par la formidable Isuzu Yamada, qui semble réellement hantée. Et si les acteurs sont au sommet de leur art, la mise en scène de Kurosawa n'est pas en reste. D'une limpidité impressionnante, elle transcende avec une puissance inouïe les grandes thématiques de l'oeuvre (accomplissement du destin, soif de pouvoir, basculement dans la folie), inscrites dans des décors qui tendent à démontrer que la frontière entre réel et fantastique est poreuse. Il suffit de voir comment Kurosawa filme les personnages perdus dans la forêt, toujours à une distance conséquente pour prendre le point de vue d'un esprit alors invisible. Mais une fois la sorcière identifiée, c'est la brume qui entoure les deux généraux (Washizu et Miki), une façon de laisser penser que tout ceci n'est qu'un rêve. Même dans un lieu habité (le château), les ambitions politiques - inévitablement rattachées au réel - sont toujours liées à l'apparition du fantastique, notamment dans l'incroyable scène où Washizu délire, avec une caméra qui montre successivement l'apparition et la disparition de la figure imaginée par de lents travellings arrières et circulaires. Le vrai et le faux cohabitent mais sont constamment en tension, jusqu'à un final mémorable qui vient clore ironiquement sur cet étrange alliage : la scène de la forêt mouvante est en effet l'aboutissement de la vision déployée par Kurosawa, le cinéaste réalisant-là un film sidérant de bout en bout, complexe, riche et visuellement ébouriffant. Un chef-d'oeuvre !
Japon, durant le moyen-âge, un seigneur apprend par un messager qu’une rébellion a éclaté dans certains de ses forts mais deux généraux arrivent à retourner la situation pourtant mal embarquée. Sur le chemin les menant au seigneur, les deux hommes se perdent dans la forêt de l’Araignée et rencontre un esprit qui leur prédit un avenir de commandant et de seigneur…Transposition de la pièce « MacBeth » de Shakespeare dans le Japon médiéval, « Le Château de l’araignée » s’avère être une grande réussite. Passionnant de bout en bout, Akira Kurosawa nous fait suivre le destin de cet homme peu à peu manipulé par sa femme et par sa soif du pouvoir qui va inéluctablement le mener à sa perte. Les personnages sont intéressants et souvent ambigu, et les enjeux sont toujours bien retranscrits. Comme le montre les séquences d’ouverture et de fin, Kurosawa se fait humaniste et appelle à la raison.Très bien rythmé, il s’attarde aussi sur la psychologie de ses personnages. L’action ne se déroule que dans trois lieux différents et il les exploite à merveille, notamment dans le château et dans la forêt. La mise en scène du japonais est superbe, il met en place une atmosphère, à l’image du temps prédominant dans son film, brumeuse, fantastique et envoutante. Plusieurs scènes sont mémorables à l’image de celle finale ou des apparitions dans la forêt. Mais la réussite du film tient aussi à son esthétisme et au régal visuel qu’il procure. Chaque plan est savamment pensé et truffé d’idées sans que ce ne soit jamais trop lourd. C’est d’ailleurs là l’une des facettes du génie de Kurosawa, qui s’appuie sur l’image au détriment des dialogues pour faire avancer son film. Les reconstitutions du château et de la forêt sont excellents, tout comme le travail réalisé sur les décors et les costumes. Kurosawa nous emmène littéralement à cette époque.Toshiro Mifune incarne le personnage principal de la plus belle des manières. Il rentre dans la peau de ce général et retranscrit à merveille sa déchéance et ses obsessions, tout en lui laissant une part d’honneur et de dignité. Une passionnante relecture de Shakespeare qui s’avère brillante, tant sur le fond que sur la forme.
"Le Château de l'araignée" n'est pas le film que l'on retiendra dans la carrière de Kurosawa mais il s'avère bon tout de même. Les scénaristes ont parfaitement bien transposé l'intrigue du Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval et l'on retrouve des éléments de qualité dans la mise en scène du cinéaste japonais. Après, ce long métrage manque peut-être du caractère épique et de l'intensité que l'on peut retrouver dans d'autres oeuvres du réalisateur. A voir.
Macbeth transposé au Japon, pourquoi pas ? Réalisation impeccable, des plans magnifiques (ces longs travellings accompagnant les scènes de chevauchées). Le jeu quelque peu hystérique de Toshiro Mifune est compensé par celui extrêmement calme d'Isuzu Yamada. Il y a quelques longueurs qui auraient pu être évités (la scène des deux cavaliers dans le brouillard, ou la fin où Mifuné est visé par une centaine de flèches qui se plantent presque toutes à côté), sinon c'est très bon !
Véritable maître, Akira Kurosawa est un de seuls metteurs en scène asiatique à avoir autant influencé le cinéma occidental! Mais avec une filmographie comme la sienne, ça ne peut forcer que le respect. "Le château de l'araignée" n'en déroge pas à la règle, et devient mon favoris Kurosawa. Pourquoi? Car peut-être mon géant et magnifique que "Ran" ou encore moins ennuyant que "Rashômon", il se trouve qu'il pêche même dans le bestiaire horrifique nippon. Avec ces cris d'oiseaux, cette sorcières, ces nuits qui font monter le stress ou encore ce sang giclé sur les murs. Sans oublié les fameuses champs de batailles qui sont quand même beaucoup moins spectaculaire, on retrouve des personnages obnubilés par le pouvoir et qui en deviennent complètement fou, surtout un personnage qui avait lancée et poussé tout les autres. Une personne qui change le destin d'un millier d'autres. Passionnant, grand, maîtrisé, caméra et plan magnifique comme ce travelling qui suit Washimizu et son compatriote dans la forêt, jusqu'à qu'un rire glaçant leur sang, fait rapprocher la caméra vers les visages de ces peureux et avides de pouvoir. Excellent style et n'a pas vieillit. Le film de Kurosawa qu'il faut voir!
Adaptation de Macbeth, Kurosawa livre une oeuvre à la fois tragique, fantastique et historique. Toshiro Mifune est excellent comme d'habitude, la mise en scène est brillante (brouillards près du mont Fuji, forêt étrange, apparitions fantômatiques...). La mort du général Taketori Washizu est un grand moment de cinéma.
Grandiose! La transposition de Macbeth au pays du soleil levant est une des grandes réussites d'Akira Kurosawa, fervent admirateur de Shakespeare. Le film s'ouvre sur le néant et se referme sur des ruines, seule trace du passage sanglant des hommes en ce bas monde. La stature tragique des personnages n'a d'égale que leur folie : la soif insatiable du pouvoir les corrompt tous et un à un, hommes et femmes, les menants inévitablement à leur perte. Les interprètes sont tous exceptionnels (Mifune en tête), démesurément humains, dépassés par leurs passions meurtrières. L'atmosphère du «Château de l'Araignée» est quant à elle lourde et oppressante, comme la mort qui plane au-dessus des protagonistes maudits. Les châteaux, la forêt maléfique, les plaines arides... tous ces lieux ancrent l'oeuvre dans le mythe, l'imaginaire le plus sombre, peuplé d'esprits ou de sorcières. Formellement, Kurosawa atteint une fois de plus des sommets : dans un noir et blanc crépusculaire il met en scène la Nature immuable, traversant impassiblement les âges tandis que les hommes se déchirent entre eux dans des guerres vaines et stupides. Car un des enseignements du film est que bien mal acquis ne profite jamais : la violence engendre la violence dans un cercle vicieux que seule la mort peut rompre, la quête du pouvoir ne laisse pas de survivants, et celui qui se battait contre l'oppresseur se retrouve à son tour attaqué une fois au pouvoir, victime de sa cruauté et de sa paranoïa. Chef-d'oeuvre de noirceur, «Le Château de l'Araignée» est un Kurosawa à ne pas manquer! [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
L'ensemble est de qualité autant dans la mise en scène que dans le scénario mais on regrettera l'absence de Kurosawa qui semble mettre de côté le questionnement subtil qu'il introduit généralement dans l'image action. Le film manque de sens et cela se ressent particulièrement dans le final.
Doté d'une superbe mise en scène, cette adaptation du " MacBeth " de Shakespeare fait clairement partie des plus grosses réussites du grand Akira Kurosawa. Mais si ce long métrage s'avère aussi captivant à suivre après chaque vision, il le doit aussi grandement par rapport à la grosse performance d'un des acteurs fétiches du réalisateur japonais, à savoir Toshiro Mifune qui est on ne peut plus brillant. Notons également une très belle photographie en noir et blanc de Asakazu Nakai et une BO de Masaru Sato qui apporte sa dose de mystère.
Malgré une réalisation que l'on imagine de haut-niveau pour l'époque, et l'ampleur de la mise en scene, cette adaptation de Shakespeare (Macbeth) se distingue par de grosses longueurs. Je le recommande quand meme pour Toshiro Mifune, un acteur exceptionnel, et le coté "Japon des anciens temps", qui est retrancrit avec soin.
Enième collaboration entre le maître Kurozawa et le grand Mifune, Le château de l’araignée est sans surprise une franche réussite ! Adapté de Macbeth écrit par Shakespeare, ce Chambara qui lorgne parfois vers le fantastique nous offre une mise en scène dans le plus pur style du réalisateur, des personnages charismatiques et une intrigue pour le moins originale dans le genre. Toshirô Mifune crève l’écran mais les autres acteurs n’en sont pas moins tout aussi exceptionnels. Le film possède une atmosphère oppressante qui magnifie parfaitement les instincts meurtriers de ses personnages en quête de pouvoir. Même s’il n’est pas son film le plus abordable, notamment à cause de ses quelques longueurs, Le château de l’araignée de Kurozawa est un grand film conclu par un final surprenant et saisissant.
Encore un Kurosawa avec Mifune, oui mais cette fois il s'agit d'une transposition dans le Japon médiéval du Macbeth de Shakespeare! Les amateurs de chanbara retrouveront avec plaisir tous les éléments du genre, ans le plus pur style de Kurosawa. Le spectateur lamba pourra cependant être décontenancé devant la lenteur contemplative de certaines scènes, ainsi que le surnaturel qui hante le film d'un bout à l'autre. Moins spectaculaire que les autres chanbara, Le château de l'araignée est une œuvre à part, qui peut repousser ou fasciner le spectateur. L'amateur de films de sabre pourra ne pas y trouver son compte...