Des extraterrestres réfugiés sur la Terre depuis près de 30 ans deviennent un problème international explosif. Parqués dans le District 9, leur destin est entre les mains d’une multinationale, le MNU, qui s’intéresse à leur extraordinaire armement qui ne fonctionne qu’avec de l’ADN extraterrestre.
Wikus, un agent de terrain du MNU, contracte un mystérieux virus qui se met à modifier son ADN. Cet homme qui permettrait de déchiffrer la technologie alien devient l’individu le plus recherché. Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu’un seul endroit où se cacher : le District 9…
En 2009, le monde découvrait un jeune cinéaste surdoué, qui avait jusque-là fait ses armes dans la création d'effets visuels pour le cinéma et la télévision : Neill Blomkamp. Il avait quand même à son actif un court-métrage très remarqué et très intelligent, Alive in Joburg, où il imaginait, dans un style documentaire, la ville de Johannesburg en proie à des problèmes d'immigration et d'intégration... d'extra-terrestres.
De quoi lui fournir la matière et matrice de son premier long métrage, après avoir tenté de mettre sur pied l'adaptation au cinéma de la licence vidéoludique Halo. Le résultat est donc District 9, produit d'ailleurs sous les auspices d'un parrain du cinéma comme beaucoup aimerait en avoir : Peter Jackson.
Le résultat, brillant et bourré d'idées, produit pour à peine 30 millions de dollars, est une véritable gifle cinglante pour des productions aux budgets près de dix fois supérieurs. Entre l'originalité de son scénario, son approche semi documentaire, la virtuosité de la mise en scène, ses effets spéciaux parfaits, la puissance de sa métaphore politique qui est encore aujourd'hui d'une brûlante actualité, District 9 est assurément un des films de science-fiction les plus forts des années 2000.
On l'apprécie d'autant plus que Blomkamp peine depuis à se hisser au niveau de ses débuts, ayant aussi cumulé beaucoup de malchance avec de nombreux projets abandonnés. On parle depuis des années d'une suite à ce District 9, qui tarde, elle aussi, à se concrétiser...