"Le film montre comment certains peuvent user d'un langage pour blesser les autres, pour se mentir les uns aux autres (certains anthropologistes considèrent que le langage a été inventé par l'homme primitif pour pouvoir mentir). Lorsqu'on fait un film, on essaye d'utiliser un langage cinématographique afin de passer un message sincère. Mais le langage cinématographique comme le langage verbal, peut aussi être utilisé pour mentir. C'est ce qui m'a semblé intéressant d'explorer et de montrer dans mon film."
"Il existe une tension entre le centre et la périphérie que nous voulions montrer. Beaucoup de gens de province souhaitent bouger vers les plus grandes villes et beaucoup d'habitants des grandes villes désirent s'installer à la campagne mais ils ne peuvent pas. C'est un autre aspect de la vie en Roumanie", explique Radu Jude.
"Oui et non. En tout cas, pas d'une société très rigide... Je pense que cette histoire, bien qu'elle soit simple, touche des aspects plus profonds de notre société, de notre culture et de notre façon d'exister dans le monde d'aujourd'hui", précise le réalisateur Radu Jude.
"J'ai découvert Andreea Bosneag d'une façon assez classique : six mois avant le tournage j'ai décidé, avec ma productrice Ada Solomon, de travailler avec une actrice non professionnelle. Alors je me suis mis à la recherche d'une jeune femme, par l'intermédiaire des agences de casting et puis dans les universités", explique Radu Jude. "En tout, j'ai probablement vu 1000 jeunes femmes et petit à petit j'ai décidé de travailler avec Andreea. Je suis très fier de cette décision, je pense qu'elle a beaucoup de talent et j'espère qu'elle sera admise à l'Université d'Art Dramatique parce qu'elle en a envie et qu'elle le mérite."
La Fille la plus heureuse du monde a reçu le Prix CICAE (Confédération Internationale des Cinémas d'Art et d'Essai) au Festival de Berlin en 2009, où il était sélectionné au Forum.
La Fille la plus heureuse du monde est le premier long métrage réalisé par Radu Jude.